Publié le : 19 juin 2012 Source : Zenit.org
Les newsInde : l’Eglise doit s’inculturer davantageTraduction d’Hélène Ginabat ROME, mardi 19 juin 2012 (ZENIT.org) – Si le christianisme en Inde date de l’apôtre saint Thomas, l’Eglise y est toutefois souvent perçue comme un élément étranger. « Plus nous allons nous inculturer, plus les gens vont voir que nous sommes vraiment indiens » affirme le cardinal Oswald Gracias. Dans un entretien avec Mark Riedemann pour l’émission « Là où Dieu pleure », en collaboration avec L’Aide à l’Église en Détresse, le cardinal indien garde confiance face aux mouvements fondamentalistes : « Je suis convaincu que les gens vont entendre raison. Je suis convaincu que le dimanche de Pâques arrivera pour les chrétiens, pour l’Eglise, et pour Jésus » Mark Riedemann - Eminence, votre blason représente la balance de la justice pour vos études juridiques, le lavement des pieds pour le service et « M » pour Marie, mais il y a aussi une poignée de main sur votre emblème. Pourquoi la poignée de main ? Cardinal Oswald Gracias – C’est le symbole de la réconciliation. J’ai choisi comme devise : « Réconcilier toutes choses dans le Christ ». J’ai toujours eu le désir profond d’être un bâtisseur de ponts, de rapprocher les gens en situations de conflit. C’est un sentiment naturel que le Seigneur a mis dans mon cœur. En tant que séminariste, en tant que prêtre, j’ai toujours essayé de le faire. Le Pape Jean-Paul II vous a demandé de devenir évêque, et plus tard archevêque de Bombay. Quelles paroles particulières avez-vous retenues de lui, pour vous-même, pour votre vocation et pour l’Inde ? Pourquoi le bienheureux Jean-Paul II, comme Mère Térésa, est-il particulièrement aimé par la communauté hindoue ? Vous êtes le dixième cardinal indien, ce qui signifie qu’il y a un plus grand poids désormais accordé à l’Eglise en Asie, à l’église dans le sud. Certainement. L’Eglise est importante en Asie, et en Inde en particulier, parce que l’Inde se développe rapidement. Notre Eglise ici, les théologiens, les évêques et les prêtres apportent une contribution à l’Eglise universelle, dans le domaine de la pensée, des activités et aussi sur le plan des méthodes. Je pense que c’est une reconnaissance du rôle de l’Inde dans l’Église universelle. Bien qu’elle existe ici depuis deux millénaires, l’Église catholique - ou le christianisme - est toujours considérée comme un corps étranger. Pourquoi ? L’Inde est le berceau d’une des grandes civilisations du monde et elle est fière de ses traditions pluralistes. Dans une interview récente, vous avez dit que ces traditions pluralistes sont menacées. Quelles sont ces menaces ? Nous parlons ici des fondamentalistes hindous. Quel est l’intérêt de ces groupes ? Cela a commencé avec le fondamentalisme islamique, de l’autre côté de la frontière. Le fondamentalisme hindou est très récent en Inde. Il a commencé en réaction à d’autres fondamentalismes, mais cela a aussi été exploité par des partis politiques qui ont instrumentalisé la religion à des fins politiques. Et pour prendre le pouvoir ... Mais ces groupes voudraient que l’Inde aient une identité hindoue ? C’est contradictoire : d’un côté, nous parlons d’une tradition pluraliste et de l’autre, l’Eglise nous enseigne que Jésus-Christ est le seul sauveur. Comment pouvez-vous évangéliser dans ce contexte ? Vous avez dit que pour le chrétien la meilleure arme était la prière. Mais comment pouvons-nous guérir ? Quel est le rôle de Notre-Dame ? Vous avez dit que les chrétiens d’aujourd’hui vivent le Vendredi saint. Y aura-t-il un dimanche de Pâques ? Sur la toile : http://www.WhereGodWeeps.org Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |