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 - 22 juin 2025 - Saint Thomas More
Publié le : 4 septembre 2012 Source : Zenit.org
 

 

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L’Eglise, un moteur pour l’Europe

Anne Kurian

ROME, mardi 4 septembre 2012 (ZENIT.org) – L’Eglise est une «  force motrice  » pour l’Europe, si elle témoigne de sa «  cohésion intérieure  » et met fin à ses «  divisions  » : c’est ce qu’a déclaré Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin, au cours de la rencontre organisée par le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) à Chypre, du 3 au 5 septembre 2012 (cf. Zenit du 28 août 2012). Il intervenait sur le thème «  de la crise à l’espoir  », ce 4 septembre.

L’Eglise, force motrice

Pour Mgr Martin, «  les chrétiens ont une responsabilité spéciale pour l’avenir de l’Europe  ».

En effet, au cœur de la crise, «  l’Eglise catholique, en tant que communauté qui témoigne de la signification de la Communion avec le Christ et entre les hommes, a une opportunité unique d’être une force motrice pour générer la communion entre les européens d’aujourd’hui  ».

Mais il faut pour cela, fait-il observer, qu’elle «  témoigne de façon convaincante de sa propre cohésion intérieure  » : dans le cas contraire, «  la division intérieure de l’Eglise nuit à l’Eglise  ».

C’est pourquoi l’archevêque appelle à mettre fin à «  un climat négatif qui a été préjudiciable au pape et à l’Eglise ces derniers temps  »  : une Eglise «  divisée par des chamailleries n’attirera pas les jeunes mais les écartera  ».

Pour Mgr Martin, «  les hommes et femmes de foi ont la capacité de faire face aux crises et de s’en sortir avec leur foi renforcée  ». A condition toutefois de «  regarder dans la bonne direction  », non pas «  les points négatifs d’aujourd’hui, ou ses promesses vides et ses idéologies  », mais «  en rendant compte de l’espérance qui est en eux  ».

En outre, les «  demandes légitimes  » des chrétiens pour la reconnaissance des racines chrétiennes de l’Europe seront «  d’autant plus crédibles que les chrétiens s’engageront eux-mêmes pour assurer un avenir de cohésion, de solidarité et d’équité  » en Europe, fait-il observer.

Présente sur le terrain

Dans le «  scénario social et économique extrêmement complexe  » actuel, l’Eglise peut se sentir «  parfois perdue  », et éprouver «  un sentiment d’impuissance naturel  », constate l’archevêque par ailleurs.

Mais bien qu’elle ne puisse pas «  donner de réponse magique  », elle n’est pas «  impuissante  », car elle est présente «  sur le terrain  », affirme-t-il. Si elle ne peut pas «  commenter toutes les questions économiques difficiles  », cependant elle peut toujours «  apporter sa voix en faveur de l’équité, de l’accueil, de l’honnêteté, de la générosité, pour le bien commun de l’Europe  ». 

L’Eglise, poursuit-il, ne doit pas être vue seulement en termes «  d’évêques et d’organisations  », mais aussi en termes de «  laïcs hommes et femmes, dans leurs responsabilités chrétiennes, que ce soit en famille, dans leur profession, dans la société, dans la politique  ».

Mgr Martin encourage donc à produire à leur intention des «  documents qui illustreraient les applications de la doctrine sociale de l’Eglise  », afin que les chrétiens des Eglises locales soient «  capables d’être actifs dans la société  ».  

Il estime en effet que l’engagement dans la vie publique exige des «  compétences rationnelles et scientifiques  », mais également «  une cohésion personnelle quant à sa propre compréhension de la vie  ». Or, l’union de la «  conscience  », de la «  compétence  » et de la «  charité  », fait partie du «  génie  » de la doctrine sociale de l’Eglise, souligne Mgr Martin.

L’originalité de l’Eglise

Lorsque les institutions de l’Eglise deviennent des «  lobbies parmi les lobbies  », elles «  perdent leur originalité véritable  » et donc leur «  contribution originale  » au débat social, fait remarquer l’archevêque  : cette originalité de l’Eglise tient dans la «  gratuité  » dont ses membres font preuve, à l’opposé du «  marché consumériste  ».

Il en va de la «  crédibilité de l’Eglise  », car ce sens de la gratuité est inspiré par «  l’enseignement et la vie de Jésus lui-même, révélant la gratuité de l’amour de Dieu  », rappelle Mgr Martin.

Il appelle à ce titre à «  éduquer les jeunes à la gratuité  ». Ainsi, ils pourront «  défendre et illustrer  » la foi dans la société, dans un «  cadre culturel qui lui est parfois hostile  ». 

Cependant, précise l’archevêque, il ne s’agit pas seulement de «  défendre  » l’Eglise, au risque d’être «  piégé à l’intérieur des catégories de la culture d’un autre  » et de présenter «  seulement une vision négative de l’enseignement de l’Eglise  »  : il faut aussi «  illustrer  » la nature de cet enseignement et ne pas se contenter d’être «  contre  ».



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