Publié le : 26 octobre 2005 Source : Zenit.org
Les newsLe « non » et le « oui » de Nostra Aetate : une « révolution »ROME, Mercredi 26 octobre 2005 (ZENIT.org) – « “Nostra Aetate”, surtout le chapitre IV sur les relations avec le judaïsme, est l’un des documents les plus « révolutionnaires » du Concile Vatican II », affirme le cardinal Kasper, expliquant que par rapport au judaïsme il continent un « non » et un « oui » La déclaration conciliaire sur les relations de l’Eglise avec les religions non-chrétiennes, et spécialement le judaïsme, « Nostra Aetate », a 40 ans : une journée lui est dédiée demain, 27 octobre, avec la participation du cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque émérite de Paris, et du rabbin David Rosen, directeur international pour les questions inter-religieuses de « l’American Jewish Committee ». Cette commémoration aura lieu à 18 h au Palais de la Chancellerie et elle sera ouverte par le cardinal Kasper. Le rabbin David Rosen parlera de : « L’appréciation et les perspectives pour l’avenir au point de vue de Juifs et judaïsme. » Le cardinal J.-M. Lustiger évoquera : « L’appréciation et les perspectives pour l’avenir au point de vue de l’Eglise catholique ». Le cardinal Walter Kasper, président du conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens, et président de la Commission vaticane pour les relations avec le judaïsme a évoqué la portée de l’événement aujourd’hui au micro de Radio Vatican. Un « non » et un « oui » Un rapport unique « Le » pape En effet, dès son premier voyage dans sa patrie, la Pologne, en juin 1979, Jean-Paul II a voulu se rendre au camp d’extermination d’Auschwitz (Oswiecim) pour s’y recueillir. C’est le 13 avril 1986, qu’il s’est rendu à la synagogue de Rome où il a été accueilli par le Grand rabbin Elio Toaff, une des rares personnes qu’il cite dans son Testament. Le 16 mars 1998, la Commission du Vatican pour les relations avec le judaïsme a publié un document sur la Shoah intitulé : « Nous nous souvenons, réflexions sur la Shoah ». Et lors de son pèlerinage jubilaire en Terre Sainte, en mars 2000, Jean Paul II est allé prier devant le « Mur Occidental », le « Kotel », connu sous le nom de « Mur des lamentations » : le soubassement du Temple d’Hérode. Il a inséré une prière dans une fente du Mur, comme les font les personnes qui viennent y prier : celle qu’il avait prononcée le 12 mars précédent, en la basilique Saint-Pierre, lors de la grande prière de repentance. Il demandait à Dieu de pardonner ceux qui ont fait souffrir les juifs au cours de l’histoire. Collaboration pratique Les 40 de la déclaration conciliaire sont donc marqués par un colloque, jeudi soir, 27 octobre : "Nostra Aetate" a été promulguée le 28 octobre 1965. Benoît XVI s’est inscrit dans ce sillage, en allant à la synagogue de Cologne, le 19 août dernier (cf. ZF050819). Le lieu de la rencontre était hautement symbolique : la communauté juive de Cologne est la plus ancienne d’Allemagne. Elle remonte à l’époque romaine. Elle fut détruite par les nazis en 1938 et reconstruite en 1959. « Au XXe siècle, au temps le plus sombre de l’histoire allemande et européenne, une folle idéologie raciste, de conception néo-païenne, fut à l’origine de la tentative, projetée et systématiquement mise en œuvre par le régime, d’exterminer le judaïsme européen : se déroula alors ce qui est passé à l’histoire sous le nom de Shoah », a expliqué Benoît XVI. « La sainteté de Dieu ne se reconnaissait plus, et pour cela on foulait aussi aux pieds le caractère sacré de la vie humaine », a poursuivi le pape. Il disait souhaiter un dialogue "sincère et confiant" entre juifs et chrétiens, et pour cela il proposait de tenter de « parvenir à une interprétation commune des questions historiques encore discutées et, surtout, de faire des pas en avant dans l’évaluation, du point de vue théologique, du rapport entre judaïsme et christianisme ». « Ce dialogue, s’il veut être sincère, ne doit pas passer sous silence les différences existantes ou les minimiser : précisément dans ce qui nous distingue les uns des autres à cause de notre intime conviction de foi, et en raison même de cela, nous devons nous respecter mutuellement », a-t-il déclaré. Pour terminer, le pape a proposé aux chrétiens et aux juifs de collaborer « sur le plan pratique pour la défense et la promotion des droits de l’homme et du caractère sacré de la vie humaine, pour les valeurs de la famille, pour la justice sociale et pour la paix dans le monde ». Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |