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 - 17 mai 2025 - Saint Pascal Baylon
Publié le : 26 juin 2014 Source : Zenit.org
 

 

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Synode sur la famille : "proposer, non pas imposer ; inviter, non pas expulser"

« Proposer, ne pas imposer ; accompagner, ne pas pousser ; inviter, ne pas expulser ; susciter, ne jamais décevoir  »  : c’est l’orientation de la pastorale de l’Église qui connotera les synodes sur la famille de 2014 et 2015, souligne le cardinal Baldisseri.

L’Instrument de travail (Instrumentum laboris) du synode de 2014 (5-19 octobre) sur la famille, intitulé "Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation", a été publié par le Vatican ce jeudi 26 juin.

Point de départ des débats, il a été présenté par le cardinal italien Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du synode, le cardinal Peter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest (Hongrie), Rapporteur général, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris (France), président délégué, Mgr Bruno Forte, archevêque de Chieti-Vasto (Italie), secrétaire spécial et les époux Francesco Miano et Pina De Simone.

Le cardinal Baldisseri rappelle que ce document est le résultat des réponses des Conférences épiscopales du monde entier au document préparatoire, sur lesquelles ont travaillé de nombreux experts. Il fournit «  une vision de la réalité familiale dans le contexte actuel  » et représente «  le début d’une profonde réflexion  » qui sera développée jusqu’à l’Assemblée ordinaire de 2015.

Accompagner le désir de famille des jeunes

L’Instrument de travail, divisé en trois parties, s’inspire des réponses au questionnaire. Il consacre sa première partie à «  l’Évangile de la famille  », fondé sur «  la connaissance biblique  » et «  magistérielle  », de «  la vocation de la personne en Christ  ».

Le texte souligne «  la beauté de la vie familiale  », qui puise «  à la vie trinitaire, comme à sa source  » et «  se reflète dans l’existence humble et laborieuse de la Sainte Famille de Nazareth  ». A cette lumière, ajoute le cardinal, il est «  plus que jamais urgent d’accompagner le nouveau désir de famille qui s’éveille chez les jeunes générations  ».

Mais la «  faible connaissance de l’enseignement de l’Église  » aujourd’hui «  exige des agents pastoraux une plus grande préparation  », commente-t-il, en affirmant que pour l’Église, «  la famille est le lieu privilégié des valeurs comme la fraternité, l’amour, le respect et la solidarité entre les générations, où l’on promeut la dignité des personnes, en dépassant l’individualisme et en contribuant au bien commun de la société.  »

Permettre aux personnes blessés de guérir

La deuxième partie relève les «  défis pastoraux inhérents à la famille  », parmi lesquels «  la crise de la foi, les crises internes, les pressions externes (conditions économiques, sociales culturelles, guerres, polygamie)... ».

Le document aborde les situations pastorales difficiles  : «  cohabitation, unions libres, séparés, divorcés, divorcés remariés, mères célibataires, couples en situation d’irrégularité canonique et couples qui demandent le mariage sans être croyants ou pratiquants ».

« Dans ces situations difficiles, se cachent des situations de grandes souffrances, mais aussi des témoignages d’amour sincère », fait observer le document (n. 80). La pastorale doit donc «  permettre aux personnes blessés de guérir et de se réconcilier, en retrouvant confiance et sérénité  ». Elle doit être «  capable d’offrir la miséricorde que Dieu concède à tous sans mesure  : proposer, ne pas imposer ; accompagner, ne pas pousser ; inviter, ne pas expulser ; susciter, ne jamais décevoir  » (n. 109).

Les pasteurs, explique le cardinal, «  ont la responsabilité de la préparation au mariage  », qui est aujourd’hui «  toujours plus nécessaire  », afin d’aider les couples à «  faire mûrir leur choix comme adhésion personnelle de foi au Seigneur, pour édifier leur famille sur des bases solides  ».

Assouplir les reconnaissances de nullité

Le cardinal Baldisseri donne quelques détails sur les réponses pastorales aux situations difficiles actuelles : face au « phénomène de la cohabitation et des unions libres  », qui a «  des raisons variées, sociales, économiques et culturelles  », l’Église a «  le devoir d’accompagner  » afin que ces couples s’engagent avec «  confiance  » dans la «  responsabilité du mariage  » qui n’est «  pas trop grande pour eux  ».

«  La question des divorcés remariés, qui vivent avec souffrance leur situation irrégulière dans l’Église  », demande de trouver «  des solutions compatibles avec l’enseignement ecclésial, «  pour une vie sereine et réconciliée  ». A ce sujet, précise le cardinal, «  il semble important de simplifier et d’assouplir les procédures judiciaires de reconnaissance de nullité  ».

La pastorale ecclésiale doit également «  accorder une plus grande attention  », à «  ceux qui demandent le mariage sans une foi explicite  », en améliorant «  la qualité des formations au mariage  » et en «  continuant à suivre les jeunes époux après la célébration du mariage  ».

Le soin pastoral des Églises particulières doit s’étendre également aux situations «  d’unions entre personnes de même sexe  » et aux enfants de ces personnes, selon «  les contextes où la législation civile y est plus ou moins favorable  », ajoute le cardinal.

Promotion d’une mentalité ouverte à a vie

La troisième partie de l’Instrument de travail évoque des «  thèmes relatifs à l’ouverture à la vie, parmi lesquels les difficultés dans la réception du Magistère, les suggestions pastorales, la pratique sacramentelle et la promotion d’une mentalité ouverte à la vie  ».

Le document constate en général «  peu de connaissance de l’encyclique Humanae vitae  » et plaide pour «  présenter le cadre positif  » de cette encyclique, à savoir «  la paternité et maternité responsables  », à la lumière desquelles les couples sont appelés à «  choisir la méthode la plus adéquate pour la régulation des naissances, en accord avec leur possibilité physique et réelle  ».

Quant à la «  responsabilité éducative des parents  », il met en relief «  la difficulté à transmettre la foi aux enfants, la difficulté de l’éducation chrétienne dans les situations familiales difficiles  » difficultés qui se retrouvent «  dans la célébration des sacrements  ».

Vers la troisième étape, le synode de 2015

L’Instrument de travail, remis aux membres de l’Assemblée synodale, sera étudié par les Conférences épiscopales, pour élaborer l’intervention de chaque président de conférence lors des travaux.

La réflexion se poursuivra ensuite, a rappelé le cardinal Baldisseri  : «  les thèmes non abordés dans le document seront traités dans l’Assemblée générale ordinaire du synode qui aura lieu du 4 au 25 octobre 2015 sur le thème "Jésus-Christ révèle le mystère et la vocation de la famille", troisième étape de la réflexion, commencée avec le consistoire du 20 février dernier.  »

Les résultats de l’Assemblée extraordinaire seront utilisés pour la préparation de l’Instrumentum Laboris de l’Assemblée suivante, après laquelle sera publié un Document final, soumis au pape François.

A l’appel du pape qui a lancé une Prière pour le synode, les baptisés et en particulier les moines et moniales contemplatifs, sont invités à prier pour que le Saint-Esprit éclaire les Pères synodaux. Une Journée de prière pour le synode aura lieu le dimanche 28 septembre, et l’adoration eucharistique quotidienne sera proposée durant les travaux synodaux, en la chapelle de la Vierge «  Salut du peuple romain  » (Salus Populi Romani) de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome. 



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