Publié le : 20 septembre 2005 Source : Zenit.org
Les newsLe nouveau rituel catholique du mariage est arrivé !ROME, Mardi 20 septembre 2005 (ZENIT.org) – « Jeunes gens de francophonie qui vous apprêtez à convoler réjouissez vous ! Votre union sera bénie avec un tout nouveau rituel du mariage en français. Pourquoi ? Comment ? Quelles "nouveautés" ? Explications », « le nouveau rituel catholique du mariage est arrivé ! » annonce le portail « inXL6.org », le portail « jeunes » de la conférence des évêques catholiques de France (http://www.inxl6.org/article2609.php). Le site publie cet entretien avec le Centre National de Pastorale Liturgique (CNPL, http://cnpl.cef.fr). Pourquoi un nouveau rituel catholique du mariage ? Rénové selon les indications du Concile Vatican II, le rituel catholique romain du mariage a été publié en latin en mars 1969 par le pape Paul VI. Le rituel du mariage adapté à l’usage des diocèses de France, encore en cours de validité, a été publié en français en 1970. Et, dans les années qui ont suivi, les diverses Conférences épiscopales ont traduit et adapté ce rituel du mariage pour chaque aire linguistique et chaque culture, en fonction des coutumes et des manières de célébrer le mariage dans chaque langue. Ces divers rituels ont enrichi la liturgie catholique du mariage, et de nouvelles adaptations étaient progressivement souhaitées. De plus, en novembre 1981 le pape Jean-Paul II publiait l’exhortation apostolique Familiaris consortio sur les tâches de la famille chrétienne, comme conclusion du synode sur la famille (sept-oct 1980). Ce texte parle du mariage chrétien de manière actualisée et plus développée que le Concile Vatican II, et il devenait souhaitable que le rituel du mariage puisse en tenir compte. Quelles nouveautés de ce rituel seront visibles dans la liturgie du mariage ? On peut dénombrer 7 nouveautés principales qui proviennent soit du rituel latin soit d’adaptations propres au rituel francophone. Les chiffres entre parenthèses renvoient aux numéros du nouveau rituel du mariage. 1. Les cinq Bénédictions nuptiales du rituel latin comportent toutes une invocation au Père pour que l’Esprit Saint donne aux nouveaux époux sa force et sa grâce (nn. 284-288). De plus le prêtre ou le diacre qui prononce cette prière de bénédiction tient les mains étendues au-dessus des nouveaux époux, comme le fait l’évêque pour la prière du sacrement de confirmation, ou comme le fait le prêtre pour invoquer l’Esprit sur le pain et le vin au cours de la prière eucharistique. Ces deux innovations donnent évidemment une plus grande importance à la bénédiction nuptiale dans la liturgie du mariage. 2. Le dialogue qui précède l’échange des consentements (nn. 71-72, 158-159, 204-205) dans ses deux formules au choix est plus développé. Il n’emploie plus le mot de fidélité mais précise que les époux " se promettent amour et respect pour toute leur vie ". Il précise que " les époux s’engagent à éduquer leurs enfants selon l’Evangile du Christ et la foi de l’Eglise ". Enfin si les époux le souhaitent il peuvent s’engager " à assumer ensemble leur mission de chrétiens dans le monde et dans l’Eglise " ce qui renvoie au n. 17 de Familiaris consortio. 3. Le rituel francophone propose le choix entre trois formules pour l’échange des consentements (nn. 78-80, 165-167, 211-213) au lieu de deux précédemment. La formule nouvelle, traduite du latin (nn. 78, 165, 211), reprend sous forme d’affirmation par les futurs époux le texte de la formule où le prêtre ou le diacre demande aux époux leur consentement (nn. 81, 168, 214). Il se trouve aussi que toutes ces formules mentionnent " dans le bonheur et dans les épreuves " et que deux ajoutent " dans la santé et dans la maladie ". 4. Le rituel francophone donne la possibilité, si cela convient, de dire la profession de foi (le credo) (n. 69) pour manifester que le mariage est bien célébré dans la foi de l’Eglise. Le choix est donné entre le symbole de Nicée Constantinople, le symbole des apôtres ou la formule dialoguée comme à la vigile pascale (nn. 279-283). 5. Pour la réception du consentement des époux, (nn. 82 et 169), le prêtre ou le diacre, s’il le souhaite peut étendre la main en direction des époux ou même poser la main droite sur les mains jointes des époux. 6. Lorsque le mariage est célébré au cours de la messe il n’y a pas de préparation pénitentielle, mais on doit chanter l’hymne du Gloire à Dieu (n. 54). 7. A la fin de la célébration il est possible que la communauté chrétienne offre aux nouveaux époux un souvenir de leur mariage (nn. 132, 195, 233) comme une Bible, un crucifix, une icône ou un chapelet. Ce nouveau rituel comporte 350 numéros alors que le précédent n’en comportait que 80. Pourquoi une telle différence ? A la différence de la première édition, le nouveau rituel s’organise en trois chapitres distincts qui entraînent des répétitions : mariage au cours de la messe (nn. 45-133), mariage en dehors de la messe (nn. 134-196), mariage entre une partie catholique et une partie catéchumène ou non chrétienne (nn. 197-234). - rituel de bénédiction des fiancés (annexe VI, nn. 300-324), Y a-t-il des éléments du rituel latin qui n’ont pas été repris par le rituel français ? Oui, le rituel latin comporte un chapitre qui décrit la célébration du mariage sans prêtre ni diacre mais en présence d’un " assistant laïc ". Les évêques français ont choisi de ne pas mettre ce chapitre dans le rituel français. En effet pour qu’un évêque puisse déléguer des laïcs pour la célébration des mariages dans son diocèse il doit avoir l’autorisation de sa Conférence épiscopale et la confirmation par la Congrégation du Culte divin et de la Discipline des sacrements. On sait que cette autorisation n’est donnée que pour quelques diocèses très vastes et ayant très peu de prêtres. Comment s’est élaboré ce nouveau rituel français ? Le travail a été mené à Paris sous l’autorité de la Commission Francophone pour les Traductions et la Liturgie (CIFTL) dont le Centre National de Pastorale liturgique assure le secrétariat. Cette commission réunit un évêque par pays francophone (France, Belgique francophone, Suisse romande, Canada français, Luxembourg, nord de l’Afrique). En 1992, la CIFTL a nommé un groupe de travail coordonné par un diacre membre du CNPL, et composé d’experts et de praticiens de la pastorale et de la liturgie du mariage : deux hommes français mariés dont un diacre, deux femmes françaises mariées, trois prêtres français, un prêtre canadien francophone, un prêtre belge, un prêtre luxembourgeois. Un premier projet a été mis au point par des allers et retours entre le groupe de travail et la CIFTL. Ce projet a été ensuite adressé en 1996 pour étude et amendement à tous les évêques des diocèses francophones membres de la CIFTL. Les évêques ont envoyé 911 amendements qui ont été examinés par un groupe de trois experts en lien régulier avec la CIFTL. Un deuxième projet intégrant une partie des amendements a été alors mis au point et envoyé pour vote personnel à chaque évêque en 1999. Le projet a été approuvé à une très large majorité. La règle demande ensuite que chaque Conférence des évêques concernée vote collectivement ce projet. Ces votes largement majoritaires sont intervenus en fin 1999. Le projet ainsi approuvé fut alors envoyé à Rome à la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements, qui doit donner une recognitio valant approbation. Or à cette période est intervenu un changement dans les règles d’élaboration des rituels par la parution de l’instruction Liturgiam authenticam (mars 2001) qui souligne l’autorité de la Congrégation romaine. Un certain nombre de mises au point devenues nécessaires ont fait l’objet de rencontres entre quelques évêques français et les supérieurs et officiers du dicastère romain, et ce n’est que le 8 janvier 2005 qu’est intervenue la confirmation du rituel pour la France. Plus d’informations sur www.mariage-catholique.fr Zenit.org, 2006. Tous droits réservés - Pour connaitre les modalités d´utilisation vous pouvez consulter : www.zenit.org ou contacter infosfrench@zenit.org - Pour recevoir les news de Zenit par mail vous pouvez cliquer ici |