L’Afrique saigne de la dégradation de ses terres, selon un évêque tanzanien

ROME, Vendredi 16 Octobre 2009 (ZENIT.org) - « L’Afrique a deux visages » : celui des « forêts riches de toutes sortes de faune et de flore et des montagnes magnifiques » et celui qui « saigne de la dégradation de ses terres », a souligné Mgr Beatus Kinyaiya, O.F.M. Cap., évêque de Mbulu (Tanzanie), dans une intervention écrite remise au Synode des évêques pour l’Afrique.

« La meilleure part de l’Afrique attire des milliers de touristes qui contribuent pour une bonne part aux budgets de nos nations », a-t-il ajouté. « Mais la mauvaise nouvelle est que l’Église en Afrique ne rend pas justice aux touristes catholiques qui ont besoin d’un accompagnement spirituel ».

Malgré tout, le haut prélat a regretté que ces touristes n’aient pas d’aumôniers. « J’appelle donc les Pères synodaux à inviter tous les diocèses qui accueillent des touristes à prendre soin d’eux spirituellement ».

Evoquant ensuite le visage de la « destruction » en Afrique, l’évêque tanzanien a regretté que la « dégradation de l’environnement causée par nos actions irresponsables ne cesse de s’accroître ».

« Résultat : l’Afrique doit désormais faire face à des sécheresses sévères, à l’érosion des sols et même dans certains endroits à des inondations », a-t-il déploré. « Étant donnée la situation, certaines personnes sont contraintes de devenir des ‘réfugiés de l’environnement’ ».

« Ces réfugiés de l’environnement ne souffrent pas moins que les autres réfugiés », a poursuivi Mgr Kinyaiya. « Nous devons leur rendre justice autant qu’aux autres ».

« C’est pour cette raison que j’appelle le Synode à faire pression sur nous tous et sur nos gouvernements, en Afrique, en Europe ou en Amérique, afin d’utiliser les ressources de la terre avec modération et de manière durable », a-t-il conclu.

(Cf. Zenit du 15 octobre, documents, Synode : Interventions écrites non prononcées en salle)