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 - 8 juillet 2025 - Saint Edgar
Publié le : 5 juillet 2014 Source : Zenit.org
 

 

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Le réalisme de la miséricorde divine et la justice sociale

«  La miséricorde, l’indulgence, la remise des dettes n’est pas seulement quelque chose de dévotionnel (…), c’est la prophétie d’un monde nouveau  », déclare le pape François.

Il a été accueilli par l’évêque et il a ouvert l’année jubilaire de saint Célestin V (1209/10-1296), sous le signe de la miséricorde  : «  La miséricorde, l’indulgence, la remise des dettes n’est pas seulement quelque chose de dévotionnel, d’intime, un palliatif spirituel. Non, c’est la prophétie d’un monde nouveau où les biens de la terre et du travail soient distribués avec équité et où personne ne soit privé du nécessaire, parce que la solidarité et le partage sont la conséquence concrète de la fraternité.  »

Voici notre traduction intégrale de l’allocution du pape François, prononcée en italien.

A.B.

Allocution du pape François

Chers frères et soeurs,

Merci de votre accueil chaleureux ! Je remercie l’évêque, le maire, les autorités distinguées, et tous ceux qui ont collaboré à cette visite. C’est la dernière rencontre d’aujourd’hui et elle a lieu dans un lieu symbolique  : la place de la cathédrale.  La place est le lieu où nous nous rencontrons en tant que citoyens, et la cathédrale est le lieu où nous rencontrons Dieu, où nous écoutons sa Parole, pour vivre en frères, citoyens et frères. Dans le christianisme, il n’y a pas d’opposition entre le sacré et le profane dans ce sens, citoyens et frères (applaudissements).

C’est une idée forte qui m’a frappé, en pensant à l’héritage de saint Célestin V. Comme saint François d’Assise, il a eu un sens très fort de la miséricorde de Dieu, et du fait que la miséricorde de Dieu renouvelle le monde.

Pietro del Morrone et François d’Assise connaissaient bien la société de leur temps, avec ses grandes pauvretés. Ils étaient très proches des gens, du peuple. Ils avaient la compassion de Jésus envers tant de personnes fatiguées et opprimées. Mais ils ne se limitaient pas à dispenser de bons conseils ou des consolations pieuses. Ils ont fait les premiers un choix de vie à contrecourant, ils ont choisi de se confier à la Providence du Père, non seulement comme une ascèse personnelle, mais comme un témoignage prophétique d’une paternité et d’une fraternité qui sont le message de l’Evangile de Jésus-Christ.

Et je suis toujours frappé du fait qu’avec cette compassion forte pour les gens, ces saints ont ressenti le besoin de donner au peuple la chose plus grande, la richesse la plus grande  : la miséricorde du Père, le pardon (applaudissements).

«  Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés  »  : dans ces paroles du Notre Père, il y a tout un projet de vie fondé sur la miséricorde. La miséricorde, l’indulgence, la remise des dettes n’est pas seulement quelque chose de dévotionnel, d’intime, un palliatif spirituel. Une sorte d’huile qui nous aide à être plus suaves, meilleurs…

Non, c’est la prophétie d’un monde nouveau – miséricorde est prophétie – d’un monde nouveau où les biens de la terre et du travail soient distribués avec équité et où personne ne soit privé du nécessaire, parce que la solidarité et le partage sont la conséquence concrète de la fraternité (applaudissements).

Ces deux saints ont donné l’exemple ils savaient que l’un (…) diacre, l’autre évêque devaient tous les deux donner l’exemple de pauvreté, de miséricorde et de dépouillement (…). Et alors, le sens d’une nouvelle citoyenneté, que nous ressentons fortement ici, sur cette place devant la cathédrale, d’où nous parle la mémoire de saint Pietro del Morrone Célestin V.

Tel est le sens très actuel de l’Année jubilaire célestine, que je déclare ouverte à partir de maintenant (longs applaudissements), et au cours de laquelle sera ouverte à tous la porte de la Miséricorde divine. Ce n’est pas une fuite, ce n’est pas une évasion de la réalité ni de ses problèmes, c’est une réponse qui vient de l’Evangile  : l’amour comme force de purification des consciences, force d’un renouveau des rapports sociaux, force pour projeter une économie différente, qui mette au centre la personne, le travail, la famille, plutôt que l’argent et le profit (applaudissements).

Nous sommes tous conscients que cette route n’est pas celle du monde ; nous ne sommes pas des rêveurs, des gens qui se font des illusions, ni nous ne voulons créer des oasis en dehors du monde.

Nous croyons plutôt que cette route qui est bonne pour tous, que c’est la route qui nous rapproche vraiment de la justice et de la paix. Mais nous savons aussi que nous sommes pécheurs, que nous les premiers nous sommes toujours tentés de en pas suivre cette route et de nous conformer à la mentalité du monde, à la mentalité du pouvoir, à la mentalité des richesses. C’est pourquoi nous nous confions à la miséricorde de Dieu, et nous nous engageons à accomplir  - avec sa grâce – des fruits de conversion et des oeuvres de miséricorde. Ces deux choses  : se convertir et faire des oeuvres de miséricorde. C’est vraiment la «  musique  » pour ainsi dire de cette année (…) jubilaire, de cette année célestine.

Que la Vierge Marie, Mère de miséricorde, nous accompagne et nous soutienne toujours sur ce chemin (applaudissements).

© Traduction de Zenit, Anita Bourdin



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