Publié le : 17 juillet 2014 Source : Zenit.org
Les newsIsraël : son fils a été tué, elle dit "non" à la haine"Je suis une mère et je dis non à la haine", "je ne veux pas que mes enfants grandissent dans la rancœur", confie Rachel Frankel à l’hebdomadaire catholique italien “Famiglia Cristiana” (Ed. San Paolo), la maman de Naftali Frankel, 16 ans, tué avec ses deux camarades, Gilad Shaer, 16 ans, et Eyal Yifrah, 19 ans, près de Hébron par des extrémistes palestiniens. Elle était intervenue à l’ONU, à Genève, pour demander de l’aide. Elle a dit sa solidarité à la famille du jeune Palestinien brûlé vif par des extrémistes israéliens. Une famille de sept enfants Naftali était le deuxième de sept enfants. Elle raconte que l’aîné aîné a étudié dans le même lycée, Makor Haim, à Kfar Etzion, et qu’il étudie maintenant la Torah – le Pentateuque dans la bible catholique - dans une Yeshiva, une école rabbinique. Ils ont, elle et son mari, choisi cette « école spéciale » en raison de sa « spiritualité » faite de « religiosité, profonde et engagée », fondée « sur l’ouverture au monde ». Après les deux fils aînés, ils ont eu quatre filles qui ont de 6 à 14 ans et un petit garçon de 4 ans. Ils habitent dans le centre d’Israel, sur la route de Tel Aviv à Jérusalem. Son mari est avocat et il travaille dans la police. Rachel enseigne elle-même la Torah dans un cours pour les femmes. Ses parents, qui venaient d’Amérique se sont installés en Israël dans les années cinquante, dans des conditions difficiles. Le chemin du deuil Elle confie le chemin de deuil qu’elle doit faire, tout en accompagnant ses enfants, entre la foi en « l’éternité de l’âme » et « l’absence » et de la « nostalgie profonde » ressentie, entre la « volonté de continuer, avoir un foyer heureux et normal » et la « légitimité de la douleur, de la souffrance » parce qu’il est arrivé « quelque chose de terrible et d’épouvantable ». Voici ses paroles : « Il est très important pour moi que mes fils ne grandissent pas dans le sentiment de l’horreur et de la haine, qu’il réussissent à vivre l’insouciance de leur âge et grandissent sereinement. » La foi, en famille « Pendant les journées de recherche désespérée de nos enfants nous avons rencontré beaucoup de représentants de différentes religions, arabes musulmans ou chrétiens qui étaient bouleversés par ce crime et qui désiraient nous aider. » La famille du jeune Mohamed Abou Khdeir « Appeler la famille de Mohamed a été une chose naturelle. J’ai été bouleversée par cet assassinat et j’ai ressenti intérieurement la souffrance de ses parents. Je suis fière de la magistrature israélienne qui a enquêté en hâte et a arrêté le coupable. Il était très important pour nous de transmettre le message qu’aucun innocent ne doit être frappé, seule la loi est mandatée pour s’occuper de ces cas-là. Je suis sûre que la famille de Mohamed est en train de souffrir terriblement et qu’elle est sous la pression de sa communauté. » Intervention à l’ONU « Quand j’ai parlé à l’ONU, j’ai senti une grande solidarité de la part de tellement de gens du monde entier. Les personnes devant lesquelles j’ai prononcé mon discours ne sont enclins à l’empathie ou au dialogue. Mais l’intervention a été importante afin d’engager et soulever le débat international. »
Traduction de Zenit, Hugues de Warren Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |