Reconnaissance des « vertus héroïques » de deux « bienheureux » : pourquoi ?

ROME, Mardi 20 décembre 2005 (ZENIT.org) – La congrégation pour les Causes des saints a promulgué également, le 19 décembre, 2 décrets concernant la reconnaissance de l’héroïcité des vertus d’un prêtre polonais et d’une clarisse italienne qui sont pourtant déjà « bienheureux ». Pourquoi ?

Remarquons en effet que d’habitude la béatification suppose la reconnaissance préalable que le serviteur ou la servante de Dieu en question a vécu les vertus humaines et chrétiennes de façon « héroïque ».

Mais ces deux bienheureux, qui ont vécu respectivement au XVe et au XVIe siècles, ont vu le culte dont ils jouissaient depuis longtemps et de façon constante auprès du peuple chrétien, « confirmé » par le Saint-Siège, en quelque sorte par « voie rapide », au XVIIe et au XIXe siècles, sans passer par la procédure de « béatification » proprement dite. Jean-Paul II a lui-même eu recours à des « confirmations » de culte.

A quoi sert donc maintenant, a posteriori, la reconnaissance de leurs vertus héroïques ? Elle permettra, en cas de reconnaissance ultérieure de miracles dus à leur intercession, d’ouvrir la voie à leur canonisation.

Il s’agit de deux membres de la famille spirituelle de saint François d’Assise :

 le bienheureux prêtre polonais Simon de Lipnica, Franciscain (vers 1440-1482), dont le culte a été confirmé par le Saint-Siège au XVIIe s., le 24 février 1685 ;

 et la bienheureuse religieuse italienne Camille-Baptiste Varano, Clarisse (1458-1524), dont le culte a été confirmé par le Saint-Siège au XIXe s., le 7 avril 1843.