Le mur de Berlin a été une « frontière de mort », affirme le pape

ROME, Lundi 7 Décembre 2009 (ZENIT.org) - Le mur de Berlin a été une « frontière de mort qui pendant de nombreuses années a divisé notre pays et a séparé de force les hommes, les familles, les voisins et les amis ».

Le pape s’est exprimé à l’issue du concert qui lui a été offert, en présence du président allemand Horst Köhler, le vendredi 4 décembre au soir dans la Chapelle Sixtine, à l’occasion du 60e anniversaire de la République fédérale d’Allemagne et du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.

Le choeur d’enfants d’Augsburg et l’orchestre de chambre de Munich, dirigés par Reinhard Kammler, ont exécuté l’Oratorio de Noël de Bach.

A l’issue du concert, Benoît XVI a salué les chanteurs et musiciens avant de prononcer un discours.

Il a alors rappelé les événements du 9 novembre 1989 comme « les débuts inespérés de la liberté, après une longue et pénible nuit de violence et d’oppression par un système totalitaire qui conduisit finalement au nihilisme, au vide des âmes ».

« Durant la dictature communiste, aucune action ne pouvait être considérée comme mauvaise en soi et immorale », a-t-il rappelé. « Tout ce qui servait aux objectifs du parti était bon, tout inhumain que cela pouvait être ».

Aujourd’hui, a poursuivi le Saint Père, « certains se demandent si l’ordre social occidental est meilleur et plus humanitaire ». « De fait, l’histoire de la République fédérale d’Allemagne en est une preuve », et cela grâce à sa « constitution » qui « encourage les hommes à donner (...) la priorité à la dignité humaine, au respect du mariage et de la famille comme fondement de toute société, ainsi qu’à avoir un profond respect de ce qui est sacré pour les autres ».

Le pape a enfin souhaité que les Allemands « puissent continuer à collaborer pour la construction d’une société libre et sociale ».

Marine Soreau