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 - 18 mai 2024 - Saint Eric
Publié le : 23 mars 2005 Source : Zenit.org
 

 

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Terri Schiavo condamnée à « mourir de faim » dénonce Mgr Sgreccia

CITE DU VATICAN, Mercredi 23 mars 2005 (ZENIT.org) - Terri Schiavo a été condamnée à « mourir de faim » dénonce Mgr Sgreccia à Radio Vatican. L’Osservatore Romano en italien déplore : « Hélas, jusqu’ici, Terri, semble avoir rencontré des bourreaux sur son chemin douloureux ».

C’est le 5e jour que Terri Schiavo, citoyenne des Etats-Unis de 41 ans et dans un état végétatif depuis 15 ans, ne reçoit plus ni nourriture ni boisson, à la demande de son mari. Ses parents se battent pour que le tube d’alimentation soit au contraire rétabli.

Mgr Elio Sgeccia, président de l’Académie pontificale pour la Vie a en effet déclaré mardi au micro de Radio Vatican (programme One-O-Five Live) : « La décision du congrès des Etats-Unis d’éditer un décret de loi contresigné par le président Bush qui pourrait sauver la vie de Terri Schiavo était un devoir. Cette femme ne court pas le risque d’être soumise à un acharnement thérapeutique. C’est une personne vivante qui attend d’être alimentée et hydratée pour ne pas subir cette condamnation à mourir de faim et de soif, une condamnation douloureuse et en tous cas injuste ».

« Ces traitements, insiste-t-il, sont des actes de charité obligés et d’attention que l’on ne peut pas considérer comme excessifs, mais qui sont au contraire le minimum indispensable, comme un acte de respect pour la vie ».

« Je suis désolé des lenteurs et des passages d’un juge à l’autre, des litiges et des oppositions dans la famille, a ajouté Mgr Sgreccia. Car ils se font sur le dos d’une personne qui a le droit à être soulagée dans sa douleur, alimentée et hydratée. Comme pour tout autre personne, malade ou en bonne santé, fournir à Terri Schiavo l’eau à boire et la nourriture pour ne pas mourir de faim est un acte élémentaire de respect de la personne ».

« A propos des sondages effectués par certaines télévisions des Etats-Unis qui soutiennent que la majorité des citoyens du pays seraient favorables à laisser mourrir Terri Schiavo, je dis que l’éthique mesurée par les statistiques est toujours un fait dangereux. Cela dépend de la façon de présenter les faits. Si l’on dit que cette femme souffre et que si elle était alimentée ou hydratée elle continuerait à souffrir, c’est faux. Les réponses aux enquêtes statistiques faites de façon manipulée, doivent être mises en doute. On ne peut décider à la majorité si une chose est licite ou pas. Les valeurs morales vont au-delà des majorités. La réalité demeure ce qu’elle est et l’on doit mieux la faire connaître, pour que les gens soient persuadés que dans la situation de Terri Schiavo, chacun de nous aurait droit à ce type d’attention ».

« Maintenant, concluait Mgr Sgreccia, je souhaite que le juge fasse rapidement son devoir et je souhaite que ce soit en faveur de cette jeune femme, notre sœur ».

On sait aujourd’hui que le juge a débouté les parents de Terri Schiavo et qu’ils ont fait appel à la Cour Suprême.

L’Osservatore Romano du 24 mars évoque une « nouvelle station douloureuse du calvaire personnel de Terri Schiavo écrite par la 11e section de la Cour d’Appel fédérale d’Atlanta auxquels les parents de cette femme ont décidé de s’adresser dans leur tentative de ne pas laisser mourir leur fille ».

Et d’expliquer : « La Cour d’appel a confirmé la sentence émise par le juge fédéral de Tampa, en Floride, James Whittemore. Pour les juges d’Atlanta aussi, les parents de Terri schiavo n’ont pas réussi à démontrer la possibilité de succès de leur tentative d’améliorer l’état de leur fille ».

Et de préciser : « la sentence a été émise à la majorité : un des trois juges a en effet voté contre et dans les motivations écrites on mentionne son « fort dissentiment » avec la position de ses collègues. Il soutient que le refus opposé au recours des parents « rend vaine l’intervention du congrès visant à maintenir la femme en vie jusqu’à ce qu’une Cour fédérale ait une possibilité concrète et adéquate d’examiner les questions constitutionnelles soulevées par le recours même ».

« Hélas, conclut le quotidien du Vatican, jusqu’ici, Terri, semble avoir rencontré des bourreaux sur son chemin douloureux. De qui a en premier décidé de la faire mourir jusqu’aux juges qui ont maintenant confirmé sa condamnation. Et cela en dépit de l’opinion d’une bonne partie de la société des Etats Unis et de l’intervention du président George W. Bush, qui, hier encore, a exprimé ses regrets pour ce qui a été décidé par la magistrature. Et pendant ce temps là, sans savoir le bruit, y compris médiatique, qui s’élève autour de son cas, Terri, en silence, meurt ».



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