Italie : Mgr Bagnasca nommé président de la conférence épiscopale

ROME, Mercredi 7 mars 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI nomme l’archevêque de Gênes, Mgr Angelo Bagnasca, nouveau président de la conférence épiscopale italienne.

« Lorsque le pape appelle, on répond », a-t-il déclaré. Il a souligné avoir été marqué par l’expérience en paroisse et chez les scouts, mais aussi dans l’aumônerie des universités.

Il a souligné l’importance des thèmes de la paix, de la justice et de la pauvreté, et de l’éducation, surtout la « dignité d’éducation ». « Sur certains thèmes qui touchent à la dignité de la personne l’Eglise sera toujours en première ligne », a précisé l’archevêque d’un siège cardinalice. Il pourrait recevoir sa barrette de cardinal au prochain consistoire.

Mgr Bagnasca succède comme président de la CEI au cardinal Camillo Ruini, également vicaire du pape pour le diocèse de Rome. Le pape assure ainsi la continuité avec la ligne de Camillo Ruini.

Il avait succédé à Gênes au cardinal Tarcisio Bertone, nommé secrétaire d’Etat en septembre dernier.

Mgr Bagnasca a été nommé archevêque de Gênes le 29 août 2006. De famille génoise, âgé de 64 ans, Mgr Bagnasco est prêtre depuis 1966. Il avait été nommé évêque de Pesaro en 1998, archevêque du même siège en 2000 et archevêque Ordinaire militaire pour l’Italie en 2003.

Rappelons que le pape Benoît XVI avait demandé l’avis des évêques d’Italie pour la nomination du successeur du cardinal Camillo Ruini, président de la conférence des évêques italiens depuis 1991, et qui a atteint la limite d’âge de 75 ans le 19 février.

En effet, à la différence de la majeure partie des conférences épiscopales, la CEI n’élit pas son président, qui est directement choisi par le pape, du fait d’une part du lien de l’Eglise d’Italie avec le Successeur de Pierre, et d’autre part de la « personnalité juridique » de la CEI selon la révision du concordat de 1984.

Le cardinal Ruini a été renouvelé trois fois dans cette fonction par Jean-Paul II, pour des mandats de 5 ans : un record qui disait la confiance du pape Wojtyla dans son vicaire. Son 3e mandat s’achevait hier, mardi 6 mars 2007.

Benoît XVI avait lui-même renouvelé sa confiance au président de la CEI qui garde sa charge de vicaire pour administrer le diocèse du pape, et demeure membre électeur du collège des cardinaux. En tant que vicaire de Rome, il a été chargé de mener à bien le procès de béatification de Jean-Paul II.

Ayant subi plusieurs pontages cardiaques, le cardinal Ruini avait souhaité ne pas effectuer de 4e mandat.

Il a notamment souligné la liberté d’expression de l’Eglise italienne sur les sujets de société, ce qui a fait accuser l’Eglise d’« ingérence » dans la politique du pays.

Pour la nomination de son successeur à la CEI, le pape a choisi la collégialité en consultant les 226 évêques des diocèses italiens, invités, par l’intermédiaire du nonce en Italie, Mgr Paolo Romeo, à s’exprimer sous enveloppe scellée.

En 1979, Jean-Paul II n’avait consulté que les présidents des 16 conférences d’évêques régionales.

Rappelons qu’il existe d’autres exceptions à la règle de l’élection : en Belgique, le président de la conférence des évêques est l’archevêque de Malines-Bruxelles, et le président de la conférence des évêques latins de la région arabe est le patriarche latin de Jérusalem.