Publié le : 7 septembre 2005 Source : Zenit.org
Les newsJosé Luis Sanchez del Rio, martyr à quatorze ansROME, Mercredi 7 septembre 2005 (ZENIT.org) – Martyr à quatorze ans. Ainsi se résume la vie de José Luis Sanchez del Rio, qui, comme l’a annoncé le cardinal Juan Sandoval Iñiguez, archevêque de Guadalajara, sera béatifié avec douze autres martyrs dans cette même ville le 20 novembre prochain. Né à Sahuayo, Michoacán, le 28 mars 1913, fils de Macario Sánchez et de María del Río, José Luis fut assassiné le 10 février 1928, lors des persécutions religieuses au Mexique, parce qu’il appartenait aux « cristeros », un groupe important de catholiques mexicains qui s’opposait à l’oppression du régime du Président Plutarco Elías Calles. Un an avant son martyre, José Luis s’était joint aux forces « cristeras » du général Prudencio Mendoza, dont la base était le village de Cotija dans le Michoacán. Deux enfants assistèrent au martyre ; l’un avait sept ans et l’autre neuf. Par la suite tous deux fonderaient des Congrégations religieuses. Le premier est le père Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, né à Cotija. Dans le livre entretien « Ma vie, c’est le Christ », il révèle le rôle décisif qu’aurait joué pour sa vocation le témoignage de son ami José Luis. « Il a été arrêté par les forces gouvernementales qui ont voulu montrer à la population qui soutenait les cristeros un châtiment exemplaire » a rappelé le père Maciel, qui était alors âgé de sept ans. « Ils lui ont demandé de renier sa foi au Christ, sous peine de mort. José a refusé d’apostasier. Sa mère était transpercée par la peine et l’angoisse, mais elle encourageait son fils », a t-il ajouté. « Alors il lui ont coupé la peau de la plante des pieds et l’ont obligé a marcher dans le village, tout autour du cimetière – se rappelle – t-il. Il pleurait et gémissait de douleur. Mais il ne céda pas. De temps en temps ils s’approchaient et disaient : « Si tu cries : Mort au Christ Roi ! » on te laissera en vie ». « Dis : « Mort au Christ Roi » ! ». Mais lui répondait : « Vive le Christ Roi ! ». « Au cimetière, avant de l’abattre, ils lui ont demandé une dernière fois s’il voulait renier sa foi. Il refusa et ils le tuèrent sur place. Il mourut en criant comme beaucoup d’autres martyrs mexicains : « Vive le Christ Roi ! »… ». « Ce sont des images indélébiles de ma mémoire et de la mémoire du peuple mexicain, même si on n’en parle pas très souvent dans l’histoire officielle », a conclu le père Maciel. L’autre témoin oculaire était un enfant de neuf ans, Enrique Amezcua Medina, qui fonderait plus tard la Confraternité sacerdotale des Ouvriers du Royaume du Christ, qui a des maisons de formation aussi bien au Mexique qu’en Espagne et est présent dans divers pays du monde. Dans la biographie de la Confraternité qu’il a fondée, le Père Amezcua rappelle sa rencontre – qu’il a toujours considérée comme providentielle – avec José Luis. Selon ce qu’il affirme dans son témoignage, avoir connu l’enfant martyr de Sahuayo fut déterminant pour son choix sacerdotal. Il lui avait demandé de pouvoir le suivre sur son chemin, mais José Luis, le voyant aussi petit, avait répondu : « Tu feras des choses que moi je n’arriverai pas à faire ». Par la suite, il fonda le séminaire de formation des Ouvriers à Salvatierra Guanajuato « Séminaire du Christ Roi », dont l’internat porte le nom de « José Luis ». Les restes mortels du jeune martyr reposent dans l’Eglise du Sacré Cœur de Jésus dans son village natal. Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |