Publié le : 21 novembre 2014 Source : Zenit.org
Les newsÉconomie : le pape encourage à prendre des initiativesLe pape François encourage à « prendre des initiatives » en économie : fondées sur « l’amour », ces initiatives doivent « faciliter l’expression des talents » pour opérer un véritable changement non plus centré sur l’argent mais sur les personnes. Le pape a en effet enregistré un message vidéo pour les participants à la IVe édition du Festival de la Doctrine sociale de l’Église, organisé à Vérone du 20 au 23 novembre 2014 sur le thème "Au-delà des lieux, dans le temps". Libérer le bien, créer des espaces Devant la crise économique et sociale actuelle qui peut « faire peur, désorienter ou faire penser que la situation est si lourde qu’on ne peut rien faire », le pape a mis en garde contre la « grande tentation » de « soigner ses propres blessures » en en faisant « une excuse pour ne pas entendre le cri des pauvres ». « L’indifférence rend aveugle, sourd et muet, centré sur soi », a-t-il ajouté en exhortant à « aller au-delà et à répondre aux besoins réels » : « Il est urgent d’abandonner les lieux communs, les garanties, pour libérer les énergies cachées », a-t-il insisté. L’éthique chrétienne « n’est pas une douane à la pluralité d’expressions du bien », elle permet au contraire de « libérer le bien », d’« élargir et non de rétrécir, de créer des espaces et non de se limiter à les contrôler », a-t-il poursuivi. Faciliter l’expression des talents Il s’agit concrètement de « faciliter l’expression des talents et leur croissance » car « libérer les talents est le début du changement ». Ce processus, qui aide à « dépasser les envies, les jalousies, les rivalités, les oppositions, les fermetures », doit permettre en particulier d’investir sur les jeunes, de leur « faire confiance ». Le pape a fait remarquer à ce propos que le chômage des jeunes représentait « un pas en arrière ». Les innovations requises concernent aussi « les relations de travail » : le pape a préconisé « des formes de participation et de responsabilité des employés », « un rapport solidaire entre entreprise et territoires ». Il a invité à « dépasser l’assistanat », c’est-à-dire à « vivre ce temps intensément » en s’engageant sur « un avenir différent et une façon différente de résoudre les problèmes », en quittant l’immobilisme qui « demande encore et toujours à l’État ou aux organismes d’assistance ». Pour le pape, l’amour, « qui n’est pas satisfait tant qu’il ne donne pas de réponse aux situations », est « la vraie force du changement » : « Aimer son travail, être présents dans les difficultés, se sentir impliqués et répondre de façon responsable, c’est activer l’amour que chacun a dans son coeur ». Prendre des initiatives en économie La condition de l’expression du bien, de l’amour, est la « prise d’initiatives », particulièrement « dans le domaine économique », a précisé le pape : il s’agit d’« avoir le courage de ne pas se laisser emprisonner par l’argent et de ne pas devenir esclave des résultats à court terme ». Il a fait observer que l’argent était aujourd’hui disponible « pour certaines choses » comme « acheter des armes, faire les guerres, mener des opérations financières sans scrupules ». Mais pas pour « créer du travail, pour investir dans le savoir, dans les talents, pour l’environnement, pour un nouveau mode de vie ». « Le vrai problème ce n’est pas l’argent, mais les personnes », a-t-il dénoncé : « l’argent seul ne crée pas de développement, il faut des personnes » pour le penser et le mettre en oeuvre. Pour changer, a-t-il conclu, « il faut avancer ensemble et dans la même direction, comme peuple » : le bien commun ne peut être le résultat de « hasards individuels » mais du « partage d’une fin commune vers l’accomplissement de l’histoire ». Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |