Soigner l’accueil des pauvres dans les sanctuaires, par le card. Martino

ROME, Vendredi 9 mars 2007 (ZENIT.org) – Soigner particulièrement l’accueil dans les sanctuaires, et spécialement l’accueil des pauvres et des non-chrétiens, c’est l’une des recommandations que fera le cardinal Martino en Inde la semaine prochaine.

Le président du conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Itinérants, le cardinal Renato Raffaele Martino effectuera un voyage en Asie, en Inde et à Taiwan notamment, du 12 au 19 mars, indique un communiqué de ce dicastère.

En Inde, le cardinal Martino a rendez-vous à Bangalore pour un congrès sur les Sanctuaires et les pèlerinages promu par la conférence des évêques catholiques avec la collaboration de son Centre biblique, catéchétique et liturgique national.

Le cardinal Martino ouvrira les travaux par une communication sur la valeur du pèlerinage en tant qu’« expression importante de toutes les traditions religieuses ».

Pour les catholiques, estime le cardinal Martino, il s’agit d’un acte de dévotion exprimant le désir d’être transformés par les moments de prière, de foi qu’offrent les sanctuaires, qui conduisent à la présence de Dieu, et font mémoire de la Vierge et des saints.

Mais le cardinal Martino souligne l’importance des pèlerinages surtout pour les pauvres : pour entrer en contact avec eux et susciter l’espérance, il est d’avis que l’on a besoin d’agent pastoraux motivés, attentifs, capables d’écouter pour comprendre et prêts à témoigner de l’amour de Dieu.

C’est pourquoi le cardinal Martino attache une importance particulière à ceux qu’il appelle « les minsitres de l’accueil » qui devront, souligne-t-il « offrir une hospitalité chaleureuse, afin que dans la rencontre avec Dieu, qui est Père, Fils et Esprit Saint, ils puissent « percevoir le grand amour et le pardon qui les embrassent et retrouver leur dignité en se libérant du poids des péchés et du joug de l’exploitation ».

« Le mystère de la Croix du Christ, souligne le cardinal Martino, toujours selon le communiqué de ce dicastère, représente la victoire sur le péché, la souffrance et la mort. Avec la résurrection de Jésus, il nous a libérés, et donc la rencontre avec le Christ dans la foi est un motif de joie et d’espérance ».

Le cardinal Martino soulignera en outre que « des croyants d’autres religions viennent dans les sanctuaires chrétiens » et que l’attitude nécessaire de tout chrétien vis à vis d’eux ne peut être que « l’amour ».

« Des gestes de charité et d’hospitalité » ne doivent pas être pour autant oubliés ni non plus l’annonce de l’Evangile.

Un autre point important de l’intervention du cardinal Martino concernera les migrants, dont la condition implique le changement ou le risque de la perte de ses racines, de ses coutumes, de ses traditions religieuses. « Le pèlerinage à un sanctuaire peut être une occasion privilégiée pour revisiter ses propres origines, et mettre en lumière les éléments fondamentaux qui appartiennent à tous ».

Enfin, le cardinal Martino doit annoncer la convocation de la prochaine Rencontre asiatique de pastorale des pèlerinages et des sanctuaires qui se tiendra au Japon, à Nagasaki, en octobre 2007, pour encourager la formation d’associations de directeurs de pèlerinages et de recteurs de sanctuaires pour les différentes nations, et au niveau continental, parce qu’elles peuvent se révéler bénéfiques et positives autant pour les grands que pour les petits centres de pèlerinages.

Lors de son séjour en Inde, le cardinal Martino présidera la messe d’ouverture des travaux et il rencontrera les séminaristes de l’Institut pontifical de Bangalore auquel il parlera de sa précédente Mission d’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New York (poste qu’il a occupé pendant 16 ans).