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 - 20 juin 2025 - Saint Sylvère
Publié le : 3 octobre 2012 Source : Zenit.org
 

 

Les news

La nouvelle évangélisation part de la rencontre avec le Christ

Anne Kurian

ROME, mercredi 3 octobre 2012 (ZENIT.org) – Si l’Eglise comptait sur «  ses propres stratégies  » pour la nouvelle évangélisation, elle pourrait déjà  «  fermer boutique », déclare Mgr Fisichella  : en réalité, c’est une «  question de foi  », elle dépend d’une "rencontre avec le Christ".

Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, a tenu hier, 2 octobre 2012, une conférence en Allemagne, à Augsbourg, à l’invitation du diocèse. L’édition italienne de L’Osservatore Romano du 3 octobre 2012 en publie des extraits.

Si l’Eglise comptait sur «  ses propres stratégies  », elle pourrait déjà «  fermer boutique et déclarer forfait  », déclare Mgr Fisichella  : si, au contraire il s’agit «  d’une rencontre avec la personne vivante de Jésus-Christ et avec l’Eglise  », alors il est «  question de foi  » et la nouvelle évangélisation doit «  s’exprimer selon la logique de la foi  ».

La nouveauté chrétienne

Pour Mgr Fisichella, l’Eglise vit depuis quelques décennies une «  situation très grave  »  : les églises sont «  toujours plus vides  » et les communautés sont «  fréquentées par des personnes toujours plus âgées  », constate-t-il.

Aujourd’hui, poursuit-il, la crise « est d’abord une crise de foi  », une crise qui se fait «  plus forte par le profond analphabétisme sur les contenus de la foi  » et, par conséquent, «  l’indifférence générale pour la vie de l’Eglise  ».

Mgr Fisichella considère à ce propos que le concile Vatican II, qui s’est ouvert il y a cinquante ans, est un modèle : en effet, «  il a été un moment où l’Eglise a voulu reprendre un langage nouveau pour parler de Dieu à son contemporain  ».

Le Concile partait de cet «  objectif  », insiste-t-il  : «  comment parler de Dieu à l’homme d’aujourd’hui de façon à ce qu’il croie de nouveau  ?  » De même aujourd’hui, le défi tient en ce point : «  comment exprimer la nouveauté chrétienne dans une période où tout semble évident  ?  ».

Dans ce contexte, la «  nouvelle de Jésus-Christ  » doit «  à nouveau toucher la vie personnelle  », elle doit «  y entrer avec la grande provocation de toujours : quel sens a ta vie ?  », déclare Mgr Fisichella.

La rencontre avec le Christ

Sans Jésus-Christ, face à «  l’amour et la souffrance, le succès et l’échec, l’amitié et la trahison  », il est difficile de donner une réponse au sens de la vie, une réponse qui soit «  chargée de signification  » à même de «  pousser à la conversion et au changement  ». Avec lui, au contraire, «  tout change et se renouvelle  », ajoute l’archevêque.

Il s’agit donc pour le chrétien de s’interroger, estime Mgr Fisichella  : «  Peut-être ne sommes-nous plus capables de parler de Jésus-Christ. Peut-être avons-nous oublié que notre premier devoir est d’annoncer l’Evangile.  »

La tâche de la nouvelle évangélisation est par conséquent de «  rendre possible et efficace la rencontre avec Jésus-Christ et la communauté qui vit de lui  », non pas d’abord en «  recherchant la stratégie à créer pour "récupérer" ceux qui sont loin  » mais en «  retrouvant la conviction et la certitude de la foi de la part des croyants  », c’est-à-dire «  retrouver le sens missionnaire des baptisés  ».

Le vrai renouveau part de soi-même

Face à la crise actuelle, certains penseront comme Nietzsche que « nos églises sont devenues le sépulcre de Dieu  », fait observer par ailleurs l’archevêque ; d’autres penseront que «  la situation n’est pas si dramatique et qu’il faut revenir à l’idée du petit troupeau  ».  

Quoiqu’il en soit, il appelle au «  réalisme  »  : si l’Eglise se doit de «  commencer une œuvre de nouvelle évangélisation  », cela signifie que «  quelque chose, probablement, dans ces dernières années, n’a pas fonctionné  », fait-il observer.  

Mais il ne s’y arrête pas  : «  ce n’est pas le moment d’aller à la recherche des causes  », explique-t-il, ni de « discuter sur les grands systèmes de transformation et renouvellement de l’Eglise  », car «  le vrai renouveau, avant d’être demandé aux autres, doit partir de nous  ».

La crise de foi a des répercussions sociales profondes, estime également Mgr Fisichella  : ainsi, la culture «  se renferme dans un individualisme exaspéré  », la «  primauté du droit individuel domine au détriment de la responsabilité sociale  » et les «  relations interpersonnelles se réduisent à celles qui sont réalisées à la lumière de l’éphémère  ».

En somme, «  si on ne connaît pas Jésus Christ et son Eglise tout devient vieux  ». Avec Jésus-Christ, au contraire, «  la vie se renouvelle  », conclut-il.



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