Un an après la disparition de sa fille, Roland Giraud témoigne de sa foi

Roland Giraud témoigne de sa foi un an après la disparition de sa fille Géraldine, assassinée dans des conditions qui restent encore à élucider.

"Je pense que la vraie foi est discrète et qu’elle ne se voit que dans les actes (...). Elle ne s’affiche pas d’une manière ostensible, je me méfie de la foi business" affirme le comédien au cours d’un entretien diffusé mardi sur l’antenne de RTL.
"Je sais que c’est une épreuve et je sais qu’il est écrit que Dieu n’éprouve que ceux qu’Il aime" estime Roland Giraud, interrogé au sujet de la mort de sa fille. "On peut avoir des réflexes de haine mais je m’en garde énormément. Il faut être plus fort. Je veux être plus fort, je ne veux pas être un animal, je veux être un être humain qui a une âme, des références" plaide l’acteur, qui se revendique protestant baptisé depuis l’âge de 26 ans, né d’une mère catholique et d’un père athée. Il a adopté le culte protestant après avoir connu la famille de sa femme, "des calvinistes, tolérants et magnifiques", dit-il.

Quant à la personne qui a assassiné sa fille, "Le premier réflexe est de juger" reconnaît-il. "Comment un être ’humain’ peut-il être capable d’une chose pareille ?" s’interroge-t-il. "Si je l’avais devant moi, qu’est-ce que je ferais ? Et je préfère toujours ne pas l’avoir devant moi", poursuit le comédien.

Au sujet de la mort, Roland Giraud ajoute qu’il y pense "depuis sa naissance et même avant". "Je prie tout le temps... La prière est permanente", ajoute-t-il.

La fille de Roland Giraud et son amie Katia Lherbier n’avaient plus donné de nouvelles depuis le week-end de la Toussaint 2004, au cours duquel elles séjournaient dans la résidence secondaire du comédien dans l’Yonne. Un garde-forestier et ouvrier agricole occasionnel, Jean-Pierre Treiber, a été interpellé en novembre et mis en examen pour les assassinats des deux jeunes femmes dont les corps ont été retrouvés près de sa propriété.

Source : AP