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 - 19 mai 2025 - Saint Pierre-Célestin
Publié le : 27 avril 2014 Source : Zenit.org
 

 

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Le concile Vatican II : « la plus grande grâce du XXe s. », par Marco Roncalli

Pour Marco Roncalli, historien, petit neveu et biographe du pape Jean XXIII-Angelo Roncalli, le Concile Vatican II a été «  la plus grande grâce du XXe s.  »

Le lien entre les deux papes canonisés ensemble, c’est justement le Concile, explique-t-il. Il cite cette expression du P. Xavier Léon-Dufour, sj  : une canonisation c’est une «  grande provocation  »  ! Ce n’est pas un «  prix pour super héros  ». Les deux papes ne se font «  pas d’ombre  », car Jean-Paul II «  se sentait fils de Jean XXIII  ».

Il souligne que la principale raison qui a poussé Jean XXIII à convoquer un concile est d’ordre «  pastoral  », avec trois principaux objectifs  : «  l’ouverture de l’Eglise au monde moderne, le retour à l’unité des chrétiens, et envoyer un message de justice et de paix  ».

Genèse d’un concile

Autant d’idées déjà semées par des théologiens qu’il allait réhabiliter  : il s’appuyait sur le renouveau liturgique, le renouveau biblique et patristique, les progrès de l’oecuménisme, et la nouvelle importance du rôle des laïcs.

Il a rassemblé ces questions, comme un «  père  », un «  berger  », un «  pasteur  ». Certes des dossiers existaient déjà, nourris sous les pontificats de ses prédécesseurs, Pie XI et Pie XII. Mais Jean XXIII a abordé les questions selon son style  : Jean XXIII les ne fait pas étudier, la seule consultation qu’il fait est celle de son secrétaire d’Etat Domenico Tardini (+ 1961), et il prend sa décision.

Il est vrai, souligne l’historien, que son expérience l’avait préparé  : comme nonce apostolique, en Bulgarie – au contact de l’orthodoxie, et de la synodalité vécue - et en Turquie – au contact de l’islam -  ; comme historien du Concile de Trente  ; sa connaissance du ministère pastoral de saint Charles Borromée.

A Paris que l’historien définit «  la nonciature la plus importante du monde  », il a eu à sa disposition des sources incroyables, des rencontres, à l’époque de l’épuration de l’après-guerre en France, de la confrontation avec la laïcité, de la Nouvelle théologie, des prêtres ouvriers. La France, explique encore Roncalli, «  se réveillait après une période difficile  », et le nonce avait une «  vision pastorale diplomatie vaticane  »  : « il a interprété de façon forte cette dimension pastorale  », pour une Eglise aux «  portes ouvertes  ».

Il a rencontré «  toute la France, a précisé l’historien, y compris les protectorats, la Tunisie, l’Algérie, où les plus petites fêtes de paroisse, et encore la conférence de paix à laquelle a participé le frère du futur pape Paul VI, Ludovico Montini.

L’Eglise, comme un jardin fécond

Et surtout, pour lui l’Eglise n’était pas un «  musée  » mais un «  jardin à cultiver  » sans rien inventer  : tous «  les éléments de sa vitalité se trouvent déjà à l’intérieur  ».

Ainsi, pour comprendre pleinement le Concile «  il faut voir ce qui a précédé et aussi ce qui est venu ensuite  »  : «  le pape Jean a été le secrétaire d’un grand évêque, il a participé à différents synodes, comme non, il a été au contact des synodes des Eglises orientales, et son intérêt est bien connu, en tant qu’historien, pour le Concile de Trente  ».

Marco Roncalli souligne que «  la préparation, qui a duré 44 mois, a été plus longue que le Concile même ».

Pour ce qui est du nom de «  Vatican II  », il a été donné par le pape Jean XXIII le 4 juillet 1959 à Saint-Pierre, «  quand il a décidé qu’il se serait appelé ainsi et que cela n’aurait pas été le prolongement de Vatican II  », (inachevé en raison de la situation politique internationale de l’époque), ni sa «  conclusion  »  : ce serait un «  nouveau concile  ».

Le salut de l’humanité

La bulle officielle de convocation du Concile s’intitule «  Humanae Salutis  » et parle du concile de Trente pour s’en différencier.

Pour le pape Jean il s’agissait, continue l’historien, de  «  proposer la force de la foi dans sa capacité d’attirer  »,  et non pas de prononcer «  des excommunications  », «  des anathèmes  »  : il donne ces indications «  importantes  » et «  très précises  ».

Il veut «  proposer la saine doctrine du Saint-Esprit, la force de la foi et sa force d’attraction et d’invitation  ».
Du point de vue de la méthode de travail, il a décidé de «  ne pas intervenir dans la préparation  » et le travail de la «  commission  » ad hoc, il a invité les évêques à être «  responsables  », à «  comprendre leurs propres situations  », il a en quelque sorte «  obligé les pasteurs à se connaître, à être acteurs  ».

Le 8 décembre, à la fin de la 1ère session il a affirmé «  la sainte liberté des enfants de Dieu  » qui a émergée au Concile.



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