Publié le : 28 octobre 2004 Source :
La une (News)ONU : Le Saint-Siège refuse que la religion soit reléguée dans le domaine privéIntervention de Mgr Migliore à New York CITE DU VATICAN, Mercredi 27 octobre 2004 (ZENIT.org) - Le Saint-Siège refuse que la religion soit reléguée dans le domaine privé. L’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, Mgr Celestino Migliore, est en effet intervenu mardi à New York sur ce thème devant le IIIe Comité traitant de "L’Elimination de toutes les formes d’intolérance religieuse". "Le Saint-Siège continuera, a déclaré son représentant, à défendre avec fermeté la dignité humaine, la liberté de conscience et la liberté religieuse, dans le domaine privé comme dans le contexte social". Pour le représentant du Saint-Siège à l’ONU, "ceux qui entendent reléguer l’expression religieuse dans le strict domaine privé, ignorent ou nient la nature de la foi authentique". Il faut permettre aux croyants, a insisté Mgr Migliore, "de disposer de leurs propres institutions caritatives ou humanitaires", mais aussi "d’agir dans les domaines social et éducatif en préservant le caractère religieux de leurs actions sociales". Pour Mgr Migliore, "les tentatives de sécularisation" ont pour résultat de "miner leur raison d’être" et de "menacer le tissu social". La liberté religieuse permet, souligne Mgr Migliore "la recherche par l’homme du sens ultime des choses, d’une réponse capable de satisfaire les plus profondes aspirations de l’âme humaine". La foi et la liberté religieuse, recommandait le représentant du Saint-Siège, "doivent être perçues comme des valeurs profondes et ne pas être manipulées ou considérées comme une menace pour la paix et la tolérance". Il avertissait aussi que de leur côté, "les leaders religieux ont la responsabilité de rejeter tout usage erroné ou toute présentation faussée de leur foi ou de la liberté religieuse". En effet, "ils sont dépositaires d’un riche et puissant héritage, capable de combattre le terrorisme", et ils sont "appelés à diffuser une sensibilité religieuse, culturelle et sociale qui ne peut en aucun cas déboucher sur des actions terroristes" : "ils doivent condamner ces actes comme profanateurs". Pour leur part, "les autorités politiques, législatives ou judiciaires ont la grave responsabilité de garantir la coexistence pacifique entre les communautés religieuses et de s’assurer leur collaboration au service de la société", affirmait Mgr Migliore. |