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 - 22 juin 2025 - Saint Thomas More
Publié le : 27 juin 2012 Source : Zenit.org
 

 

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Rio+20 : le Saint-Siège défend les enfants à naître

Anne Kurian

ROME, mercredi 27 juin 2012 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège a défendu les enfants à naître, faisant valoir le «  développement humain authentique  » et le droit à la vie, y compris dans le domaine de la santé.

Le cardinal Odilo Pedro Scherer, qui était l’envoyé spécial de Benoît XVI pour la Conférence des Nations Unies sur le développement (Rio+20) à Rio de Janeiro (20-22 juin), est intervenu le vendredi 22 juin 2012.

Avec d’autres pays (cf. Zenit du 22 juin 2012), le Saint-Siège a appelé à ne pas parler de «  droits reproductifs  » (qui incluent l’avortement, les stérilisations forcées, etc...) dans le domaine de la santé. Cet appel a eu gain de cause dans la déclaration finale de la rencontre.

C’est aujourd’hui, encourage le cardinal Scherer, le temps d’une «  vraie solidarité  » entre les hommes, «  spécialement envers les pauvres  ». C’est le temps de «  s’engager dans une plus juste distribution des biens abondants de ce monde  ».

Par conséquent, «  chaque membre de la société  » est appelé à adopter une «  attitude vocationnelle  » qui assume la responsabilité d’une «  solidarité authentique les uns avec les autres et avec toute la création  ».

Développement authentique

Les droits «  à l’eau, à la nourriture, à la santé et à l’éducation  » sont «  intrinsèquement liés au droit à la vie et au droit au développement  », affirme le cardinal Scherer.

Le Saint-Siège invite donc à être «  audacieux  » et «  résolus  » pour affirmer et «  protéger la réalité évidente de ces droits au service de la personne humaine  ».

Ces droits sont particulièrement menacés, dénonce-t-il, en ce qui concerne «  le droit à la santé  »  : aujourd’hui en effet est promue une conception de la santé qui «  menace profondément la dignité de la personne humaine  ».

Or, pour le Saint-Siège, «  imposer la mort sur les vies humaines les plus vulnérables – c’est-à-dire ceux qui sont dans le sanctuaire le plus sûr, le sein de leur mère – ne peut pas être mis sous la nomenclature de la santé  ».

Cet acte, insiste-t-il, «  ne procure pas de vrai service au développement humain authentique ou à sa véritable appréciation  ». Au contraire, il constitue «  la plus grande violation de la dignité humaine et un tort injustifiable  » car le développement doit être «  au service de la vie humaine, à tous les stades de la vie  ».

«  Chaque vie humaine individuelle, rappelle-t-il, de la conception jusqu’à la mort naturelle, est égale en valeur et en dignité  ».

Solidarité absolue

L’exercice de «  l’intendance sur la nature  » dont l’homme a la «  responsabilité  », comprend une dimension «  éthique  ». C’est pourquoi le Saint-Siège appelle à «  une juste solidarité  » avec les autres êtres humains, solidarité qui est «  toujours implicite  » dans les responsabilités humaines.

Cette solidarité doit se pratiquer aussi envers «  ceux qui ne sont pas encore nés  ». Pour le Saint-Siège, il s’agit d’un «  devoir envers les générations futures  » qui hériteront des conséquences des décisions actuelles.

Le cardinal Scherer invite à «  une réflexion renouvelée et approfondie  » sur «  le sens de l’économie et son dessein  »  : les modèles de développement, explique-t-il, ne doivent pas laisser «  le ‘pourquoi’ du développement être submergé par l’urgent ‘comment’ des solutions technologiques  ».

La réflexion, précise-t-il, doit inclure «  non simplement l’état de santé économique ou écologique de la planète  », mais exige aussi «  une mise point sur la crise morale et culturelle, dont les symptômes sont maintenant évidents partout dans le monde  ».

Ce défi «  complexe  » doit faire évoluer d’un simple «  modèle technologique de développement  » à un modèle «  intégralement humain  », qui prenne comme point de départ la «  dignité et la valeur de chaque personne  ».

En effet, insiste le représentant du le Saint-Siège, «  n’importe quel modèle de développement doit être ancré dans ces principes : responsabilité, y compris quand des changements doivent être apportés aux modèles de production et de consommation ; promotion et partage du bien commun ; accès aux biens de première nécessité (nutrition, santé, éducation, sécurité et paix) ; solidarité à portée universelle, capable de reconnaître l’unité de la famille humaine ; protection de la création liée à l’équité intergénérationnelle ; universelle destination des biens et des fruits de l’entreprise humaine ; et principe de subsidiarité ».



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