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 - 23 juin 2025 - Sainte Audrey
Publié le : 8 juin 2012 Source : Zenit.org
 

 

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L’ecclésiologie de communion : réalisation concrète de l’Eglise

Anne Kurian

ROME, vendredi 8 juin 2012 (ZENIT.org) – «  L’ecclésiologie de communion  », mise en lumière par le Concile Vatican II, est la «  réalisation concrète de l’Eglise  », affirme le cardinal Ouellet  : elle a «  revitalisé  » l’Eglise, et développé ses ouvertures «  missionnaires et œcuméniques  ».  

Le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, est intervenu au cours du Symposium international de théologie, en Irlande, à Maynooth, le 7 juin 2012, sur le thème «  l’ecclésiologie de communion, 50 ans après l’ouverture du Concile Vatican II  ».

Le symposium a eu lieu dans le cadre du Congrès eucharistique international qui s’ouvrira à Dublin le 10 juin prochain, et dont le cardinal Ouellet est l’envoyé spécial de Benoît XVI. Il a acceilli le congrès eucharistique international précédent, alors en tant qu’archevêque de Québec.

Le cardinal met en évidence la signification profonde de cette ecclésiologie de communion, toujours «  en développement  », rappelant qu’elle est le fruit de la «  réflexion fondamentale  » du Concile Vatican II, sur l’être et la mission de l’Eglise.

L’ecclésiologie de communion, explique-t-il, se décline à première vue dans la «  dimension sociale  » de l’Eglise, «  Peuple de Dieu  » dont les structures de participation sont fondées sur le «  sacerdoce commun des fidèles  ».

Mais il faut aller plus loin que cette dimension «  visible  » de l’Eglise, et la voir enracinée dans la réalité «  invisible  » de la Trinité communion, ajoute-t-il  : c’est le fondement sacramentel de l’ecclésiologie de communion, fondement vécu dans le baptême et l’eucharistie, qui «  incorporent au Christ  ».

Réalisation concrète de l’Eglise

Il apparaît de plus en plus clairement, souligne le cardinal, que l’ecclésiologie de communion est la «  réalisation concrète de l’Eglise  »  : elle est «  sacrement du salut  », c’est-à-dire «  participation de la communion ecclésiale dans la communion de la Trinité  », donnée au monde par Jésus  : “Dieu est amour, celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui” (1 Jean 4,16).

De même que la «  puissance d’évangélisation  » des premiers chrétiens résidait dans leur témoignage d’amour mutuel, qui attirait et convertissait les païens, de même l’Eglise est un sacrement, «  signe et instrument de l’union à Dieu et de l’unité du genre humain  ».

Comme «  signe  », précise-t-il, elle est «  porteuse d’une mystérieuse réalité divine qu’aucune image ou analogie de ce monde ne pourra exprimer parfaitement  ». Comme «  instrument  », elle «  travaille efficacement pour le salut du monde par son union avec le Christ, qui l’associe à son unique sacerdoce comme son Corps et son Epouse  ».

L’ecclésiologie de communion, constate-t-il, a «  revitalisé l’Eglise de l’intérieur  » mais a aussi «  multiplié ses ouvertures missionnaires et œcuméniques  ». D’ailleurs, rappelle-t-il, l’ecclésiologie de communion tire son inspiration de «  l’ecclésiologie eucharistique  » des orthodoxes, ce qui lui donne une «  portée œcuménique  ».

Ainsi, déclare le cardinal, «  l’avenir de la mission de l’Eglise passe par son témoignage d’unité et son dialogue avec toute l’humanité, au nom de la communion trinitaire  ». Par conséquent, sa mission sacramentelle est «  plus qu’une référence à la Trinité comme un idéal ou un modèle  », elle signifie une «  communion  » qui est «  authentique participation au témoignage de la Trinité dans l’histoire  ».

Différentes déclinaisons

Durant les 50 dernières années, poursuit le cardinal, l’ecclésiologie de communion s’est étendue à d’autres thèmes, tels que «  l’Eglise domestique  » («  Ecclesia domestica  ») qu’est la famille, fondée sur le sacrement du mariage, ou encore «  l’Eglise de l’eucharistie  » («  Ecclesia de Eucharistia  »), où l’unité du «  Corps eucharistique  » du Seigneur implique «  l’unité de son Corps mystique, l’Eglise  ».

Ces ouvertures, fait-il observer, exigent une «  pratique pastorale renouvelée de l’initiation chrétienne  », et une «  intégration harmonieuse  » des charismes pour une «  nouvelle évangélisation efficace  ».

Le cardinal estime à ce sujet que le Concile a largement contribué au renouveau de la « multitude des charismes », car l’ecclésiologie de communion a intégré dans l’Eglise «  tous les dons de l’Esprit  », à la fois «  hiérarchiques et charismatiques  ».

Pour l’avenir, il invite à «  une réflexion plus profonde  » sur l’ecclésiologie de communion dans une «  perspective nuptiale  », notamment pour «  décrire l’articulation des sacrements  ».

Il engage également à réfléchir sur le lien entre «  Marie et l’ecclésiologie de communion  », soulignant que «  si l’Eglise est confirmée dans son identité par le Corps du Christ, confié aux mains des ministres ordonnés, ce Corps a été offert dans le cœur et dans les mains de Marie, au pied de la croix  »  : de même, «  la communauté entière des baptisés, qui participe à l’eucharistie, doit recevoir ce don, et s’offrir en retour, comme Marie au pied de la croix  ».

Enfin, souligne-t-il, l’ecclésiologie de communion promeut «  la recherche d’un nouvel équilibre entre primauté et collégialité, dans les relations entre l’Eglise universelle et les Eglises particulières  ».



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