Publié le : 21 janvier 2013 Source : Zenit.org
Les newsL’amour chrétien est modelé par la foi« L’amour chrétien trouve fondement et forme dans la foi », rappelle Benoît XVI qui invite les personnes engagées dans les œuvres caritatives de l’Eglise à « se laisser orienter par les principes de la foi », foi qui est « le juste critère d’évaluation des expressions de charité ». Le pape a en effet rencontré les participants de l’Assemblée plénière du Conseil pontifical Cor Unum – dicastère dit « de la charité du pape – samedi 19 janvier 2013, en la salle du Consistoire au Vatican. L’Assemblée, ouverte le 17 janvier, a eu lieu sur le thème « Charité, nouvelle éthique et anthropologie chrétienne » (cf. Zenit du 18 janvier 2013). Appel au discernement Benoît XVI a rappelé que « tout l’ethos chrétien reçoit son sens de la foi comme "rencontre" avec l’amour du Christ, qui offre un nouvel horizon et communique à la vie sa direction décisive ». En ce sens, a-t-il ajouté, « l’amour chrétien trouve fondement et forme dans la foi » : « l’adhésion croyante à l’Evangile modèle en effet la charité selon sa forme typiquement chrétienne et en constitue le principe de discernement ». C’est pourquoi, pour le pape, la foi donne une « dimension prophétique » à la charité. Cette dimension pousse le chrétien qui collabore avec les instances internationales à « ne pas fermer les yeux » face aux « graves idéologies » de la « réduction anthropologique » actuelle, qui unit « une vision matérialiste de l’homme » et un « prométhéisme technologique » en faisant « abstraction de Dieu ». Dans cette idéologie, a dénoncé Benoît XVI, « ce qui est techniquement possible devient moralement permis, toute expérience se révèle acceptable, toute politique démographique licite, toute manipulation légitimée ». Le pape est clair : le chrétien est appelé à « exercer une vigilance critique », à s’en remettre à « sa foi » et à son « sain discernement », quitte à parfois même « refuser des financements et des collaborations qui, directement ou indirectement, favorisent des actions ou des projets en contraste avec l’anthropologie chrétienne ». Les Pasteurs de l’Eglise, quant à eux, « ont le devoir de mettre en garde contre ces dérives tant les fidèles catholiques que toute personne de bonne volonté et de raison droite », car « il s’agit d’une dérive négative pour l’homme, même si on la déguise de bons sentiments à l’emblème d’un présumé progrès, ou de présumés droits, ou d’un présumé humanisme ». Un « oui » à la dignité de la personne Plutôt que de décrire l’Eglise en position de contradicteur, Benoît XVI a fait observer qu’elle est « toujours engagée à promouvoir l’homme selon le dessein de Dieu, dans sa dignité intégrale, dans le respect de sa double dimension verticale et horizontale ». La vision chrétienne de l’homme est donc « un grand oui à la dignité de la personne appelée à la communion intime avec Dieu, une communion filiale, humble et confiante », a-t-il poursuivi, reconnaissant la valeur du consensus international actuel sur « la dignité inaliénable de tout être humain et sur la responsabilité réciproque et interdépendante envers lui », à l’avantage « de la vraie civilisation, la civilisation de l’amour ». Cependant, si « l’Eglise redit son grand oui à la dignité et la beauté du mariage comme expression d’alliance fidèle et féconde entre un homme et une femme », elle répond « non aux philosophies comme celle du gender » car « la réciprocité entre masculin et féminin est expression de la beauté de la nature voulue par le Créateur ». Au contraire, « le piège le plus redoutable » du gender est « l’absolutisation de l’homme », qui « veut être dégagé de tout lien et de toute constitution naturelle ». Cette « négation radicale du fait que l’homme est créature et fils finit dans une solitude dramatique », a estimé le pape. A ce sujet, le chrétien, « en particulier celui qui œuvre dans les organismes de charité, doit se laisser orienter par les principes de la foi », qui « fournit le juste critère d’évaluation des expressions de charité, dans le contexte actuel ». Il s’agit en fin de compte d’adhérer au « point de vue de Dieu », d’apprendre « à ne plus vivre pour nous-mêmes, mais pour Lui, et avec Lui pour les autres ». Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |