Publié le : 8 mai 2011 Source : Zenit.org
Les newsSainte Bakhita, un signe et un motif de fierté pour le SoudanROME, Dimanche 8 mai 2011 (ZENIT.org) - Sœur Severina Motta est une religieuse canossienne qui a passé plus de 40 ans en Afrique. Elle a vécu une douzaine de ces années au Soudan, où elle en est venue à connaître « sa sainte », sainte Bakhita. Bakhita est la première sainte du Soudan, et elle a acquis une renommée internationale, surtout depuis que Benoît XVI l’a évoquée dans son encyclique « Spe Salvi ». Elle est également à l’origine de la conversion d’un condamné à mort, dans l’Etat d’Oregon, qui a lancé un projet d’aide aux religieuses canossiennes. Dans cette interview accordée à l’émission de télévision « Là où Dieu pleure », Sœur Severina évoque sa propre vocation missionnaire et la sainte qui a enseigné aux Soudanais comment triompher des ennemis. Q : Avez-vous toujours eu le désir d’être une religieuse missionnaire ? Vous vouliez être religieuse ici ? A quel moment avez-vous dit « Oui, Seigneur, j’irai » ? Et avec du recul, auriez-vous changé quelque chose de votre vie ? Non, je referais la même chose. Pourquoi avez-vous choisi l’Afrique ? J’aimerais parler un peu de Sœur Bakhita, sainte Bakhita maintenant, la "Petite Mère noire" (Madre Moretta), comme on l’appelait dans la communauté. Bakhita était une fille du Soudan qui a été enlevée toute jeune, à l’âge de 7 ans, et vendue comme esclave. Mais elle ne se résignait pas à sa situation. Avec une autre fillette, elle s’est échappée, mais a été reprise et revendue, et cette situation s’est répétée cinq fois. Elle passait d’un mauvais maître à un pire encore, avant de tomber entre les mains d’un officier turc d’une grande cruauté. Cet homme lui a fait subir 114 scarifications dans son corps, frotté ensuite avec du sel, qui la laissèrent agonisante pendant des semaines. Après quoi elle a été acquise par le consul d’Italie à Khartoum, qui l’a emmenée avec lui dans son pays. Il l’a donnée à la femme d’un ami, qui lui a confié la garde de sa petite fille. En Italie, Bakhita n’a pas trouvé seulement la liberté, elle a trouvé le respect et l’amour, mais surtout elle a découvert Dieu. Elle fut baptisée et demanda d’entrer dans notre congrégation. Dans cette congrégation, où elle s’est éteinte en 1947 dans la ville de Schio, elle a mené une vie très simple, mais une vie de bonté, d’humilité, de gentillesse et de profonde spiritualité. Le pape Jean-Paul II l’a canonisée le 1er octobre 2000. Sainte Bakhita a touché la vie de nombreuses personnes dans le monde entier. J’ai entendu parler d’un prisonnier américain condamné à mort qui s’est converti grâce à sainte Bakhita. Pouvez-vous nous raconter cette histoire ? Je crois qu’il a écrit quelque chose comme 600 lettres ? Oui, il a écrit plus de 600 lettres. C’est également un artiste et il vend ses créations pour ce projet. Il contribue également, avec beaucoup de succès, à la conversion des autres détenus. Je crois que ceci est l’un des plus grands miracles dus à sœur Bakhita. Quelle est l’importance de sainte Bakhita pour le peuple soudanais ? Quand vous parlez aux Soudanais de sœur Bakhita et de sa capacité à pardonner à ses ennemis, est-ce quelque chose qu’ils sont disposés à accueillir, compte tenu de toutes les difficultés qu’ils ont vécues au Soudan ? Sur le Net : - Aide à l’Eglise en détresse France - Aide à l’Eglise en détresse Belgique - Aide à l’Eglise en détresse Canada - Aide à l’Eglise en détresse Suisse Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |