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 - 25 juin 2025 - Saint Guillaume de Verceil
Publié le : 17 avril 2012 Source : Zenit.org
 

 

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Communication : « Des visages, des personnes et des histoires »

Isabelle Cousturié

ROME, mardi 17 avril 2012 (ZENIT.org) –  Plus de 300 directeurs de la communication, porte-paroles et journalistes provenant de 44 pays participent jusqu’à mercredi à la 8ème édition du Séminaire professionnel sur les bureaux de communication de l’Eglise organisé par l’université pontificale de la Sainte-Croix.

L’Eglise vit aujourd’hui une sorte de période «  d’apprentissage  » dans un monde où il est demandé le respect d’autres vérités et de toute façon pour la vérité des autres. Elle doit donc apprendre de mieux en mieux à pratiquer un «  dialogue sans ambigüité et respectueux des parties concernées  »,  a déclaré le président du Conseil pontifical pour les communications sociales, Mgr Claudio Maria Celli, en saluant lundi les participants.  Ce dialogue, a-t-il ajouté, peut en effet «  ouvrir de nouvelles portes à la transmission de la foi  ».

Et, dans ce «  supermarché des choix  » propre à la culture de notre ère, a-t-il conclu, il est possible, comme l’enseigne le pape Benoît XVI, de transmettre une annonce fidèle, intègre et parfois soufferte, dans la conscience que «  nous ne proposons pas un produit commercial mais sommes les témoins d’une Personne, le Christ, dans le monde d’aujourd’hui  ».

Pour «  surmonter avec succès la plupart des obstacles dus au désintérêt, aux fermetures idéologiques, préjugés, stéréotypes ou simplifications  »,  les institutions et organisations de l’Eglise doivent apprendre à pratiquer une «  communication non seulement vraie mais efficace  », a déclaré pour sa part le prof. Armando Fumagalli, de l’Université catholique du Sacré-Cœur de Milan en inaugurant les travaux du séminaire par uen intervention sur le thème  : «  Entre réalité et récit  : une réflexion pour les bureaux de communication de l’Eglise  ».

Dans un monde où la communication professionnelle connaît des «  techniques toujours plus sophistiquées et attrayantes  qui tendent à miser sur l’émotion, l’empathie, le choix de mots fortement connotés, l’invention d’images  », a-t-il expliqué, les institutions de l’Église a souvent reposé  «  une confiance totale en la capacité de la raison à parvenir toute seule à s’ouvrir aux contenus de la communication  », mais souvent «   les conditions idéales ne correspondent aux situations réelles  ».

Une des propositions par le professeur est d’avoir recours au «  storytelling  » (raconter une histoire) en le transformant professionnellement de manière à ce que «  les récits déclenchent des émotions, la reconnaissance d’analogies avec les vies des auditeurs, empathie  ».

Evidemment, a-t-il précis, «  communiquer en se servant des histoires ne signifie pas transformer la vérité en mensonge, ou embellir dans le sens de manipuler la vérité, mais signifie «  réussir à surmonter, dans beaucoup de cas, les barrières du désintérêt, de la froideur, du préjugé  ».

Ainsi, pour nous ouvrir à la liberté, a-t-il conclu, «  nous avons besoin que l’émotion, l’empathie, suscite de l’intérêt pour la vérité même  ».

Autres conseils donnés  aux professionnels de la communication dans l’Eglise  : «  Mettre à disposition du public de bons témoignages en utilisant les réseaux de l’audiovisuel.  »

Le prof. Jorge Milán, de l’université pontificale de la Sainte-Croix, est intervenu sur le thème  : «  L’Eglise sur les écrans  : offrir des visages et des témoignages  »  : il a fourni aux directeurs de la communication des indications sur la manière de mieux capter l’attention du public.

«  Il faut d’abord avoir conscience que l’on ne travaille pas avec des personnages mais avec des personnes réelles  », a-t-il dit, et croire, même si cela peut paraître parfois périlleux, en «  leur esprit créatif, leur spontanéité, liberté et droit à se mettre au premier rang et représenter l’Eglise, au risque même de se tromper  ».

Le directeur de la communication, a-t-il ajouté, a pour mission de «  découvrir des talents de les préparer et de les lancer dans la mêlée  ».  Un objectif qui, reconnaît-il, demande beaucoup de temps et confiance en ses proches collaborateurs.

«  Chercher des témoignages et des visages à proposer, étudier le langage de l’audiovisuel, conceptualiser exemples et idées  », sont quelques unes des tâches essentielles pour atteindre cet objectif, a ajouté le prof. Milàn, mais aussi «  instruire les personnes et promouvoir des activités de communication dans les paroisses ou les écoles  ».

En lien avec le thème principal du séminaire, la première «  étude de cas  » s’est occupé de la communication dans l’action humanitaire de l’Eglise, illustrant des campagnes comme «  Where God Weeps  » («  Là où Dieu pleure  »), un programme hebdomadaire de l’œuvre internationale Aide à l’Eglise en détresse (AED) consacré aux régions où l’Eglise  souffre le plus de persécutions, avec Mark Riedemann ; ou «  Chiedilo a loro  » - «  Demandez-leur  » -, organisé par le service pour la promotion du soutien économique à l’Eglise catholique italienne (8x1000), avec Marco Calabresi et don Domenico Pompili.



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