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 - 4 juillet 2025 - Saint Berthe
Publié le : 12 décembre 2014 Source : Zenit.org
 

 

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La dissuasion nucléaire est indigne de l’avenir de l’humanité

«  Une éthique fondée sur la menace de la destruction mutuelle n’est pas digne des générations futures  », affirme le Saint-Siège en plaidant pour «  un monde sans armes nucléaires  ».

Mgr Silvano M. Tomasi, représentant permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève, a pris la parole lors de la Conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires, organisée les 8 et 9 décembre 2014, à Vienne, en Autriche.

Pour le Saint-Siège, «  les armes nucléaires sont un problème mondial  » qui affecte «  tous les États, les générations futures et l’ensemble de la planète  ».

«  Le statu quo n’est pas viable  » car «  une éthique fondée sur la menace de la destruction mutuelle n’est pas digne des générations futures  », affirme Mgr Tomasi  : le seul projet digne de l’avenir de l’humanité est «  une éthique enracinée dans la solidarité et la coexistence pacifique  ».

L’archevêque exprime son inquiétude pour le contexte international actuel  : «  le monde est confronté à d’énormes défis (problèmes environnementaux, flux migratoires, conflits militaires, pauvreté extrême, crises économiques, etc)  ». «  Seule la coopération et la solidarité entre les nations sont capables de les affronter  », estime-t-il.

Il souligne les conséquences éthiques et humanitaires «  catastrophiques  » de l’utilisation des armes nucléaires. Plutôt qu’un monde «  où les armes nucléaires sont accessibles à tous  », l’archevêque préfère «  imaginer un monde où personne ne les a  ». Il souligne que c’est «  la forte quête d’un grand nombre de populations du monde  ».

Il souligne le paradoxe de l’investissement «  dans des systèmes d’armes coûteux, en particulier dans les armes nucléaires  » où «  des milliards sont gaspillés chaque année pour développer et maintenir des stocks qui sont censés ne jamais être utilisés  ».

Invoquer la sécurité nationale est également paradoxal, ajoute Mgr Tomasi  : «  Tous les États ont le droit à la sécurité nationale. Pourquoi la sécurité de certains n’est-elle possible qu’avec un type d’arme particulier alors que d’autres États doivent veiller à leur sécurité sans ces armes ?  ».

En outre, « réduire la sécurité des États à sa dimension militaire est artificielle et simpliste  : le développement socio-économique, la participation politique, le respect des droits humains fondamentaux, la primauté du droit, la coopération et la solidarité au niveau régional et international... sont indispensables à la sécurité nationale des États  ».

L’archevêque ne cache pas son pessimisme devant les mesures actuelles «  insuffisantes, et limitées dans l’espace et le temps  »  : «  Les institutions qui sont censées trouver des solutions sont dans l’impasse  ».

Mais le Saint-Siège note «  une prise de conscience renouvelée  » . Il salue notamment «  l’initiative humanitaire  » de la Conférence qui est «  un nouvel espoir en vue d’un monde sans armes nucléaires  ».

Même si cet objectif n’est «  pas facile à réaliser  », il est atteignable avec la conjugaison de «  toutes les énergies et les engagements  », y compris «  les églises, les communautés religieuses, la société civile, les institutions universitaires  », conclut-il.



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