Publié le : 4 juillet 2008 Source : Zenit.org
Les newsLa crise alimentaire appelle à la « responsabilité de chacun vis-à-vis de son prochain »ROME, Vendredi 4 juillet 2008 (ZENIT.org) - Face à la crise alimentaire qui frappe toute la planète, il est nécessaire que « chacun prenne ses responsabilités vis-à-vis de son prochain » estime Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies. L’importance du débat, a-t-il dit, est soulignée par la crise alimentaire actuelle et l’involution économique dans certains pays développés. La crise alimentaire « a eu des effets sur toutes les sociétés », se manifestant « dans certaines régions sous forme de carence alimentaire, de malnutrition ou de faim, et dans d’autres régions sous forme de lourd prix à payer pour les familles qui tentent de faire face à leurs nécessités de base ». Pour éviter que le débat ne se solde en « un simple exercice rhétorique et une fuite de toute responsabilité », le représentant du Saint-Siège a exhorté à « travailler durement pour garantir que cette discussion puisse être accompagnée d’une action immédiate et efficace ». La crise alimentaire mondiale, a-t-il déploré, « menace la personne dans son objectif premier : se libérer de la faim ». A la lumière de tout cela, la Résolution sur le Droit à la nourriture pour tous, adoptée récemment par le Conseil pour les droits de l’homme, « souligne à juste titre que les Etats, avec le soutien de la communauté internationale, ont le devoir de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour répondre aux nécessités alimentaires de leurs populations, par le biais de mesures qui respectent les droits humains et la règle de la loi » . Il faudrait commencer, a-t-il souligné, par « secourir ceux qui souffrent de malnutrition et de faim », car « il est difficile d’imaginer que, dans un monde qui dépense plus de 1,3 milliards de dollars par an en armements, il n’y ait pas de fonds suffisants pour assurer la survie des plus nécessiteux ». De la même manière, l’aide économique d’urgence initiale doit être accompagnée d’« un effort concerté pour investir dans des programmes agricoles durables au niveau local et international ». « Mais si on ne réinvestit pas dans l’agriculture, les progrès atteints avec tant d’efforts et de dévouement, risquent de partir en fumée », a-t-il souligné. Il suggère donc que « des réformes agraires puissent donner aux petits agriculteurs des pays en voie de développement les moyens d’améliorer leur production de façon durable, et d’avoir accès aux marchés locaux et mondiaux ». Roberta Sciamplicotti Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |