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 - 21 août 2025 - Saint Pie X
Publié le : 5 juin 2012 Source : Zenit.org
 

 

Les news

Fuites de documents : une occasion d’unité et de cohésion pour l’Eglise

Anne Kurian

ROME, mardi 5 juin 2012 (ZENIT.org) – Les fuites de documents sont une occasion « d’unité et de cohésion » pour l’Eglise, a affirmé le cardinal Secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, lors d’un entretien accordé à la première chaîne de télévision publique italienne, Rai Uno, hier, 4 juin 2012.

Le numéro deux du Vatican y prend position, pour la première fois publiquement, sur l’affaire de fuites de documents qui se poursuit au Vatican, avec de nouvelles publications dans la presse italienne  : « La transparence est un acte de confiance  », rappelle-t-il, non pas «  un acte de cynisme  ». Et la Curie romaine est soutenue par «  la force morale du pape  », affirme-t-il, qui exhorte au «  courage  ».

Le cardinal Secrétaire d’Etat revient également sur la Rencontre mondiale des familles (30 mai-3 juin), une «  manifestation extraordinaire d’amour  », à laquelle il vient de participer aux côtés de Benoît XVI.

Cohésion et unité

Les évènements de ces dernières semaines au Vatican, «  n’ont pas été et ne sont pas, affirme le cardinal, des jours de division  » mais ces sont «  des jours d’unité  » et «  avant tout une période de courage dans la foi, de ferme sérénité également dans les décisions  ».

«  C’est le moment de la cohésion de tous ceux qui veulent vraiment servir l’Eglise  », souligne-t-il, rappelant que l’Eglise est «  une maison lumineuse, malgré tous les défauts des personnes qui sont à l’intérieur  ».

Le cardinal estime que «  la transparence est un acte qui engage, un acte de solidarité les uns avec les autres, de confiance  ». Ce n’est pas «  un acte de cynisme ou de superficialité  » et «  il ne suffit pas d’accéder à la connaissance de quelques documents et de publier des documents partiels pour connaître la pleine vérité sur les faits  ».

Au contraire, constate-t-il, «  les clarifications sont le fruit d’un travail de dialogue, de relations personnelles et également de conversion du cœur  », elles ne sont pas «  les résultats de papiers ou de la bureaucratie  ». Même si «  les papiers sont importants  », précise-t-il, «  les rapports personnels sont bien davantage  ».

Pour le cardinal, «  ce qu’il y a de plus triste dans ces évènements, c’est la violation de l’intimité du pape et de ses plus proches collaborateurs  ».

La force morale du pape

Bien qu’il y ait « toujours eu des attaques orchestrées, en tous temps  », il semble que les attaques actuelles soient «  plus ciblées, parfois même cruelles, et organisées  », reconnaît-il.

Malgré tout, affirme-t-il, Benoît XVI, « est un homme doux, de grande foi et de grande prière  » qui «  ne se laisse certainement pas intimider par les attaques, quel que soit leur genre, ni par la persistance des préjugés  ».

«  Celui qui lui est proche et travaille à ses côtés, ajoute-t-il, est soutenu par cette grande force morale du pape.  »

Benoît XVI en effet, poursuit le cardinal, «  est un homme qui écoute tout le monde, un homme qui va au-devant des fidèles, pour la mission qu’il a reçue du Christ  ».

Une manifestation extraordinaire  

A Milan, poursuit le cardinal «  nous avons tous fait l’expérience de cette manifestation extraordinaire d’amour au pape et d’accompagnement, de soutien, pour lui et son magistère, son œuvre  », l’expérience de «  la joie et l’enthousiasme autour de lui  ».

Le cardinal confie avoir vu «  beaucoup de gens émus  », même dans les rues de Milan  : «  cela a donc été une belle manifestation d’amour pour le pape à ce moment particulier et un acte d’estime pour Benoît XVI, qui a été appelé ‘le grand entraîneur’ de la grande équipe de l’Eglise universelle pour les championnats du troisième millénaire  ».

«  Il a eu une “ovation debout” qu’aucun joueur, aucun entraîneur et aucun protagoniste de la vie sociale ou artistique n’a eue  », fait-il observer  : « Le pape était donc très heureux, et très touché  ». Et cela lui a certainement donné «  une force supplémentaire  », ajoute-t-il.

Si le pape a parlé de la famille comme « ressource morale  » en ce temps de crise, rappelle le cardinal par ailleurs, cependant il a aussi «  proposé des instruments concrets de solidarité, de jumelage entre familles, en soutenant spécialement celles qui sont en difficulté, le jumelage entre paroisses, entre communautés et entre villes  ».

«  Il me semble qu’il a aussi indiqué des voies à emprunter concrètement pour soulager des situations de précarité et regarder vers l’avenir », souligne-t-il.

« Courage  », le mot du pape 

Pour conclure, le cardinal reprend une parole que Benoît XVI a prononcée à de nombreuses reprises à Milan : le mot «  courage  ».

Il l’a dit aux autres, relève-t-il, «  il l’a dit aux jeunes, il l’a dit aux familles en difficulté, il l’a dit également aux autorités, ainsi qu’aux victimes du tremblement de terre  » et il l’a encore dit «  avant de quitter Milan, dans la cour de l’archevêché  ».

Il dit «  courage  » à tous, insiste-t-il, «  parce qu’il en est convaincu intérieurement, c’est sa force qui lui vient de la foi et de l’aide de Dieu  ».

Pour le cardinal Bertone, ce mot, le pape « le dit à toute l’Eglise », et il faut «  intérioriser cette parole, aux côtés du pape, sous sa conduite  ».



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