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 - 8 juin 2025 - Saint Médard
Publié le : 17 mai 2013 Source : Zenit.org
 

 

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ONU : des actions concrètes pour arrêter le trafic d’êtres humains

Pour le Saint-Siège, les politiques de lutte contre le trafic d’êtres humains doivent s’accompagner d’«  actions concrètes sur le terrain  » et d’«  instruments juridiques efficaces  ». Il s’agit par exemple de combattre «  les modes de vie et les modèles de comportement  » qui entrainent la «  marchandisation de la vie humaine  », mais aussi «  d’éradiquer la pauvreté  ».

Mgr Francis A. Chullikatt, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies de New-York, est intervenu dans le cadre de l’Assemblée générale sur le «  Plan d’action mondial de lutte contre la traite des personnes  », les 13 et 14 mai 2013.

Pour des actions concrètes

Le Saint-Siège a appelé à «  condamner d’une seule voix la pratique odieuse et immorale de la traite des êtres humains  », « une des activités criminelles les plus dynamiques dans le monde d’aujourd’hui  », faisant observer que le «  Plan d’action mondial  » devait être soutenu par des «  actions concrètes sur le terrain  » et des «  instruments juridiques efficaces  ».

Il s’agit d’une part de «  garantir que les victimes soient libérées de cette forme répugnante d’esclavage contemporain  », et que leur soit donnée «  l’assistance nécessaire pour reconstruire leur vie  ».

Si la migration aujourd’hui est une chance pour «  favoriser une meilleure compréhension entre les peuples  » et pour «  améliorer le bien-être social et économique des migrants et de leurs familles  », cependant «  pour un trop grand nombre, la réalité de la migration n’est plus une question de libre choix, mais est devenu une nécessité  », a déploré le Saint-Siège, pour qui «  ce sentiment de désespoir  » est le terreau des trafiquants d’êtres humains.

Marchandisation de la vie humaine

En plus des «  protections politiques, sociales et juridiques  », Mgr Chullikatt a invité à travailler sur «  les facteurs sociaux  » qui facilitent la traite d’êtres humains.

Il a diagnostiqué l’un des facteurs sociaux dans «  la marchandisation croissante de la vie humaine  », qui a généré « une véritable industrie de l’exploitation sexuelle  ».

Par exemple, pour lutter contre « la traite des femmes et des filles  » forcées à «  la vente de leur corps  » (58% des cas de trafic d’êtres humains), le Saint-Siège a appelé à «  contester les modes de vie et les modèles de comportement  » qui abîment «  l’image des femmes  ».

En effet, «  l’augmentation de la demande nourrit le marché de cet esclavage et tolère ses immenses coûts humains  »  : «  la prostitution et les consommateurs de soi-disant « services sexuels » contribuent non seulement à la traite des femmes et des filles, mais aussi au manque de respect de leur dignité humaine  », a souligné l’archevêque.

La marchandisation des êtres humains se constate aussi dans les «  tendances consuméristes  » qui demandent «  toujours moins cher  », «  sans égard pour les droits des travailleurs  ». Pour lutter contre le travail forcé, le Saint-Siège a rappelé que l’économie mondialisée «  nécessite une réglementation adéquate pour s’assurer que la valeur qualitative du travail humain  » prime sur le «  produit quantifiable  ».

Eradication de la pauvreté

«  C’est souvent la misère qui pousse ceux qui désirent un avenir meilleur dans les mains de ceux qui s’attaquent à la vulnérabilité des pauvres et des sans défense  », a fait observer également Mgr Chullikatt.

C’est pourquoi les efforts pour lutter contre la traite des êtres humains doivent être «  intrinsèquement liés  » à «  l’éradication de la pauvreté  », quelle qu’elle soit  : en effet, «  la pauvreté économique ouvre la porte à l’exclusion  ».

Mais c’est «  la pauvreté morale et spirituelle  » qui pousse les exploitants à voir ceux qui sont dans le besoin non «  comme des frères et sœurs  » mais «  comme un moyen pour atteindre une fin  », «  empoisonnant  » ainsi la solidarité humaine.

L’archevêque a rendu hommage aux personnes qui, au sein de l’Eglise catholique affrontent «  une situation dangereuse au quotidien  » afin de fournir «  des soins et du soutien  » aux victimes de traite  : «  beaucoup de ces personnes ont payé un lourd tribut pour fournir une assistance aux victimes ou dénoncer les agresseurs  ».

«  Que les hommes et les femmes qui sont la proie de ce trafic sachent que nous sommes solidaires avec eux et que nous cesserons pas nos efforts  », a-t-il conclu.



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