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 - 21 mai 2025 - Saint Eugène de Mazenod
Publié le : 1er février 2014 Source : Zenit.org
 

 

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"Là où j’ai appris à me priver pour les pauvres"

« Je me souviens d’avoir appris là-bas à me priver de certaines choses pour les donner à des personnes plus pauvres que moi  »  : c’est en ces termes que le P. Jorge Mario Bergoglio se remémore ses années d’études au Collège Wilfrid Barón de los Santos Ángeles à Ramos Mejía, Buenos Aires.

L’Osservatore Romano du 30 janvier 2014 publie un écrit inédit du pape François, alors Jorge Mario Bergoglio, simple prêtre jésuite  : dans cette lettre datée du 20 octobre 1990 et adressée au prêtre salésien historien Cayetano Bruno, le P. Bergoglio évoque l’année de ses 13 ans, en 1949.

Il y confie son attachement aux salésiens, expliquant que sa famille était proche de leur spiritualité, en particulier sa grand-mère, très attachée à saint François de Sales.

La vie au Collège était «  un tout  », écrit-il  : «  une trame de vie où il n’y avait pas d’oisiveté… La journée passait comme une flèche sans qu’on ait le temps de s’ennuyer  ».

Rien «  d’artificiel  » dans ce monde, où aller à la messe, déjeuner, étudier, jouer en récréation, étaient autant d’activités «  réelles  » qui «  éveillaient la conscience dans la vérité des choses  »  : « je me souviens d’y avoir appris à me priver de certaines choses pour les donner à des personnes plus pauvres que moi  ». 

«  On vivait en ce monde, ouvert à la transcendance de l’autre monde  », car à Ramos Mejía, tout se faisait avec «  un sens  »  : «  on y apprenait, presqu’inconsciemment, à chercher le sens des choses  ».

Le P. Jorge Mario Bergoglio se souvient particulièrement du moment du congé du soir, où le directeur souhaitait «  Bonne nuit  » aux élèves en livrant quelque méditation  : «  un moment adapté pour donner un sens à la journée  ».

Il cite un soir d’octobre 1949 où le directeur avait parlé de la mort de sa mère, qu’il venait de perdre  : «  Je reconnais aujourd’hui que cette petite réflexion du soir est le point de référence de toute ma vie au sujet du problème de la mort. Ce soir-là, sans éprouver de peur, je sentis qu’un jour je serai mort, et cela m’a semblé la chose la plus naturelle.  »

Un autre soir, raconte-t-il, après une monition sur la nécessité de prier la sainte Vierge pour comprendre sa propre vocation, «  je me souviens que cette nuit je priai intensément jusqu’au dortoir... et que depuis ce jour je ne me suis jamais endormi sans prier  ».

Le pape loue aussi «  les heures d’études, en silence, qui créaient une habitude de concentration  », «  le sport qui était un aspect fondamental de la vie  », où l’on apprenait «  à vivre la compétition en chrétien  », «  l’éducation à la piété  », «  à la créativité  » et «  l’amour de la pureté  ».

Pour affronter les crises, les éducateurs «  faisaient sentir qu’on pouvait leur faire confiance, qu’ils nous aimaient  ; ils savaient écouter, donnaient de bons conseils, et nous défendaient contre la rébellion ou la mélancolie  », poursuit-il.

Même s’il y avait «  des manques  » au Collège, cependant la structure éducative «  n’était pas défectueuse  »  : elle était apte à «  donner une culture catholique car tout ce qu’on y faisait avait une unité harmonieuse », estime le P. Bergoglio.

Et si les éducateurs pouvaient créer cette «  culture catholique  », c’est parce qu’ils avaient «  la foi  »  : «  ils croyaient en Jésus Christ et ils avaient le courage de “prêcher” : par la parole, par leur vie, par leur travail  ». Ils n’avaient «  pas honte  » du «  langage de la croix de Jésus, qui est folie pour les autres  ».



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