Publié le : 3 février 2012 Source : Zenit.org
Les newsAfrique : Dix ans au service de la famille, avenir de l’humanité (II)ROME, dimanche 5 février 2012 (ZENIT.org) – La Fédération africaine d’Action familiale (FAAF) a fêté son 10e anniversaire, au service de « l’épanouissement intégral de la famille comme sanctuaire de la vie et de l’amour », souligne Christine du Coudray Wiehe. La responsable du département Afrique de l’Aide à l’Eglise en Détresse, au siège de Königstein, en Allemagne, a en effet participé au colloque organisé au Bénin, à Cotonou, du 24 au 26 janvier, en collaboration avec l’Institut pontifical Jean-Paul II pour études sur le mariage et la famille. Elle témoigne de l’importance de cet événement pour tout le continent, et pas seulement. Le colloque a marqué le 10e anniversaire de la FAAF. La cérémonie de clôture a été présidée par le cardinal Robert Sarah, originaire de Guinée-Konakry, et président du Conseil pontifical Cor Unum (cf. Zenit du 26 janvier 2012). Voici la seconde partie de notre entretien (Cf. Zenit du 3 février 2012, pour le premier volet). Quelle est l’importance de la FAAF pour l’Afrique ? Au long des années, nous avons été sollicités par de nombreuses associations en faveur de la famille, disséminées ici et là dans les diocèses, sans réelles structures, sans réelle formation et compétence pour soutenir leur modeste programme. Mais nous ignorions la compétence des formateurs et la qualité des outils utilisés. Nous avons mesuré l’urgence de les inviter à rejoindre la FAAF. Elles brisent ainsi leur isolement, y trouvent un lieu d’échanges et de formation continue, mais aussi réconfort quand tant de vents contraires venus le plus souvent d’Occident viennent contredire l’enseignement de l’Eglise. Il s’agit de décrypter le langage ? Un langage nouveau s’est en effet lentement substitué au langage commun, volontairement flou, devenu obligatoire pour qui prétend obtenir un soutien financier de l’extérieur. Ce langage est insinuant, il est vecteur « d’idéologies aliénantes et passagères » - selon l’expression du cardinal Sarah -, il brise la pensée car il impose son diktat. Le cardinal appelle avec force à une résistance de la pensée africaine qui ne peut être colonisée par ces idéologies destructrices. Cette contribution africaine à la construction du monde, que le cardinal appelle de ses vœux, passe par le refus d’un langage aliénant qui ne peut aucunement refléter le lien d’amour et de communion offert par Dieu à l’humanité. La FAAF perçoit-elle les fruits de son action ? Il suffit de voir les visages des couples qui découvrent cette Bonne Nouvelle, de lire les témoignages qu’ils délivrent au lendemain d’une formation qui leur offre des perspectives nouvelles insoupçonnées, d’écouter les jeunes arrachés à l’emprise de la drogue, du sexe et de l’alcool pour être convaincu que le choix de soutenir de tels programmes de formation est suscité par l’Esprit Saint. Les fruits sont multiples, les témoignages bouleversants et nombreux. C’est l’Esprit Saint qui a invité l’Aide à l’Eglise en Détresse dès la première rencontre de Cotonou à cheminer avec la FAAF. Aujourd’hui de nombreux diocèses sont en attente de la venue d’experts de la FAAF, la formation des formateurs se fait plus pressante, il faut des moyens supplémentaires. La FAAF, par la voix de sa présidente Danièle Sauvage, fait appel à d’autres organismes d’aide pour ne plus entendre ce cri du cœur d’une femme en Centrafrique : « Mais pourquoi êtes-vous arrivés si tard ? Pourquoi n’avons-nous jamais entendu ce message plus tôt ? » Quels sont les défis à affronter maintenant ? Nous étions une soixantaine de participants à Cotonou, parmi lesquels une quinzaine de prêtres, aumôniers de la famille ou en formation à l’Institut Jean-Paul II de la Famille. Au Bénin, il semble que Benoît XVI ait mis en évidence la vocation de l’Afrique de dire la famille au monde ? Sur le point de quitter la terre Béninoise en novembre dernier, où il avait remis l’exhortation apostolique post-synodale aux évêques, le Saint-Père a donné le plus bel encouragement possible : « Pourquoi un pays africain n’indiquerait-il pas au reste du monde la route à prendre pour vivre une fraternité authentique dans la justice en se fondant sur la grandeur de la famille et du travail ? » Propos recueillis par Anita Bourdin Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |