Publié le : 20 janvier 2012 Source : Zenit.org
Les newsSainte Jeanne Berretta Molla : une femme de notre tempsRome, le 20 janvier (ZENIT.org) - Sainte Jeanne Berretta Molla « est profondément une femme de notre temps », explique le père Hubert Lelièvre dans cet entretien accordé à ZENIT. Canonisée par Jean-Paul II en 2004, elle a offert sa vie pour sauver l’enfant qu’elle portait. Un thème d’actualité étant donné la Marche pour la vie organisée à Paris ce dimanche 22 janvier. Zenit – Père Lelièvre vous avez fondé la Famille Missionnaire « L’Evangile de la Vie » et vous participez à la Marche pour la Vie de dimanche à Paris. Dans quel esprit ? P. Hubert Lelièvre - La Marche pour la Vie au fur et à mesure des années forme, forge une génération nouvelle en faveur de la vie, pour l’accueillir, la protéger, en prendre sa défense face des agressions et attentats multiples envers nos frères et sœurs en humanité les plus vulnérables depuis le sein maternel jusqu’à la personne au soir de sa vie sur la terre. Comment ne pas nous réjouir que ce peuple pour la vie, cette immense Famille pour la vie, aime se retrouver chaque année plus nombreux, pour donner un témoignage joyeux dans les rues de Paris, et en même temps, ils sont décidés, par leur engagement, à ce que la nouvelle saison de la vie dont on voit déjà des fruits, puisse gagner des cœurs. Apaiser et réconcilier des cœurs blessés. Ouvrir des cœurs à la beauté et à l’utilité de chaque vie humaine. C’est dans cet esprit que la Famille Missionnaire l’Évangile de la Vie participe depuis des années à la Marche, l’encourage. Vous publiez un « livret de carême » à l’école de Jeanne Berretta Molla. Pourquoi un livret de carême ? Parce que le carême est un moment propice pour écouter Dieu parler dans le secret de nos cœurs, dans le secret du cœur d’une famille qui prie ou d’une paroisse qui se réunit pour prier, adorer ou se confesser. Depuis bientôt 10 ans, l’Évangile de la Vie propose de vivre le carême à l’école d’un saint ou d’une sainte. Après le bienheureux Charles de Foucauld, puis saint Philippe Néri, nous le ferons cette année avec sainte Jeanne. Et, en 2013, avec sœur Faustine. Pourquoi Jeanne Beretta Molla ? Pour plusieurs raisons. Le 28 avril prochain, l’Eglise fêtera le cinquantième anniversaire de la mort de sainte Jeanne. Jean-Paul II parle d’elle dans l’encyclique « Evangelium Vitae », du 25 mars 1995. Il avait lu le livre écrit par mon frère Thierry sur la vie de Jeanne, paru aux Editions Téqui. Il s’en est inspiré pour préparer l’homélie de la béatification, le 24 avril 1994. Proclamée sainte le 16 mai 2004, Jeanne est aussi la dernière personne canonisée par Jean Paul II. Enfin, le Jubilé de Jeanne Beretta Molla, célébré en cette année 2012, est un anniversaire particulièrement important, à quelques semaines de la Rencontre mondiale des familles qui se tiendra à Milan, en présence de Benoît XVI. Plus d’un million de personnes y sont attendues, dont au moins 50 000 Français. Que signifie sa canonisation pour notre temps ? Jeanne est d’abord une présence pour les jeunes filles appelées à découvrir, à travers leur éducation, au cours de leur adolescence, puis de leur jeunesse, leur vocation future d’épouse et de mère. C’est une mission qui se prépare. Comment peut-elle nous aider ? Comme tous les saints, Jeanne peut nous aider en nous accompagnant sur le chemin de la sainteté à laquelle nous sommes appelés par notre baptême. Elle aimait sa paroisse, les jeunes de l’action catholique qu’elle y formait. Elle était passionnée de montagne, amoureuse de la nature, dans laquelle elle reconnaissait le doigt de Dieu. Médecin pédiatre, elle était attentive à chaque enfant, se donnant sans ménager ses efforts pour que la guérison l’emporte. Elle a vécu la joie du oui dit à Dieu chaque jour, simplement mais entièrement. C’est peut-être cela, le secret de sa vie. Comment l’avez-vous découverte ? Avez-vous rencontré ses enfants ? J’ai personnellement assisté de très près à la béatification de Jeanne, le 24 avril 1994. C’était le dimanche du Bon Pasteur. Jeanne a été béatifiée en même temps qu’une autre mère de famille, romaine, Elisabeth Canori Mora, déclarée bienheureuse pour être restée fidèle à son mari alors que celui-ci l’avait abandonnée. J’ai eu l’occasion de saluer le mari de Jeanne et sa fille Jeanne-Emmanuelle. Depuis, nous sommes restés en lien. Mon frère, qui appartenait à la famille de Jeanne, a salué le Saint-Père après la messe. Que diriez-vous de son mari ? Son cher mari, Pietro, a quitté ce monde, le 3 avril 2010, à l’âge de 98 ans. Il est parti saintement. Je suis personnellement convaincu qu’il sera aussi canonisé un jour. Il laisse sa présence paternelle, empreinte d’un amour fidèle envers son épouse, de bienveillance dans la formation et l’éducation de ses enfants à la fidélité à l’Evangile et à l’Eglise, vécue au quotidien. La prière en famille, la messe quotidienne ont été au cœur de leur vie, ainsi que l’attention aux autres et la formation de la conscience. Ils avaient fait le choix d’une vie simple et vraie. Que proposez-vous de concret pour ce Jubilé de cette autre sainte Jeanne ? Propos recueillis par Anita Bourdin, avec Hélène Ginabat Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |