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 - 24 mai 2025 - Saints Donatien et Rogatien
Publié le : 26 novembre 2013 Source : Zenit.org
 

 

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La fraternité, principe "non négociable", pour le card. Maradiaga

«  La fraternité doit être un nouveau «  principe non négociable  » à toujours défendre  », déclare le coordinateur du Conseil des cardinaux, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, 70 ans, président de Caritas Internationalis, et auteur d’un livre intitulé «  Sans éthique, pas de développement  ». Il a participé à Vérone à l’ouverture du «  Festival de la doctrine sociale de l’Eglise  », le 21 novembre, sur le thème «  Moins d’inégalités, plus de différences  ». Il a accordé un entretien au quotidien italien La Repubblica (Paolo Rodari).

La réforme des coeurs

Il fait observer, citant les trois principes qui forment la devise de la République française – liberté, égalité, fraternité - qu’ «  après la révolution française, on a développé deux systèmes  : celui de l’égalité sans liberté et celui de la liberté sans égalité. De fraternité, personne ne s’est jamais occupé. La fraternité doit être un nouveau «  principe non négociable  » à toujours défendre  ».

Pour ce qui est de la réforme des structures du Vatican il répond  : «  Auparavant, il faut, y compris dans l’Eglise, la réforme des cœurs. Nous devons tous ouvrir de nouveau le cœur à l’amour. Tellement de gens sont enfermés dans leur idéologie. Il y a une Eglise de droite et une de gauche. La traditionnaliste et la progressiste. Au contraire, le cœur n’a pas ces limites. C’est ce que le pape cherche à communiquer à tous. Il faut revenir à l’Evangile de l’amour. Ce n’est pas un hasard si Benoît XVI a écrit «  Deus caritas est  ».  » Un texte tout à fait actuel, pour l’archevêque du Honduras.

Il souligne que la démission de Benoît XVI a été «  un grand acte d’humilité  » et qu’à l’avenir des papes pourront «  l’imiter quand ils sentiront que leurs forces ne les portent plus  »  : «  sa discrétion par rapport à François montre que la coexistence n’est pas du tout un problème  ».

Un pape de la proximité

Quant au choix du conclave, il déclare  : «  Cela a été l’Esprit Saint. Ce jour-là, il n’était pas en vacances ni ne faisait la sieste. Bergoglio avait déjà donné sa démission comme archevêque de Buenos Aires, il attendait son successeur pour partir à la retraite. Il ne pensait pas être élu et il avait déjà son billet de retour.  »

Il définit le pape François comme un pape «  proche  » pour qui les priorités sont de se faire «  proche de tous  », à commencer par les laissés-pour-compte, par les pauvres, les malades, les réfugiés, mais aussi proche de «  qui ne croit pas  ».

Et c’est parce qu’il veut être proche des gens qu’il ne quittera probablement pas la résidence Sainte-Marthe.

L’archevêque de Tegucigalpa rappelle que le pape François veut «  une Eglise du service et non du pouvoir  ». Mais il ne faut pas s’y méprendre  : le pouvoir n’est pas un mal en soi, ce qui est mauvais, c’est «  l’usage du pouvoir (…) lorsque l’égoïsme entre en jeu, la volonté de dominer les autres  ». «  Le pape l’a dit clairement  : je suis ici pour servir  », autrement, l’Eglise aussi cède aux logiques du monde  ».

Le développement sera éthique ou ne sera pas

Il explique que «  le nouveau veau d’or, c’est le marché. Et là, il n’y a pas l’homme mais seulement la nécessité de faire de l’argent, en dominant tout le monde  : il n’y a pas de justice sociale, dans ce monde globalisé, seulement des inégalités. Le développement est économique, mais pas éthique  ».

L’Eglise s’est trompée, affirme-t-il quand elle est «  intervenue directement  » dans des affaires politiques  : «  l’Eglise, comprise dans le sens de la hiérarchie doit laisser l’initiative aux laïcs  », les hiérarchies, tout au plus peuvent offrir «  des orientations sur les grands principes, mais rien de plus  ».

Pour ce qui est des finances du Vatican, il affirme que le Vatican a «  besoin d’une banque centrale  », mais que la réforme est en cours et qu’il y aurait aussi besoin d’un «  ministère des finances  », qui soit «  compétent  » et «  transparent  »  : «  le temps des soupçons est révolu. L’Eglise n’a pas besoin de cacher quoi que ce soit  ».

En décembre, le Conseil des cardinaux travaillera à partir des suggestions des dicastères romains et une fois tout rassemblé, il fera des suggestions au pape. «  Rien n’est encore décidé  » pour une «  Congrégation des laïcs  » ou un «  modérateur de la curie  ».

Et les femmes dans l’Eglise  ? «  Il en faut pas cléricaliser le rôle des femmes  », mais le «  mettre en valeur  ».



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