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 - 20 juin 2025 - Saint Sylvère
Publié le : 8 octobre 2012 Source : Zenit.org
 

 

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Le chrétien appelé à « dépasser le syndrome de l’embarras »

Anne Kurian

ROME, lundi 8 octobre 2012 (ZENIT.org) – Le cardinal Wuerl encourage les chrétiens à « dépasser le syndrome de l’embarras  » pour pouvoir participer à la nouvelle évangélisation, selon le bulletin du synode.

Le cardinal Donald Wuerl, archevêque de Washington, rapporteur général du synode, a prononcé le “rapport avant le débat général”, ce 8 octobre 2012, première matinée du synode des évêques sur la nouvelle évangélisation.

«  Dépasser le syndrome de l’embarras  »

Pour se confronter à la question «  difficile  » de la nouvelle évangélisation, le cardinal rappelle que ce que l’on proclame «  n’est pas une information sur Dieu, mais plutôt Dieu lui-même  » fait homme.

Il invite donc à avoir «  une nouvelle confiance  » dans la vérité du message chrétien, face à un système de valeurs laïques «  imposées comme supérieures au style de vie proposé par Jésus  ». En somme, explique le cardinal, les chrétiens doivent «  dépasser le syndrome de l’embarras  » d’annoncer «  le trésor simple, naturel et tangible de l’amitié avec Jésus  ».

Cette annonce, précise-t-il, doit être «  témoignée par la vie  », car évangéliser signifie offrir l’expérience de l’amour de Jésus et non pas «  une thèse philosophique de comportement  ».

Une nouvelle façon de penser, de voir et d’agir

Pour le cardinal, «  la nouvelle évangélisation n’est pas un programme. Il s’agit d’une nouvelle façon de penser, de voir et d’agir  ». Il la compare à «  des lunettes à travers lesquelles nous voyons les opportunités de proclamer à nouveau l’Evangile  ».

Le cardinal voit trois fondements à l’évangélisation : le fondement «  anthropologique  », qui dit que chaque homme est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu et a en lui le désir naturel de communion avec le transcendent ; le fondement «  christologique  », par lequel le Christ «  s’est révélé  » et n’est donc pas «  une création sociologique ou une aberration théologique  » ; et le fondement «  ecclésiologique  », qui apporte le salut du Christ «  dans et à travers l’Eglise  ».

Il voit également quatre caractéristiques pour l’évangélisateur d’aujourd’hui : «  avoir le courage  », ce «  paisible courage  » de saint Maximilien Kolbe ou de Mère Teresa de Calcutta ; être «  en communion avec l’Eglise  » et «  solidaire avec ses pasteurs  » ; «  annoncer avec joie le message de Dieu  » ; ressentir l’urgence d’une mission «  trop importante  » pour laquelle «  il n’y a pas de temps à perdre  ».

Dépasser les distances idéologiques

Le cardinal souligne les difficultés de cette tâche, dans la société contemporaine, où coexistent la «  barrière de l’individualisme  » qui déchoit la responsabilité de l’homme à l’égard de l’autre ; le «  rationalisme  », qui transforme la religion en une «  question personnelle  » ; la «  réduction draconienne de la pratique de la foi  » parmi les baptisés.

Dans ce contexte, si les missionnaires du passé ont couvert «  d’immenses distances géographiques  » pour annoncer l’Evangile, les missionnaires du présent doivent dépasser des «  distances idéologiques tout aussi immenses  », sans pourtant sortir de leur quartier, estime le cardinal.

Ce visage de la société qui change «  de façon dramatique  » plonge ses racines dans les années 70 et 80, décennies de «  catéchèses vraiment médiocre  », de «  discontinuité  », d’ «  aberrations dans la pratique de la liturgie  », explique-t-il.

Pour le cardinal, ce ne sont pas seulement «  les péchés de quelques-uns  » qui ont alimenté la méfiance dans les structures de l’Eglise mais un «  tsunami  » qui a emporté avec lui tous les indicateurs sociaux tels «  le mariage, la famille, le concept de bien commun et la distinction entre le bien et le mal  ».

Les familles, lieu modèle de l’évangélisation

Il relève pourtant des «  signaux positifs  » lancés par «  les jeunes, les enfants et leurs parents  », c’est-à-dire par «  les familles  », «  lieu modèle de la nouvelle évangélisation  », «  premier élément constitutif de la communauté  ».

Le cardinal Wuerl mentionne également les mouvements et communautés ecclésiales, «  signes de la nouvelle évangélisation  ». Il les exhorte à «  intégrer davantage leurs énergies et activités dans la vie de toute l’Eglise  ».

Si Jésus n’a pas promis «  un programme politique particulier  », cependant il a établi des principes de base fondamentaux pour la liberté et la dignité humaine et pour l’ordre moral naturel, qui doivent être «  reflétés aussi dans la politique  », fait observer par ailleurs le cardinal.

Le cardinal John Tong Hon, évêque de Hong Kong, est également intervenu, exposant trois principes fondamentaux pour l’évangélisation : la communion avec Dieu et avec les hommes, en particulier les pauvres ; le service compris comme don de soi  ; la rencontre personnelle avec le Christ qui pousse à être témoin.



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