Publié le : 4 octobre 2006 Source : Zenit.org
Les newsLa corruption constitue une « très grave » déformation du système politiqueROME, Mercredi 4 octobre 2006 (ZENIT.org) – La corruption constitue une « très grave » déformation du système politique, dénonce le Vatican. « Lutter contre la corruption », c’est le titre d’une « Note » du conseil pontifical « Justice et paix » qui a rassemblé la matière d’un congrès organisé sur ce thème par le dicastère en juin dernier. Le cardinal Renato Raffaele Martino, président du conseil pontifical Justice et Paix, et du conseil pontifical pour les Migrants et les personnes en déplacement, y déplore la corruption comme une « très grave » déformation du système politique qui est notamment responsable du « sous-développement » et de « la pauvreté », mais aussi de la culture de l’absence de « légalité ». La note avertit donc que la lutte contre la corruption est une nécessité, un « besoin » de la société à qui la corruption coûte cher : inversement, « son rejet est un bien et un avantage car l’abandon de pratiques corrompues ne peut qu’engendrer le développement et le bien-être ». Il s’agit donc de trouver les moyens « d’encourager l’honnêteté » et de « punir la corruption ». Le constat : la corruption est partout Il prône une lutte « au niveau international » étant donné « les déficiences » de la lutte limitée aux dimensions d’un pays. A ce propos, le cardinal Martino cite le Compendium de l’enseignement social de l’Eglise qui dénonce la corruption comme faussant les « fondements » des institutions, dès lors conçues comme « un terrain d’échanges clientélistes et de faveurs politiques ». Dès lors aussi, les choix politiques ne se font plus en vue du « bien commun » mais pour des « intérêts réduits à des moyens d’influence ». Les facteurs favorisant la corruption Il faut, ajoute-t-il, passer des sociétés « centralisées », « fortement structurées », voire « rigides » et « fermées » aux sociétés « ouvertes » de façon à favoriser la transparence. Mais cela non plus ne suffit pas, avertit le cardinal Martino : des sociétés plus « flexibles », plus « mobiles » peuvent également « faciliter l’exportation de la corruption » avec un « affaiblissement des convictions morales ». Le cardinal Martino identifie ainsi comme autant de facteurs facilitant la corruption la pauvreté, la faiblesse de la structure familiale ou du système éducatif, des lois « contraires au bien authentique de l’homme » comme celles contraires à « la vie » humaine, ou un contexte de « tolérance de la transgression ». Le rôle des chrétiens contre la corruption Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |