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 - 19 juin 2025 - Saint Romuald
Publié le : 4 mars 2008 Source : Zenit.org
 

 

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Départ du cardinal Bertone pour l’Arménie et l’Azerbaïdjan

ROME, Mardi 4 mars 2008 (ZENIT.org) - Le cardinal Bertone est parti aujourd’hui pour l’Arménie, avec deux jours de retard sur le programme initial de sa visite, en raison des troubles qui ont agité la capitale, Erevan, à la suite des résultats des élections.

L’élection présidentielle du 19 février dernier a vu la victoire du premier ministre Serge Sarkissian, allié du chef de l’Etat sortant, Robert Kocharian.

Après les affrontements entre les manifestants de l’opposition et la police, qui ont fait plusieurs morts et plusieurs blessés et conduit le gouvernement arménien à décréter l’état d’urgence, le Saint-Siège avait annoncé, dimanche que le voyage du cardinal Bertone dans le pays était reporté.

Le voyage en Arménie du cardinal secrétaire d’Etat était prévu du 2 au 6 mars. Le programme prévoit notamment une rencontre avec le patriarche Karékine II, Catholicos de tous les Arméniens, auquel le cardinal Bertone doit remettre une lettre autographe de Benoît XVI. Le pape y « confirme son estime et le désir de l’Eglise catholique d’avancer sur le chemin œcuménique avec l’Eglise apostolique arménienne », a indiqué le Vatican.

Le voyage en Azerbaïdjan est confirmé. Le cardinal Tarcisio Bertone s’y rendra du jeudi 6 mars au dimanche 9 mars, et y rencontrera le chef des musulmans du Caucase, le Sheik ul-Islam Allashukur Pashazade, ainsi que d’autres responsables.

Le nonce apostolique en Arménie, Géorgie et Azerbaïdjan, Mgr Claudio Gugerotti, a confié aujourd’hui à radio Vatican que « la situation reste très tendue » en Arménie en raison du conflit politique et du sang versé, et de l’état d’urgence.

Il voit là une tâche importante de la « diplomatie internationale » « pour éviter que ce conflit politique ne devienne un affrontement permanent qui bloque le pays ».

Pour ce qui concerne le voyage du cardinal Bertone, les attentes sont grandes, surtout de « consolation spirituelle », en un moment où il n’y a pas de visites officielles : « Le cardinal a voulu confirmer sa visite tout en la retardant de deux jours, pour donner un sens particulier à la présence de l’Eglise catholique, du Saint-Siège, du Saint-Père, aux côtés du peuple arménien en ce moment de grande difficulté intérieure. Il y a aussi la tentative de l’Eglise catholique arménienne de pacifier la situation, les âmes, les difficultés concrètes. Et puis aussi le fait que le cardinal rencontrera les plus grandes autorités civiles. Donc, certainement, il apportera une invitation vibrante, afin que cesse tout type d’opposition violente, qui pourrait être fatale à ce pays ».

Pour ce qui concerne l’Azerbaïdjan, à majorité musulmane, le nonce souligne que le cardinal Bertone trouvera « un pays qui tente désespérément de sortir de l’héritage post-communiste, et tente donc de surmonter les problèmes qui s’ensuivent : corruption, difficultés à faire partir une économie qui soit effectivement à l’avantage de tous, et pas seulement concentrée dans les mains d’un petit nombre, un pays qui fait tout son possible pour échapper à la morsure du fondamentalisme islamique et qui veut se poser en exemple de tolérance, et qui a, pour cela, invité le cardinal ».

Pour ce qui concerne les chrétiens d’Azerbaïdjan, le nonce rappelle qu’ils sont de trois type : « Il y a la présence traditionnelle de l’Eglise orthodoxe russe, très nombreuse, on le comprend, mais aussi en grand danger, parce que cesserait l’une des principales victimes de ce fondamentalisme, du moment que la Tchétchénie est très proche. La deuxième est la présence des catholiques, une présence très limitée en nombre, faite d’immigrés pour des raisons de travail, ou de descendants de familles d’origine catholique. Il y a aussi un pullulement de groupes religieux chrétiens, que nous appelons « nouvelles Eglises » ou « sectes », qui sont toujours plus répandues, parce qu’il y a une énorme recherche dans le pays, surtout de la part des jeunes, d’une perspective de vie qui puisse être permanente. La situation religieuse est donc très fluide, et les autorités musulmanes sont engagées actuellement dans la promotion d’un engagement à la tolérance. Le Saint-Siège désire la soutenir en cela, et montrer qu’une coexistence et une affection réciproque sont possible en dépit des difficultés ».

Quant aux espérances de Mgr Claudio Gugerotti pour les trois pays où il est nonce, elles sont « que l’on puisse sortir bientôt de la situation de transition de la mentalité et aussi de l’héritage du monde soviétique et que l’on puisse laisser à ces terres la possibilité d’exprimer le meilleur d’elles-mêmes ».

Le nonce soulignait l’importance de l’Union européenne en disant : « Et pour que cela se produise, il est nécessaire que l’Europe se rende compte qu’elles existent et qu’elles existent de façon autonome par rapport à ses intérêts : ce ne sont pas seulement des lieux stratégiques à atteindre, mais des ressources réelles avec lesquelles se confronter. Le rôle de l’Occident dans ces régions est déterminant pour l’avenir de la région, très importante stratégiquement ».

Anita S. Bourdin



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