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 - 27 juin 2025 - Saint Cyrille d’Alexandrie
Publié le : 9 mars 2009 Source : Zenit.org
 

 

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L’enseignement social de l’Eglise : cadeau de l’évêque de Rome au maire

ROME, Lundi 9 mars 2009 (ZENIT.org) - Au Capitole, l’évêque de Rome offre au maire de la Ville éternelle le Compendium de l’enseignement social de l’Eglise en « signe » de « collaboration » entre l’Eglise et la Ville. Il se réjouit de la construction d’un nouveau centre pour les jeunes, et d’un Observatoire pour la liberté religieuse. 

En cette fête de sainte Françoise Romaine, co-patronne de la ville éternelle, Benoît XVI s’est rendu au Capitole, siège de l’Hôtel de Ville de Rome, où il a été accueilli par le maire M. Gianni Alemanno, par le président du conseil municipal, Marco Pomarici, et des membres de la municipalité et du gouvernement. Le nouveau maire avait invité l’évêque de Rome dès le début de son mandat. 

Benoît XVI a admiré la vue sur le Forum depuis le balcon du palais sénatorial, puis il a salué les membres du personnel administratif, auxquels il a remis le Compendium de l’enseignement social de l’Eglise. Le pape a ensuite signé le livre d’or avant de se rendre dans la salle Jules César où était réuni le Conseil municipal pour une session extraordinaire, et des personnalités de la ville et de l’Eglise qui lui ont fait une ovation debout.

Dans son discours, le pape a confirmé le « soutien actif » de l’Eglise catholique « à chaque initiative culturelle et sociale en vue de promouvoir le bien authentique de chaque personne et de la ville dans son ensemble » et il a commenté en ces termes son cadeau du « Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise » : « Je l’offre avec affection au maire et aux autres administrateurs », a dit le pape, en « signe de cette collaboration ». 

En l’honneur du pape le maire a annoncé la création d’un centre d’assistance pour les adolescents en difficulté, sur la via Cassia : il portera le nom de Benoît XVI qui a indiqué l’éducation comme une priorité pour son diocèse. 

Benoît XVI a exprimé ces remerciements pour cette initiative en ces termes : « Je vous remercie, Monsieur le maire, car à l’occasion de ma visite, vous m’avez offert en don un signe d’espérance pour les jeunes, en lui donnant mon nom, celui d’un pape âgé qui se tourne avec confiance vers les jeunes et qui prie chaque jour pour eux ». 

« Les familles, la jeunesse, peuvent espérer en un avenir meilleur dans la mesure où l’individualisme laissera la place à des sentiments de collaboration fraternelle entre toutes les composantes de la société civile et de la communauté chrétienne, a insisté le pape. Puisse ce centre en construction être également un encouragement pour Rome à créer un tissu social d’accueil et de respect, où la rencontre entre la culture et la foi, entre la vie sociale et le témoignage religieux, contribue à former des communautés véritablement libres et animées par des sentiments de paix ». 

Le pape a aussi salué la création de l’« Observatoire pour la liberté religieuse », qui « pourra également apporter sa contribution particulière ». 

Dans son discours, il a d’abord rappelé les trois visites de ses prédécesseurs : Pie IX en 1870, Paul VI en 1966 et Jean-Paul II en 1998. Autant de « gestes qui témoignent de l’affection et de l’estime que les Successeurs de Pierre, Pasteurs de la communauté catholique romaine et de l’Eglise universelle, nourrissent depuis toujours à l’égard de Rome, cœur de la civilisation latine et chrétienne, mère accueillante des peuples et disciple de la vérité », a souligné Benoît XVI . 

« J’ai suivi avec une grande attention les réflexions aussi bien du maire que du président, et j’ai saisi dans celles-ci la ferme volonté de l’administration de servir cette ville en recherchant son bien-être matériel, social et spirituel véritable et intégral », a relevé le pape. 

Benoît XVI a exprimé en ces termes les sens qu’il donnait à sa visite : « J’ai à cœur de renouveler l’assurance de l’attention paternelle que l’évêque de la communauté catholique nourrit non seulement à l’égard des membres de celle-ci, mais également de tous les Romains et de ceux qui, de différentes parties d’Italie et du monde viennent dans la capitale pour des raisons religieuses, touristiques, de travail, ou pour y demeurer en s’intégrant dans le tissu de la ville ». 

Evoquant les défis de ce qu’il appelle le « chantier » de la « Rome du troisième millénaire », le pape a encouragé le maire dans sa « ferme intention d’œuvrer pour que Rome continue à être un phare de vie et de liberté, de civilisation morale et de développement durable, promu dans le respect de la dignité de chaque être humain et de sa foi religieuse ». 

A propos du caractère cosmopolite de Rome, et des difficultés que cela pose aujourd’hui, le pape a insisté sur le respect des droits des personnes : « Rome s’est peu à peu peuplée de personnes provenant d’autres nations et qui appartiennent à des cultures et des traditions religieuses différentes, et à la suite de cela, elle possède désormais le visage d’une métropole multiethnique et multi religieuse, dans laquelle l’intégration est parfois difficile et complexe. La communauté catholique apportera toujours une contribution convaincue pour trouver des modalités toujours mieux adaptées en vue de sauvegarder les droits fondamentaux de la personne dans le respect du droit ». 

« Rome saura trouver la force pour exiger de tous le respect des règles de la coexistence civile et rejeter toute forme d’intolérance et de discrimination », a déclaré le pape. 

Pour ce qui est de la racine de la violence, le pape a fait observer : « Les épisodes de violence, que tous déplorent, expriment un malaise plus profond ; ils sont le signe - dirais-je - d’une véritable pauvreté spirituelle qui afflige le cœur de l’homme contemporain. L’élimination de Dieu et de sa loi, comme condition de la réalisation du bonheur de l’homme, n’a en aucune manière atteint son objectif ; au contraire, elle prive l’homme des certitudes spirituelles et de l’espérance nécessaires pour affronter les difficultés et les défis quotidiens ». 

Le pape a pris cette image : « Lorsque, par exemple, il manque l’axe central sur une roue, c’est toute sa fonction motrice qui disparaît. Ainsi, la morale ne peut remplir sa fonction ultime si elle n’a pas comme axe l’inspiration et la soumission à Dieu, source et juge de tout bien ». 

Le pape a redit son souci des jeunes : « Face à l’affaiblissement préoccupant des idéaux humains et spirituels qui ont fait de Rome un « modèle » de civilisation pour le monde entier, l’Eglise, à travers les communautés paroissiales et les autres réalités ecclésiales, s’engage dans une vaste œuvre d’éducation, visant à faire redécouvrir ces valeurs éternelles, en particulier aux nouvelles générations ». 

Le pape a proposé cette vision de la Rome du IIIe millénaire : « A l’époque post-moderne, Rome doit retrouver son âme la plus profonde, ses racines civiles et chrétiennes, si elle veut devenir promotrice d’un nouvel humanisme qui place en son centre la question de l’homme reconnu dans sa pleine réalité. Séparé de Dieu, l’homme serait privé de sa vocation transcendante. Le christianisme est porteur d’un message lumineux sur la vérité de l’homme, et l’Eglise, qui est dépositaire de ce message, est consciente de sa responsabilité à l’égard de la culture contemporaine ». 

Benoît XVI n’a pas manqué d’évoquer la crise économique actuelle qui augmente « le nombre de ceux qui, ayant perdu leur travail, se retrouvent dans des conditions précaires et parfois, n’arrivent pas à faire face aux engagements financiers qu’ils ont pris ; je pense par exemple à l’achat ou à la location d’un appartement ». 

En réponse, le pape préconise « un effort en commun » entre « les diverses institutions » pour « répondre aux besoins de ceux qui vivent dans la pauvreté ». 

Il a rappelé que « les paroisses et les autres structures caritatives » sont déjà engagées dans le soutien quotidien « de nombreuses familles qui ont des difficultés à maintenir un niveau de vie digne », et qu’elles restent prêtes « à collaborer avec les autorités chargées de rechercher le bien commun ». 

Benoît XVI a réaffirmé l’importance des « valeurs de la solidarité et de la générosité, qui sont enracinées dans le cœur des romains » et qui « pourront être soutenues par la lumière de l’Evangile, afin que tous assument à nouveau les exigences des personnes les plus en difficulté, se sentant membres d’une unique famille ». 

Le pape a souhaité que chaque citoyen ait davantage « la conscience de se sentir responsable personnellement de la vie et de l’avenir des habitants de notre ville » pour que grandisse « la confiance de pouvoir surmonter les difficultés du moment présent ».



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