Catholic.net International English Espanol Deutsh Italiano Slovensko
 - 22 juin 2025 - Saint Thomas More
Publié le : 20 août 2012 Source : Zenit.org
 

 

Les news

L’homme a toujours soif de l’infini

Anne Kurian

ROME, lundi 20 août 2012 (ZENIT.org) – «  Même lorsqu’il refuse ou nie Dieu, la soif d’infini qui habite le cœur de l’homme ne disparaît jamais  ». Seul Dieu peut combler cette soif, c’est pourquoi l’homme doit «  se purifier des faux infinis  ».

C’est ce que dit Benoît XVI dans un message adressé à Mgr Francesco Lambiasi, évêque de Rimini en Italie, à l’occasion de la 33e rencontre pour l’amitié entre les peuples, à Rimini, du 19 au 25 août 2012.

Ces rencontres ont lieu chaque année depuis 1980. Elles sont organisées par le mouvement international «  Communion et Libération  », fondé par le P. Luigi Giussani et présent dans 70 pays sur tous les continents. La rencontre 2012 a pour thème «  La nature de l’homme est relation avec l’infini  ».

Une soif inextinguible

Pour le pape, parler de l’homme et de son désir d’infini signifie «  reconnaître son rapport constitutif avec le Créateur  »  : c’est dire que «  chaque personne a été créée pour qu’elle puisse entrer en dialogue avec Dieu, avec l’Infini  ».

Aujourd’hui, fait-il observer, le mot «  créature  » semble presque «  démodé  » : «  on préfère penser à l’homme comme à un être accompli en lui-même et artisan absolu de son propre destin  ». Le mot est « inconfortable » car il implique «  une identité relationnelle, dont la donnée première est la dépendance originelle et ontologique à Celui qui nous a voulus et nous a créés  », poursuit-il.

En réalité, souligne Benoît XVI, cette dépendance « ne diminue pas  » l’homme, mais révèle «  sa grandeur et sa dignité suprême  », comme être «  appelé à la vie pour entrer en relation avec la Vie même, avec Dieu  ».

Même après le «  péché originel  », qui «  soustrait l’homme à ce rapport constitutif  », il reste dans l’homme «  le désir dévorant de ce dialogue  », une «  tension indélébile dans le cœur de l’homme  », insiste le pape : «  même lorsqu’il refuse ou nie Dieu, la soif d’infini qui habite le cœur de l’homme ne disparaît jamais  ».

En effet, explique-t-il, «  chaque fibre de l’homme est faite pour trouver sa paix, sa réalisation en Dieu  ».

La réponse de Dieu

Pourtant, s’interroge le pape, «  ce désir de l’infini  » qui lui est «  structurellement impossible  » car il ne peut pas «  totalement le satisfaire  » n’est-il pas pour l’homme «  une condamnation  » ?

Le «  cœur du christianisme  » y répond, estime Benoît XVI  : en effet «  par l’incarnation, la distance infranchissable entre fini et infini est supprimée, le Dieu infini s’est immergé dans la finitude humaine  ». Dieu s’est fait «  réponse que l’homme peut expérimenter  ».

Et parce que Dieu est entré dans le fini, «  rien n’est banal ou insignifiant sur le chemin de la vie et du monde  », ajoute le pape.

«  Chaque chose, chaque relation, chaque joie et difficulté, trouve sa raison ultime en étant l’occasion d’un rapport avec l’Infini, voix de Dieu qui nous appelle sans cesse et nous invite à élever le regard, à découvrir dans notre adhésion avec Lui la pleine réalisation de notre humanité  », poursuit-il.

Dans cette perspective, Benoît XVI encourage l’homme à «  ne pas avoir peur de ce que Dieu lui demande à travers les circonstances de la vie  », car Dieu veut son «  bonheur, sa pleine réalisation humaine  ».

Se purifier des faux infinis

Pour pallier sa soif d’infini, l’homme mène aujourd’hui « une recherche fébrile et stérile, de « faux infinis » qui peuvent satisfaire au moins pour un moment  », constate le pape, mentionnant «  la drogue, une sexualité vécue de façon désordonnée, les technologies totalisantes, le succès à tout prix, des formes trompeuses de religiosité  ».

En outre, ajoute-t-il, les «  bonnes choses  » créées par Dieu comme «  routes qui conduisent à Lui  », risquent d’être «  instrumentalisée  » et de devenir «  des idoles qui se substituent au créateur  ».

C’est pourquoi Benoît XVI invite à «  parcourir un chemin de purification de ces « faux infinis »  », qui «  séduisent l’homme et le rendent esclave  ».

Pour retrouver son identité, «  l’homme doit se reconnaître comme créature, dépendante de Dieu  », déclare le pape, car c’est alors qu’il aura la possibilité «  d’une vie vraiment libre et comblée  ».



Zenit.org, 2006. Tous droits réservés
- Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter :
www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org
- Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici
Accueil | Version Mobile | Faire un don | Contact | Qui sommes nous ? | Plan du site | Information légales