"N’est-il pas plus commode d’avoir un petit chien, deux chats ?"

Le pape fustige la «  culture du bien-être  » qui pousse les couples à ne pas avoir d’enfants pour leur confort  : «  N’est-il pas plus commode d’avoir un petit chien, deux chats  ?  » ou de partir «  en vacances, d’avoir une villa à la campagne  »  ?

Le pape François a célébré la messe entouré d’une quinzaine de couples fêtant leur anniversaire de mariage (25, 50, 60 ans...) en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, hier, 2 juin 2014.

Il leur a donné pour modèle l’amour de Jésus pour l’Église  : «  Jésus épousa l’Église par amour... Belle, sainte, pécheresse, mais Il l’aime quand même  ».

Le pape voit «  trois caractéristiques  » dans cet amour : «  C’est un amour fidèle  ; un amour persévérant ; et un amour fécond.  »

On demande pardon et l’amour continue

«  C’est un amour fidèle. Saint Paul, dans une de ses Lettres, déclare  : "Si tu n’es pas fidèle au Christ, Lui demeure fidèle, parce qu’il ne peut se renier lui-même". La fidélité c’est être membre de l’amour de Jésus. Cette fidélité est comme une lumière dans le mariage. »

Deuxième caractéristique, la persévérance  : «  La vie matrimoniale doit être persévérante. Sinon l’amour ne peut pas continuer. Persévérance dans l’amour, dans les beaux moments et dans les moments difficiles, quand il y a des problèmes  : problèmes avec les enfants, problèmes économiques... L’amour persévère, il avance, en cherchant toujours à résoudre les choses, pour sauver la famille.  »

Cette persévérance implique aussi le pardon  : «  Tant de fois Jésus pardonne l’Église  » et de la même façon, à l’intérieur du couple «  on demande pardon  » et «  l’amour matrimonial continue  ».

N’est-il pas mieux d’avoir un petit chien  ?

Troisième caractéristique, la «  fécondité  »  : l’amour de Jésus «  rend l’Église féconde avec de nouveaux fils, par le baptême, et l’Église grandit avec cette fécondité nuptiale  ».

Dans un mariage, cette fécondité peut être mise à rude épreuve, quand les enfants n’arrivent pas ou qu’ils sont malades. Dans ces épreuves, les couples sont invités à «  regarder Jésus et tirer leur force de la fécondité que Jésus a avec son Église  ».

Mais il y a aussi «  des choses qui ne plaisent pas à Jésus  » : «  ces mariages qui ne veulent pas d’enfants, qui veulent rester sans fécondité  » à cause de la culture du bien-être qui suggère qu’ «  il vaut mieux ne pas avoir d’enfants  ! Comme ça on peut aller connaître le monde, partir en vacances, avoir une villa à la campagne, et on est tranquilles  ».

«  N’est-il pas plus commode d’avoir un petit chien, deux chats, et de donner son amour aux deux chats et au petit chien  ? Mais à la fin, ce mariage arrive à la vieillesse, dans l’amertume d’une mauvaise solitude. Ce mariage n’est pas fécond, il ne fait pas ce que Jésus fait avec son Église  : la rendre féconde ».

Avec une traduction d’Océane Le Gall