Publié le : 15 octobre 2013 Source : Zenit.org
Les newsLe P. Matteo La Grua, tenir bon (1/2)Peu avant de mourir, un célèbre exorciste italien, le P. Matteo La Grua a réalisé un livre entretien dans lequel il appelle à tenir bon devant la puissance adverse. Une réalité spirituelle que le pape François a rappelée dans son homélie de vendredi dernier, 11 octobre (cf. Zenit du 11 octobre 2013). Mais il en avait parlé auparavant à plusieurs reprises, notamment dans sa première homélie du 14 mars (cf. Zenit du 14 mars 2013). Le père franciscain Matteo La Grua (1914-2012) fut un exorciste de renommée internationale. Sa très longue vie a été marquée par tant de vertus et charismes spéciaux, notamment des talents thaumaturgiques. Les quarante dernières années de sa vie, Père Matteo les a passées à la tête de groupes palermitains du Renouveau dans l’Esprit Saint. Le P. Gabriele Amorth dit de lui : « Il n’y a jamais eu d’exorciste aussi puissant ». Quelques mois avant de mourir, à un âge très avancé et malade mais très lucide, le P. La Grua a confié à la journaliste Roberta Ruscica la tâche de réaliser un livre entretien avec lui. Une sorte de testament spirituel, qu’il souhaitait fortement, dans lequel l’exorciste parle de son activité et exhorte prêtres et laïcs à ne jamais céder dans la bataille contre le malin. Cela a donné le livre "Contro Satana. La mia lotta per vincere le potenze delle tenebre" (Piemme, 2013) – en français : "Contre Satan". Ma lutte pour vaincre le pouvoir des ténèbres - . Sur les contenus du livre, Zenit a rencontré Roberta Ruscica. Voici la prmeière partie dans notre traduction de l’italien. Zenit - Le Père Matteo La Grua s’est éteint presque centenaire en janvier 2012. Pour quelle raison, si proche de la fin, il a senti cette exigence d’être interviewé non avec un simple article mais avec un livre de plus de 200 pages ? Roberta Ruscica - cette aventure a commencé le matin où j’ai frappé à la porte de sa secrétaire. Ou mieux à celle du laboratoire des miracles, car les guérisons – et pas seulement spirituelles – qui s’y vérifient encore aujourd’hui sont incalculables. Ce jour-là je me suis présentée comme une journaliste qui voulait relever l’énième « défi », car le frère della Noce « jetait dehors » les chroniqueurs curieux et fastidieux … A moi il ouvrit la porte de son cénacle, puis celle de son cœur. Père Matteo n’a pas choisi une journaliste, mais une fille qui se laisse guider par cette Porte étroite que fut son ministère. Les frères conventuels et tant de prêtres ont déclaré que le livre entretien publié par les éditions Piemme est son testament. Lui, il m’a dit : « à 97 ans, j’ai compris que le moment du silence est terminé. Il me reste un filet de voix pour parler de ma pauvre vie de frère ». Père Matteo a laissé un « outil » capable d’arriver au cœur de ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit. Un exorciste est principalement un homme de Dieu, qui a la fonction de rétablir Sa grâce et de défier le pouvoir des ténèbres:c’était le cas du Père Matteo ? Le Père Matteo ne voulait pas apparaître comme un exorciste connu pour ses délivrances. Il fuyait la presse ou les salons. Pourtant à la porte du couvent, frappaient des personnages célèbres du monde du spectacle, voire aussi la plus importante noblesse européenne ou des juges, des hommes des forces de l’ordre. Tous accouraient dans le plus grand secret. Il m’expliqua : « Avant j’accueillais le pauvre, Puis le riche qui venait à moi pour demander une bénédiction, mais ne voulait pas être délivré. Beaucoup préféraient rester au service de Satan ». Indubitablement le cénacle della Noce, un des quartiers les plus miséreux de Palerme, pouvait se transformer en un lieu de grand pèlerinage. Mais père Matteo a toujours mis à la première place trois précieuses perles : la pauvreté, l’humilité et l’accueil. Il me confia un morceau de papier, où il avait écrit : « Je suis un simple serviteur de l’Eglise ». Il était toujours sévère à l’égard de ses confrères : « S’ils s’efforçaient de faire de vrais exorcismes, ceux qui existent pourraient suffire. Un exorcisme peut coûter la vie. En dehors de Dieu, il n’y a rien d’autre ». Le morbide et la spectacularisation, ça ne marche pas avec une mission aussi délicate. Père Matteo soutenait que : « La délivrance est un don de Dieu, Dieu seul peut libérer : quand et comment il veut. Si Satan est puissant, Dieu est tout puissant. Le Seigneur peut libérer aussi sans l’intervention d’intermédiaires humains ». A suivre... Traduction d’Océane Le Gall Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |