Publié le : 19 octobre 2011 Source : Zenit.org
Les newsMongolie : Des rapports diplomatiques rétablis avec le Saint-Siège en 1992ROME, mercredi 19 octobre 2011 (ZENIT.org) – « Eglises d’Asie » revient dans cette dépêche sur la visite au Vatican lundi dernier, 17 octobre, du président de la république de Mongolie, Tsakhiagiin Elbegdorj (1), qui a été reçu en audience privée par le pape Benoît XVI. L’agence des Missions étrangères de Paris rappelle que la nouvelle république de Mongolie a rétabli, dès 1992, les relations diplomatiques avec le Saint-Siège. A l’issue de la rencontre qui s’est tenue en matinée, le Saint-Siège a publié un communiqué dans lequel il a fait part des questions qui abordées par le pape et le chef de l’Etat mongol, dont « la situation politique du continent asiatique » mais surtout l’importance du « dialogue interculturel et interreligieux pour la promotion de la paix et de la justice ». Lors de cette visite au Vatican, le président de la Mongolie a également rencontré le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat, ainsi que le secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Dominique Mamberti. Le communiqué du Vatican a insisté sur le fait que l’entretien entre Tsakhiagiin Elbegdorj et Benoît XVI avait permis de resserrer les « bonnes relations déjà existantes entre la Mongolie et le Saint-Siège ». En effet, bien que de fondation récente, la jeune mais vivante Eglise de Mongolie a parcouru en seulement quelque vingt années d’existence, les étapes la menant d’une situation ex nihilo à une communauté forte d’un millier de baptisés, répartis aujourd’hui sur quatre paroisses (2). En 1992, à peine la nouvelle république de Mongolie était-elle née des cendres de l’ancien Etat communiste qu’elle rétablissait les relations diplomatiques avec le Saint-Siège et autorisait de nouveau les missionnaires à pénétrer sur son territoire. C’est d’ailleurs à l’invitation du gouvernement lui-même que l’Eglise catholique, avait envoyé dès 1993, trois prêtres de la Congrégation du Cœur Immaculée de Marie (CICM) reconstruire les bases d’une communauté chrétienne sur les lieux où, 70 ans plus tôt la même congrégation avait créé une mission sui juris, entièrement balayée par l’avènement du communisme (3). Selon les statistiques actuellement disponibles mais peu fiables car établies sur la base des référencements de chaque communauté religieuse, les chrétiens représenteraient à l’heure près de 2 % des quelque 3 millions d’habitants de la Mongolie, lesquels pratiquent majoritairement une forme locale de bouddhisme tibétain, mêlée de croyances chamaniques. La communauté catholique continuant de se développer, Mgr Wenceslao Padilla, d’origine philippine, a été nommé en 2003 préfet apostolique d’Oulan-Bator et en 2004, une version catholique de la Bible accompagnée des principales prières a été publiée en langue mongole traditionnelle. Mais en s’ouvrant au monde extérieur dans les années 1990, la nouvelle république de Mongolie a également vécu une véritable « explosion » des spiritualités, favorisée par la liberté religieuse désormais inscrite dans la constitution. Aujourd’hui, l’Eglise catholique poursuit sa croissance dans une effervescence religieuse où se croisent divers courants spirituels, dont l’islam (auquel adhérerait environ 5 % de la population), de petits groupes de baha’is et de mormons, mais surtout de nombreuses Eglises protestantes, essentiellement évangéliques et pentecôtistes, dont la croissance est quasi exponentielle (4). (3) Toutes les institutions religieuses existantes en Mongolie ont connu une répression féroce à partir de 1921, date de l’instauration d’un régime marxiste inféodé à Moscou. En quelques années, les 2 500 monastères et lamaseries que comptait le pays avaient disparu et les communautés chrétiennes naissantes avaient été anéanties. La liberté religieuse a été rétablie en 1991 avec le retour de la démocratie, et les missionnaires chrétiens ont été invités à revenir en même temps qu’étaient rétablies les relations diplomatiques avec le Vatican. (4) Sur l’émergence des nouvelles religiosités en Mongolie, voir le dossier « Mongolie : le bouddhisme perd du terrain » dans le Supplément EDA n° 6 de janvier 2009. © Les dépêches d’Eglises d’Asie peuvent être reproduites, intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source. Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |