Publié le : 28 octobre 2011 Source : Zenit.org
Les newsDe l’arche de Noé à la vision d’Isaïe : la paix et la libertéROME, vendredi 28 octobre 2011 (ZENIT.org) – Dans l’arche de Noé, les animaux vivaient en paix, mais ils n’avaient pas le choix. Le prophète Isaïe, lui, propose une vision de paix qui vient de la „connaissance“ intérieure de Dieu. Le rabbin Rosen a proposé, à Assise, une méditation sur la paix et la liberté humaine inspirée par le prophète et ses commentateurs. A l’image de Dieu Il a fait observer que « ce que les hommes et les femmes recherchent est une idée de la paix qui est à la fois « l’expression sublime de la volonté divine » et de « l’image divine dans laquelle chaque être humain est créé. » Le rabbin Rosen a offert une réflexion à partir de la notion biblique de pèlerinage : « Un pèlerinage est par définition beaucoup plus qu’un voyage. En hébreu, on traduit le pèlerinage par l’expression « aliyah la’regel », c’est-à-dire « montée à pied ». Le concept biblique de montée avait une signification à la fois littérale et spirituelle. Littérale puisqu’on montait les monts de Judée jusqu’à Jérusalem, le Temple saint. Mais le symbolisme physique voulait inspirer à l’esprit du pèlerin la conscience intérieure d’une montée spirituelle, de s’approcher toujours davantage de Dieu, et donc un accord avec la volonté divine et avec les commandements. » De Jérusalem, la parole de Dieu Le rabbin Rosen a aussi lu la suite de la prophétie, cette étonnante vision de la paix universelle entre les créatures : « Et le prophète continue : « Le loup habitera avec l’agneau ; le léopard se couchera avec l’enfant ; le veau et le lion paîtront ensemble et un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse paîtront ensemble et leurs petits se coucheront ensemble ; le lion se nourrira de paille comme le bœuf. Un nourrisson jouera sur le trou du serpent et un enfant mettra sa main dans le repaire de la vipère. Ils ne feront pas de mal et ne détruiront pas ma montagne sainte, parce que la terre sera remplie de la connaissance du Seigneur comme les eaux recouvrent la mer » (11,6-9). » Entre l’arche et Isaïe, la liberté Puis le rabbin a proposé cette actualisation pour le monde d’aujourd’hui : « Pour beaucoup, dans le monde, la paix est une nécessité pragmatique – et en effet, c’est vrai, nous ne devons en aucune façon diminuer la bénédiction que représente pour notre monde un tel pragmatisme. Cependant, ce que les hommes et les femmes de foi cherchent et ce à quoi ils aspirent, c’est de « monter à la montagne du Seigneur », c’est une idée de la paix en tant qu’expression sublime de la volonté divine et de l’image divine dans laquelle chaque être humain est créé. » Il l’a appliqué aussi à l’initiative de Jean-Paul II en lui rendant hommage ainsi qu’à Benoît XVI : « Du fait qu’il a manifesté cette aspiration de façon aussi visible ici, à Assise, il y a 25 ans, nous avons une dette de gratitude envers la mémoire du bienheureux Jean-Paul II, et nous devons être profondément reconnaissants envers son successeur, le pape Benoît XVI, d’avoir continué ce chemin. » Pour la bénédiction et la guérison de l’humanité Cette belle conclusion aussi a été empruntée à Isaïe : « Puisse la rencontre d’aujourd’hui fortifier tous les hommes et les femmes de foi et de bonne volonté pour que nous multiplions nos efforts et que nous fassions de cet objectif une réalité qui apporte véritablement la bénédiction et la guérison à l’humanité, comme il est écrit : « Paix, paix à ceux qui sont loin et à ceux qui sont proches, et moi je les guérirai » (Is 57,19). » Anita S. Bourdin Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |