Brésil : L’enseignement religieux favorise la cohabitation et le respect

ROME, Jeudi 20 novembre 2008 (ZENIT.org) - L’évêque de Petrópolis (Rio de Janeiro), Mgr Filippo Santoro, estime que l’enseignement est « un élément décisif » dans la « bataille pour une société formée de divers sujets qui cohabitent et se respectent ».

L’évêque brésilien a écrit aux fidèles vendredi dernier, au lendemain de la signature de l’accord entre le Saint-Siège et le Brésil, qui définit le statut juridique de l’Eglise catholique dans le pays (cf. ZENIT, 13 novembre 2008).

Pour Mgr Santoro de nombreux aspects de cet accord sont de « grande importance » mais celui qui retient le plus son attention, a-t-il dit, est la reconnaissance de l’enseignement religieux, qu’il s’agisse de l’enseignement catholique ou d’autres confessions religieuses, dans les écoles publiques de base.

« Cette forme d’enseignement que nous pouvons définir ‘pluriconfessionnelle’ est en parfaite harmonie avec ce qui est prévu par la Constitution fédérale et la loi sur les lignes directrices et les bases de l’éducation », relève-t-il.

« Il est indéniable que par enseignement religieux on ne doit pas sous-entendre ‘une religion en général’, aconfessionnelle, indéfinie, vu qu’une ‘religion’ de ce type n’existe pas. Ce serait une pure vue de l’esprit, sans correspondance aucune avec la réalité de la vie et de la société humaine ».

Si l’Etat voulait gérer cette forme d’enseignement général, a-t-il ajouté, « alors oui cela serait contraire à la laïcité de l’Etat, car l’Etat ne possède aucune religion à lui, il doit respecter les formes religieuses qui se trouvent dans la société ».

Selon l’évêque de Petrópolis, l’enseignement religieux « est certes confessionnel, mais il est en même temps pluraliste, dans la mesure où l’Etat offre aux élèves de toutes les croyances des enseignements religieux spécifiques, conformes à leur identité de foi, et cela est parfaitement démocratique et libre, car il sera imparti uniquement à ceux qui le demanderont de manière libre et facultative ».

« Il s’agit d’un enseignement religieux axé sur la connaissance et non une catéchèse ou de l’initiation, qui sont du ressort de chaque confession religieuse », explique-t-il.

 « Les problèmes de violence et celui des mineurs impliqués dans le monde du trafic et du crime dépendent, entre autres choses, d’un manque de formation, d’identité, d’une vision de vie qui éduque au respect de soi et des autres », a-t-il conclu.