Publié le : 8 mars 2007 Source : Zenit.org
Les newsLa Côte d’Ivoire sur la voie de la paix, grâce à la communauté de Sant’EgidioROME, Jeudi 8 mars 2007 (ZENIT.org) – Un accord pour mettre un terme à la guerre civile en Côte d’Ivoire a été élaboré, avec les parties en conflit, par le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré et la Communauté ecclésiale de Sant’Egidio. Signé samedi dernier – dimanche par le Président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, et par le chef des « Forces Nouvelles » (factions rebelles) Guillaume Soro –, l’accord politique de Ouagadougou sur la Côte d’Ivoire est le fruit d’un dialogue engagé entre les parties il y a plusieurs mois dans la capitale du Burkina Faso. « Il s’agit d’un pas important sur la voie de la paix, après des mois d’impasse politique et militaire dans ce pays d’Afrique occidentale divisé en deux par la guerre depuis 2002 », déclare le mouvement de Sant’Egidio dans un communiqué. Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a été le promoteur de cette avancée des négociations. La Communauté de Sant’Egidio, engagée depuis des années à mener une action de dialogue et de pacification pour la Côte d‘Ivoire, a œuvré auprès du président Burkinabé, en particulier lors de la dernière phase de la négociation. Dans son communiqué, la Communauté rappelle la situation de blocage dans laquelle se trouvait le pays : depuis la fin de l’année 2006, des vetos croisés ont mis le gouvernement de transition dans l’impossibilité d’agir. La division du pays a eu de graves conséquences, en particulier pour les populations du nord, zone rebelle, qui souffrent du manque d’institutions en matière d’éducation et de santé publique depuis des années. Beaucoup ont dû partir se réfugier dans le sud. On compte environ un million de réfugiés au Burkina Faso. A ces difficultés s’ajoutent celles qui découlent du fait qu’une grande partie de la population ivoirienne n’a plus de papiers d’identité depuis des années. « Sant’Egidio » déplore également que cette crise ait provoqué « des interférences complices et des ambitions politiques, une rupture de la cohabitation entre la population autochtone et les immigrés ». Un préjudice pour la Côte d’Ivoire, où un tiers des habitants environ est d’origine étrangère, et qui s’est présentée depuis l’indépendance comme le pays de l’hospitalité et de la tolérance. La Communauté de Sant’Egidio, à travers un réseau dense de communautés locales, travaille depuis des années avec les pauvres ainsi qu’à l’établissement d’un climat de dialogue et de cohabitation, avec également des initiatives sur le plan interreligieux. Depuis le début de la crise, la Communauté a participé à de multiples tentatives de médiation, comme celle de Marcoussis, de Lomé ou d’Accra. Cette expérience dans le domaine de la médiation et sa présence effective d’aide en Côte d’Ivoire lui ont permis de participer au dialogue mené au Burkina Faso. La Communauté de Sant’Egidio a été créée à l’initiative du professeur et historien laïc Andrea Riccardi, en février 1968. La Communauté compte actuellement plus de 50.000 membres dans 70 pays. Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |