Publié le : 25 octobre 2011 Source : Zenit.org
Les newsParlement européen : « La fragilité humaine dans la société contemporaine »ROME, mardi 25 octobre 2011 (ZENIT.org) – « La fragilité humaine dans la société européenne contemporaine », c’est le thème du colloque s’est tenu le 21 octobre au Parlement européen, comme nous l’annoncions la semaine dernière (cf. Zenit du 21 octobre 2011). Il était organisé par la Fédération européenne des associations médicales catholiques (FEAMC). Le sujet a été abordé au plan médical mais aussi philosophique, économique, social et anthropologique. Pierre Granier en publié ce compte rendu dans les colonnes de l’agence catholique belge en ligne « Catho.be ». « Un panel d’orateurs de grande qualité, des exposés à la fois riches, denses et passionnants, un auditoire nombreux et très attentif : toutes les conditions étaient finalement réunies pour faire de ce colloque une vraie réussite. On ne peut pourtant pas dire qu’évoquer la fragilité de l’homme, pour la valoriser de surcroît, est très « porteur » dans notre société actuelle qui prône tout l’inverse : la performance, la jouissance, la recherche de la sécurité. "Mais à l’aune de la crise financière qui met en évidence la fragilité de notre système bancaire voire celle d’un pays de l’Union Européenne, ce thème résonnait de manière toute particulière. "Bref, on est bien loin du message de la Bible et des Evangiles rappelé dans l’après-midi par le père jésuite Edouard Herr, professeur à l’Institut d’Etudes théologiques (IET, Bruxelles). Ce que constata également le professeur Philippe de Woot : « Notre modèle économique actuel déshumanise nos sociétés, et accroît cette déshumanisation de manière systémique ». Et quand ce modèle économique s’applique au service de la santé, on assiste alors à un abandon progressif du « prendre soin » pour le seul soin, expliquera pour sa part le Dr Bertrand Galichon, alors que ces deux facettes de la médecine doivent venir en continuum. Une humanité née il y a 60.000 ans "Mieux encore, l’auteur du livre « Aux racines de l’homme : de la mort à l’amour » a surtout mis en évidence qu’une société était humaine quand elle prenait en compte ceux qui souffrent. Et de mentionner à cet égard l’historique découverte de la tombe fleurie de Shanidar. Cette dernière permit à des paléoanthropologues d’affirmer que les Néandertaliens, jusqu’alors considérés comme des pré-humains bestiaux, pouvaient prendre soin de leurs blessés, et devenaient du coup de vrais humains. « C’est la rencontre avec l’homme qui souffre qui fait l’humanité », expliqua le professeur au Collège de France, « et l’homme ne cesse de réinventer son humanité en étant confronté aux fragilités ». Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |