Publié le : 13 octobre 2012 Source : Zenit.org
Les news"La mission n’en est encore qu’à ses débuts "Hélène Ginabat ROME, samedi 13 octobre 2012 (ZENIT.org) – Le cardinal Fernando Filoni reprend à son compte les paroles de Jean-Paul II qui affirmait que « la mission du Christ rédempteur, confiée à l’Eglise, en est encore à ses débuts et nous devons nous engager de toutes nos forces à son service ». Le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a en effet concentré son intervention du vendredi 12 octobre au matin, lors de la VIIème congrégation générale du synode, sur les paragraphes 76-79 du document de travail. C’est parce qu’elle est le Corps du Christ que l’Eglise « chemine dans l’histoire et les peuples », déclare-t-il : « elle a reçu sa mission du Seigneur : allez, baptisez et apportez le salut ». Or, explique de manière imagée le cardinal italien, « pour traverser les lieux et les temps », l’Eglise, qui est « un corps vivant », « a besoin de deux jambes fortes pour marcher rapidement : la première évangélisation et la nouvelle évangélisation ». La mission des « jeunes Eglises » Dans les pays traditionnellement appelés « de mission », les fruits du concile Vatican II sont visibles, affirme le cardinal Filoni. Si la première évangélisation est encore à développer, les Eglises « dites indigènes » ne sont plus seulement l’objet du service missionnaire, mais elles sont désormais, elles aussi, « les véritables protagonistes de la mission », constate-t-il. En témoigne l’insertion des prêtres, religieux et religieuses « dans la vie des anciennes chrétientés ». Dans ces pays, rappelle le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, 18 prêtres et 4 religieuses ont été tués en 2011, sans compter les fidèles dont on ignore le nombre de victimes. Ces jeunes Eglises « donnent un véritable témoignage à l’Evangile, compris comme Parole qui soutient en toutes circonstances, mêmes dans des situations dramatiques de discrimination et de persécution ». Pour elles, conclut-il, la mission d’évangéliser est « une exigence intérieure jaillie du don reçu d’en-haut ». Une mission globale dans une société plurielle Aujourd’hui, fait observer le cardinal, le phénomène migratoire des peuples crée « partout des sociétés de plus en plus plurielles ». Il s’agit donc d’une « mission globale à tous les égards » qui nécessite « une coordination de la tâche d’évangélisation comprise comme première et nouvelle annonce », explique-t-il. D’autre part, dans les pays occidentaux, la vitalité spirituelle des nombreux fidèles venus de ces « territoires de mission » et la « fraîcheur de leur foi » enrichissent les communautés et les paroisses qui les accueillent, souvent marquées par « la lassitude ou la tiédeur des chrétiens », fait remarquer le cardinal en citant Benoît XVI. Faire du synode « un kairos, un moment de grâce » Le synode est donc une occasion unique pour prendre conscience de cette réalité, souligne-t-il, et pour réfléchir sur « la valeur de l’engagement missionnaire » et sur les moyens à prendre pour « proposer à nouveau courageusement l’évangile ». Le nombre croissant des personnes qui ne connaissent pas le Christ ou des chrétiens qui ont abandonné la foi est « un défi lancé à l’Eglise pour qu’elle renforce son identité comme communauté voulue par Jésus-Christ », conclut le cardinal Filoni. C’est ainsi qu’elle pourra être véritablement « signe et instrument de salut pour tous les peuples de la terre ». Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |