Publié le : 26 avril 2007 Source : Zenit.org
Les newsCOMECE : Des thérapies innovantes à n’importe quel prix ?ROME, Jeudi 26 avril 2007 (ZENIT.org) – La Commission des épiscopats de la Communauté européenne (comece.org) publie le communiqué suivant à propos du vote en assemblée plénière au Parlement européen sur le Règlement concernant les médicaments de thérapie innovante (Rapport Mikolášik), le 25 avril 2007. Mgr Noël Treanor, Secrétaire général de la COMECE, a exprimé sa déception suite à l’adoption au Parlement européen du Règlement sur les médicaments de thérapie innovante : « En matière de questions éthiques fondamentales touchant l’inviolabilité et la dignité de la vie humaine, il est absolument nécessaire que la souveraineté des Etats membres soit respectée et qu’elle ne soit pas entravée par l’application de Règlements sur l’établissement du marché intérieur. » Le Secrétaire général de la COMECE reconnaît les avantages importants du projet de Règlement pour les patients européens et pour la compétitivité européenne et salue, en ce sens, cette initiative sur le fond. Par ailleurs, le Secrétaire général insiste sur le fait que le Règlement proposé, qui instaure une procédure européenne commune d’autorisation pour les thérapies innovantes, ne doit pas uniquement garantir les standards de qualité et de sécurité, mais également les principes éthiques fondamentaux qui font l’objet d’un large consensus au sein de l’UE. Il regrette par conséquent que, lors du vote en plénière d’hier sur le rapport de M. Mikolášik, tous les amendements visant à garantir des principes éthiques fondamentaux aient été rejetés : En ce qui concerne les éventuels futurs produits qui feraient l’objet d’une controverse éthique dans l’UE, le Règlement ne doit pas porter atteinte, selon le Secrétaire général, aux arbitrages éthiques complexes des Etats membres. Au-delà, le Secrétaire général constate que les débats au Parlement européen sur de telles questions éthiques restent extrêmement bloqués et que le simple mot « éthique » suffit à susciter l’opposition de quelques eurodéputés. « Il est évident que cet état d’esprit rend impossible tout débat objectif au profit de la société. Nous appelons l’opinion publique européenne et les responsables politiques à ne pas faire l’impasse sur ces questions éthiques fondamentales, mais à les aborder de façon concrète et équilibrée », a conclu le Secrétaire général. [1] la référence actuelle à la Directive relative à l’établissement de normes de qualité et de sécurité pour le don des tissus et cellules humains (2004/23/CE) ne suffit à imposer de façon juridiquement contraignante l’interdiction de commercialisation. De part son statut juridique, cette Directive encourage, mais n’oblige pas les Etats membres à garantir le fait que les dons soient volontaires et non rémunérés. [2] ce qui est également la volonté affichée de la Commission européenne. Il n’est cependant pas certain, selon l’Article 95 du Traité CE, que les Etats membres conserveront leur droit d’adopter de nouvelles lois visant à limiter la mise en circulation de tels produits pour des raisons éthiques. Or, ces thérapies innovantes si controversées n’existant pas encore, il est évident qu’il n’existe pas encore non plus de lois les concernant dans les législations nationales des Etats membres. Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |