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 - 28 mai 2025 - Saint Germain de Paris
Publié le : 16 septembre 2013 Source : Zenit.org
 

 

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Le pape François invite ses prêtres au courage de la créativité

Créativité courageuse, conversion pastorale, accueil dans la vérité. Avec une attention particulière aux «  périphéries existentielles  » qui sont aussi celles de la «  pensée faible et pauvre  »  :  sont les appels de l’évêque de Rome à ses prêtres lors de sa première rencontre avec le clergé romain, ce lundi matin 16 septembre, en la basilique Saint-Jean-du-Latran, rapporte Angelo Zema dans «  Roma Sette  », l’hebdomadaire du diocèse de Rome qui titre  : «  La Sainteté est plus forte que les scandales  ».

La rencontre, qui devait être diffusée en direct, a été finalement privée, selon le désir des prêtres. Traduction de Zenit.

Une véritable réunion «  de famille  », comme l’a définie le cardinal vicaire, et qui s’est conclue par la remise d’un cadeau au pape  : une icône réalisée par don Massimo Tellan, curé de Saint Jean Chrysostome. Une rencontre sur un ton confidentiel et direct, dans un style désormais familier, avec les salutations personnelles à des dizaines de prêtres avant de quitter la basilique Saint Jean-du-Latran.

L’évêque de Rome a répondu aux questions tous azimuts des prêtres en regardant avec lucidité les «  très graves problèmes de l’Église  », mais sans pessimisme. «  L’Église ne croule pas. Jamais l’Église n’est allée aussi bien qu’aujourd’hui, c’est un beau moment de l’Église, il suffit de lire son histoire. Il y a tant de saints reconnus aussi par les non-chrétiens – il suffit de penser à la bienheureuse Mère Teresa – mais il y a aussi une sainteté au quotidien de tant d’hommes et de femmes, et cela donne de l’espérance. La sainteté est plus grande que les scandales  ».

Le pape, qui a raconté des expériences de vie à Buenos Aires, a demandé aux prêtres de prier pour lui, à l’approche du soixantième anniversaire – le 21 septembre prochain – du jour où il a senti pour la première fois le regard de Jésus sur lui. Et c’est justement à la nécessité de revenir au «  premier amour  », au premier regard de Jésus, que le pape a invité les prêtres qui remplissaient la basilique  : il l’a fait dans son discours d’introduction, en réponse à la lettre d’un prêtre de Rome qui lui faisait part de la «  fatigue de son cœur  ».

Le pape a évoqué à ce sujet ce qu’avait écrit Jean-Paul II sur la «  fatigue du cœur  » de Marie, dans son encyclique «  Redemptoris Mater  ». Mais la fatigue fait partie de la mission sacerdotale. «  Quand un prêtre est en contact avec son peuple, il se fatigue  ». Face à cette fatigue, a-t-il expliqué, il n’y a que la réponse de Jésus  : aller avec les pauvres, annoncer l’Évangile et avancer. Même si «  la prière devant le tabernacle, la proximité avec les autres prêtres et celle de l’évêque  » sont bien sûr d’une grande aide. Il est bon aussi de se souvenir de moments comme le début de sa vocation, l’entrée au séminaire, l’ordination sacerdotale  : «  la mémoire est le sang dans la vie de l’Église  ».

De nombreux thèmes émergent des cinq questions qui ont été posées et qui méritaient des réponses bien structurées. Le pape a insisté sur «  l’accueil cordial  »  : «  Il faut que les fidèles se sentent chez eux  », a-t-il souligné. Mais c’est un accueil qui doit s’exercer dans la vérité, a-t-il encore précisé, au sujet des couples non mariés. «  Toujours dire la vérité  », sachant que «  la vérité ne s’épuise pas dans une définition dogmatique  » mais s’insère «  dans l’amour et dans la plénitude de Dieu  ». Le prêtre doit donc «  accompagner  ». Que l’on pense simplement aux disciples d’Emmaüs et à la manière dont «  le Seigneur les a accompagnés et a réchauffé leur cœur  », a-t-il rappelé.

Le pape François a ensuite invité les prêtres du clergé romain à s’engager sur «  des routes courageusement créatives  », citant des exemples de ce qu’il avait vécu à Buenos Aires, comme l’ouverture de certaines églises toute la journée, avec un prêtre disponible pour confesser, ou le lancement de «  cours personnels  » pour les couples qui ont l’intention de se marier mais qui ne peuvent suivre la préparation au mariage parce qu’ils travaillent tard. La priorité reste «  les périphéries existentielles  », qui sont aussi «  celles des familles  » dont a parlé à plusieurs reprises Benoît XVI, avec la question des personnes remariées  : notre tâche est de «  trouver une autre voie, dans la justice  », a-t-il exhorté.

Traduction d’Hélène Ginabat



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