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 - 25 juin 2025 - Saint Guillaume de Verceil
Publié le : 23 février 2012 Source : Zenit.org
 

 

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Carême : la cendre, signe de la création et du salut

ROME, jeudi 23 février 2012 (ZENIT.org) – La cendre est un signe de la création, mais aussi du salut, car, même tributaire du péché originel, la terre a une fonction «  médicinale  », souligne Benoît XVI pour le mercredi des cendres, hier, 22 février 2012.

Benoît XVI a présidé la première station du Carême, qui a débuté par un temps de prière, dans l’église Saint-Anselme, sur la colline de l’Aventin, à Rome, suivie d’une procession pénitentielle jusqu’à la basilique Sainte-Sabine. Pour cette procession traditionnelle, le pape a emprunté la "mini" papa-mobile qu’il avait déjà utilisée lors de sa visite à Venise.

Dans la basilique Sainte-Sabine, il a ensuite présidé la célébration eucharistique, marquée par le rite de bénédiction et d’imposition des cendres. Il a été le premier à recevoir les cendres, des mains du cardinal Josef Tomko, "titulaire" de Sainte-Sabine.

Dans son homélie, Benoît XVI s’est arrêté sur le signe liturgique de la cendre, un «  symbole sacré  », qui a une importance rituelle et spirituelle «  considérable  »  : dans la culture juive de l’Ancien Testament, a-t-il fait remarquer, se couvrir la tête de cendre en signe de pénitence était un «  geste courant  », tandis que pour les chrétiens, c’est un «  moment unique  » dans l’année.

Signe de la création 

La cendre, explique Benoît XVI, est un signe « matériel », un « élément de la nature », qui «  amène le cosmos à l’intérieur de la liturgie  ». A la différence de l’eau, de l’huile, du pain et du vin, la cendre n’est pas un signe «  sacramentel  », fait-il observer, mais il est pourtant toujours «  lié à la prière et à la sanctification du peuple chrétien  ».

Le signe de la cendre se rapporte à la «  grande fresque de la création  », souligne-t-il : à travers l’image «  de la poussière du sol modelée par Dieu  », et «  animée de son souffle  », le récit de la Genèse fait de l’homme une «  unité singulière de matière et de souffle divin  ».

Benoît XVI fait observer que, toujours dans le livre de la Genèse, le symbole de la poussière «  subit une transformation négative  », à cause du péché  : tandis qu’avant la chute, le sol est «  une potentialité totalement bonne  », très fertile (Gn 2,9), après la chute et la malédiction divine conséquente, il produira « épines et chardons » et donnera ses fruits par la « souffrance » et la « sueur du visage » de l’homme (Gn 3,17-18). 

En réalité, commente le pape, « la terre participe au sort de l’homme  » : «  à cause du péché d’Adam, le sol, d’où il a été tiré est maudit.  »

C’est pourquoi, poursuit-il, la poussière de la terre ne rappelle plus seulement le «  geste créateur de Dieu  », tout ouvert à la vie, mais il devient «  signe d’un inexorable destin de mort  » : « tu es poussière et tu retourneras poussière » (Gn 3,19). 

Fonction médicinale

Cependant, souligne Benoît XVI, cette malédiction du sol a une «  fonction médicinale  » pour l’homme  : les « résistances » de la terre, peuvent l’aider à «  rester dans ses limites  » et à «  reconnaître sa propre nature  ». 

La «  fonction médicinale  », ajoute-t-il, signifie que «  l’intention de Dieu, qui est toujours bénéfique, est plus profonde que la malédiction  ». La malédiction «  n’est pas due à Dieu  », précise-t-il, mais «  au péché  »  : Dieu «  ne peut pas éviter de l’infliger  », car il respecte «  la liberté de l’homme et ses conséquences, même négatives  ». 

Mais, affirme Benoît XVI, Dieu inscrit même «  à l’intérieur de la punition  », et «  à l’intérieur de la malédiction du sol  », une «  bonne intention  »  : quand il dit à l’homme : « tu es poussière et tu retourneras poussière ! », il annonce aussi un «  chemin de salut  », qui passera justement «  à travers la terre  », à travers cette « poussière », cette « chair » qui sera «  assumée par le Verbe  ». 

Lorsque la parole « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras poussière » est reprise dans la liturgie, dans le geste de l’imposition, conclut le pape, il faut la comprendre comme une «  invitation à la pénitence, à l’humilité, à garder présent à l’esprit sa propre condition mortelle  ». Non pas, précise-t-il, «  pour finir dans le désespoir  », mais pour accueillir «  l’inconcevable proximité de Dieu  », qui, «  au-delà de la mort, ouvre le passage à la résurrection, au paradis finalement retrouvé  ». 

Anne Kurian



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