"Laissez-moi partir chez le Seigneur"

Quelques heures avant sa mort, le pape Jean Paul II a murmuré ses dernières paroles "laissez-moi partir chez le Seigneur", puis il a plongé progressivement dans le coma, rapporte son médecin personnel Renato Buzzonetti dans un livre-témoignage paru mercredi à Rome.

Le pape a prononcé ses dernières paroles à 15H30, "d’une voix très faible et en polonais", avant de plonger dans le coma "peu avant 19h" puis d’expirer à 21h37, précise le médecin, qui livre un compte-rendu détaillé des derniers jours de Jean Paul II.

Le Dr Buzzonetti révèle encore que les premiers symptômes de la maladie de Parkinson dont souffrait Jean Paul II ont été diagnostiqués à la fin de l’année 1991.

Il avait fallu attendre septembre 1996 pour que le porte-parole du Vatican évoque un "syndrome extrapyramidal", admettant ainsi implicitement que les problèmes de santé du pape, constatés par tous les observateurs, avaient pour origine la maladie de Parkinson.

Le médecin rapporte aussi les paroles prononcées par Jean Paul II sur son lit d’hôpital, après l’attentat dont il a été victime le 13 mai 1981, laissant supposer qu’il croyait avoir été victime des Brigades Rouges.

Le souverain pontife a en effet comparé son sort à celui de Vittorio Bachelet, le vice-président du Conseil supérieur de la magistrature italienne et militant catholique, tombé sous les balles du groupe d’extrême gauche le 12 février 1980, et dont Jean Paul II avait célébré les obsèques.

Intitulé "Laissez moi partir", le livre publié par les édition italiennes San Paolo rassemble les récits du docteur Buzzonetti et de deux proches du pape défunt, son ancien secrétaire Mgr Stanislaw Dziwisz (devenu archevêque de Cracovie et nommé cardinal par Benoît XVI) et Mgr Angelo Comastri, vicaire général du souverain pontife pour la cité du Vatican.

Source : Afp