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 - 11 septembre 2025 - Saint Jean-Gabriel Perboyre
Publié le : 9 mars 2007 Source : Zenit.org
 

 

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Le Saint-Siège encourage la promotion des femmes par le micro-crédit

ROME, Vendredi 9 mars 2007 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège, à la suite des organismes catholiques d’aide au développement, encourage la promotion des femmes par le micro-crédit, mais affirme que « l’éducation des femmes reste l’outil le plus vital pour la promotion de l’égalité entre hommes et femmes ».

L’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New york, Mgr Celestino Migliore, a en effet pris la parole lors de la 61e session de l’assemblée générale de l’ONU, le 8 mars, lors d’un débat thématique informel sur la Promotion de l’égalité entre les « genres » et la promotion des femmes.

Pour ce qui concerne l’émancipation des femmes par le micro-crédit, Mgr Migliore disait sa satisfaction du fait que depuis des décennies des institutions et des agences de l’Eglise catholique ont été actifs » dans ce domaine.

Il citait l’exmeple américain du « Catholic Relief Services » qui est actif dans 99 pays, de tous les continents, et a commencé en 1988 à financer des programmes de micro-crédit, dans 5 pays.

Actuellement ces programmes sont présents au moins dans 30 pays, avec plus de 850 000 clients, dont au moins 75 % sont des femmes.

« Le programme met l’accent, précisait Mgr Migliore, sur les pauvres, sépcialement les femmes pauvres, dans des communautés rurales reculées, sans accès aux services financiers. Plus encore, dans le dessein de promouvoir les capacités d’entreprise et d’assurer un programme de développement durable, les clients sont impliqués directement dans la gestion et dans l’adminsitration des services qu’ils reçoivent ».

« Des études ont montré, ajoutait le représentant du Saint-Siège, comment le micro-crédit a conduit à une large amélioration du statut de la femme, qui ont gagné plus de respect de la part des hommes, parce que reconnues comme contribuant de façon importante à la société ; parce qu’elles apportaient une meilleure santé à la famille, par une plus grande conscience de la valeur de l’éducation ; par une plus grande estime d’elles-mêmes du fait de leur rôle décisif dans la réduction de la pauvreté ».

« Les effets positifs dans la vie quotidienne des femmes nous disent combien le micro-crédit doit être soutenu. Cependant, reconnaissait Mgr Migliore, nous devons être consciencts que ce n’est pas une panacée pour tous les maux affligeant les femmes dans les pays en voie de développement. Plus encore, le système n’est pas libre d’abus ».

Mgr Migliore citait en effet des cas où « les hommes demandent à leurs femmes d’obtenir des micro-crédits et ils mettent ensuite la main sur la somme et gèrent eux-mêmes l’affaire ou même utilisent l’argent pour d’autres choses ».

Ainsi, en même temps que le micro-crédit, Mgr Migliore insistait sur la nécessité de l’éduction et de la « conscientisation » au niveau des communautés locales.

« L’éducation des femmes reste l’outil le plus vital pour la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, et pour l’émancipation des femmes pour qu’elles contribuent conmplètement à la société ».

« Le Saint-Siège désire pour sa part continuer à éduquer les garçons et les filles, les hommes et les femmes, à mettre en valeur la dignité, le rôle et les droits des femmes. Avec des outils comme ceux-ci, l’émancipation des femmes peut commencer à s’enraciner et à fleurir en ces lieux où elle manque largement ».

Mgr Migliore faisait observer que « la quête d’égalité entre hommes et femmes a obtenu des résultats positifs dans le domaine de l’égalité des droits » et que cette quête « a besoin d’être accompagnée par la conscience de cette égalité qui va de pair – sans la mettre en danger ni la contredire - avec la reconnaissance des différences et de la complémentarité entre hommes et femmes ».

« Sans cette reconnaissance, la bataille pour l’égalité ne peut pas être authentique », a averti Mgr Migliore.

Il déplorait en effet l’approche « antagoniste » qui a souvent marqué par le passé le débat sur l’égalité des droits des hommes et des femmes, en exaltant l’opposition.

« Cette approche, expliquait-il, oppose la femme et l’homme tandis que l’identité et le rôle de l’un des deux est accentué dans le but de diminuer celui de l’autre ».

Mais il faisait remarquer : « Le succès de la recherche de l’égalité et de l’émancipation des femmes sera bien mieux atteint si cet antagonisme laisse la place au respect mutuel et à la reconnaissance de l’identité et du rôle de l’un vis-à-vis de l’autre ».

Mgr Migliore diagnostiquait une autre « tendance » à diminuer ou parfois nier « les différences entre hommes et femmes ». « Pour éviter la domination d’un sexe sur l’autre, on a tendance à obscurcir leurs différences ou à ne les considérer que comme de simples effets de conditionnements historiques ou culturels ».

« La différence physique est souvent minimisée alors que la dimension purement cuturelle est maximisée et considérée comme première ».

Cet émoussement des différences a un impact, soulignait Mgr Migliore, sur la stabilité de la société et des familles » et sur « la qualité des relations entre hommes et femmes ».

« L’égalité entre les femmes et les hommes sera atteinte, disait-il, lorsque les différences des sexes seront reconnues et soulignées comme complémentaires et que l’élement culturel de ‘genre’ sera compris dans son contexte propre ».

« L’émancipation des femmes se réfère à la croissance de leur force sociale, politique, économique et spirituelle, à la fois de façon individuelle et collective, ainsi qu’aux obstacles à enlever pénalisant les femmes et les empêchant de s’intégrer complètement dans les différents secteurs de la société ».

Le « génie » de la femme
« Cela signifie, concrètement, faisait observer Mgr Migliore, affrronter les pratiques discriminatoires qui excluent les femmes des décisions, souvent en raison – facteur aggravant – de la race, de l’ethnie, de la religion ou du statut de la femme. Le fait que la femme doive être impliquée dans les décisions de la société n’est pas seulement un droit pour une question d’égalité, mais aussi en raison d’une perception spéciale que les femmes introduisent dans le processus décisionnel. Ce « génie féminin » se révèlera très valable au fur et à mesure que les femmes joueront un rôle majeur dans les solutions des défis du monde actuel ».

« L’émancipation des femmes signifie également, faisait observer le représentant du Saint-Siège, un salaire égal à travail égal, justice dans la progression de la carrière, et égalité des époux dans les droits familiaux. De même, cela signifie que les femmes qui choississent d’être épouses et mères soient protégées et non pas pénalisées ».



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